amour
Ton corps muet au bord des nuits, c’est candeur –
tes cheveux quand ils infusent dans les bassines de
lait pleine lune, alors la nacre – tes clavicules trop
fines – tes jambes à peine cuites – J’y veille et
j’affleure... Car quand tu te montres le jour, alors
les fleurs : béates.
Les alvéoles de ta peau, c’est dentelle, personne ne
le sait – tes cils emmêlés, c’est l’empire de tes
larmes, je l’ai vu.
J’ai cherché la beauté des autres, rien du tout.
Puisse ton odeur être celle du foin frais, car tes
lèvres, elles, me criaient déjà d’autres vendanges.
Sur ta nuque j’avais trouvé les effluves d’un autre
possible.
Ta voix brune quand tu dis bonsoir, c’est cantique
des cantiques et tes yeux clair de lune tous me l’ont
dit c’est l’éclipse mi-mars... Car quand tu te montres
la nuit, alors les étoiles : béates.
Auteur:
Rouyau Mathilde
Années: 2001
Epoque – Courant religieux: postmodernité
Sexe: F
Profession et précisions:
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
poème
]