Ce qui va suivre est basé sur l'étude de Freud concernant l'hypnose. Il soutient que l'hypnose est une formation de groupe à deux personnes. Ce groupe, comme n'importe quel autre groupe est uni par des liens libidinaux. Dans l'amour, ces liens sont composés par des pulsions directement sexuelles et des pulsions sexuelles inhibées quant au but, c'est-à-dire désexualisées. Dans l'hypnose, ces liens sont uniquement de nature inhibée quant au but. L'hypnose, en conséquence, correspond à l'amour, à l'exclusion de pulsions franchement sexuelles. La même humilité, la même soumission, la même absence de critique, la même surestimation au regard de l'hypnotiseur peuvent être observées comme dans l'état amoureux à l'égard de la personne aimée. Si les pulsions directement sexuelles l'emportent, la formation de groupe est détruite. La même chose est vraie dans la situation psychanalytique, prise comme équivalente à une formation de groupe à deux. Dans l'hypnose, l'identification avec l'hypnotiseur est un substitut régressif pour des liens libidinaux sous une forme d'attachement désexualisé, inhibé quant au but sexuel, attachement aux parents du sujet. Ces liens forment, selon Ferenczi, la base de l'aptitude au transfert ou de la suggestibilité. L'hypnotiseur, dit Freud, stimule cette aptitude en affirmant être en possession de mystérieux pouvoirs par lesquels il peut endormir le sujet.
Années: 1884 - 1970
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychiatre, psychanalyste
Continent – Pays: Amérique - Etats-Unis