écornifleur
Six ans plus tard environ, vers la fin du mois de mars 1974, je reçus de Orlik une carte bordée de noir sur laquelle il avait gribouillé : "Notre ami bien-aimé Utz est mort..."
Le mot "bien aimé" paraissait un peu fort si l'on songeait que je n'avais connu Utz que pendant un total de neuf heures et quinze minutes, quelque six années et demie plus tôt. Malgré tout, me souvenant de l'amitié qui liait les deux hommes, j'envoyai un mot bref remerciant Orlik de m'avoir tenu informé et m'associant à sa peine.
Ce courrier déclencha une avalanche d'exigences encore plus excessives que les précédentes. Pourrais-je envoyer mille dollars pour aider un pauvre savant dans ses recherches? Accepterais-je de parrainer un voyage d'études de six mois dans les grandes institutions scientifiques du monde occidental? Pourrais-je lui faire parvenir quarante paires de chaussettes?
Je lui en expédiai quatre paires.
La correspondance se tarit.
Auteur:
Chatwin Bruce
Années: 1940 - 1989
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: voyageur écrivain
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Utz
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profiteur
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écornifleur
Quatre siècles avant notre ère, Aristote parlait de la biologie du coucou commun, que l'on appelle aujourd'hui Cuculus canorus, à peu près en ces termes : "il pond ses oeufs dans le nid de petits oiseaux et n'élève pas ses jeunes ; quand ceux-ci naissent, ils jettent par-dessus le rebord du nid les autres oisillons présents dans ce nid". Et à la fin du XVIIIe siècle, le biologiste anglais Gilbert White qualifiait un tel comportement de " monstrueux outrage à l'affection maternelle ".
La biologie, non seulement du coucou commun mais aussi celle d'autres oiseaux parasites, a fait l'objet de nombreux travaux car il s'agit d'une question qui fascine les biologistes, principalement spécialistes de l'évolution.
Précisons tout d'abord qu'il existe deux sortes de parasitisme chez les oiseaux. L'un occasionnel, l'autre obligatoire. Le parasitisme occasionnel s'observe surtout chez les oiseaux qui vivent en colonies nombreuses comme l'étourneau (Sturnus vulgaris) mais aussi l'hirondelle de cheminée (Gallinula chloropus). Comme le dit N. B. Davies (1988), nombre de ces oiseaux " play at cuckoos " (jouent au coucou). Il s'agit d'un parasitisme intra spécifique : tout simplement une femelle profite de l'absence d'un couple voisin pour aller pondre un oeuf dans leur nid.
Bien sûr, on peut objecter que ce comportement ne traduit rien d'autre qu'une " erreur ". Toutefois, le fait que, chez certaines espèces, c'est un oeuf déjà en partie incubé qui est transporté par les parents de leur propre nid vers un nid voisin, prouve qu'il s'agit alors d'un acte de parasitisme authentique. On a même vu certains de ces oiseaux (les étourneaux par exemple) évincer l'un des oeufs du " nid-hôte " avant de déposer le leur, ce qui ne peut qu'améliorer la qualité moyenne des soins que recevront chacun de leurs jeunes de la part des parents involontairement adoptifs.
Auteur:
Combes Claude
Années: 1935 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: biologiste et parasitologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'art d'être parasite : Les associations du vivant, Chapitre 6 : Alice et la Reine rouge
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pique-assiette
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animal
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