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mystère

Le hasard n’est qu’un destin qu’on ignore, un destin écrit à l’encre invisible.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La Plus Secrète Mémoire des hommes

[ moment-clé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complicité

Ma question était devenue un rituel. Une salutation. Elle opérait comme un schibboleth dont nous étions les deux seules personnes au monde à connaître le sens.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La Plus Secrète Mémoire des hommes , p 136

[ sésame ] [ mot de passe ] [ partage ] [ shibboleth ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

Croiser un silencieux, un vrai silencieux, interroge toujours le sens – la nécessité – de sa propre parole, dont on se demande soudain si elle n’est pas un emmerdant babil, de la boue de langage.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes

[ mutique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mémoire

Le passé a du temps ; il attend toujours avec patience au carrefour de l’avenir ; et c’est là qu’il ouvre à l’homme qui pensait s’en être évadé sa vraie prison à cinq cellules : l’immortalité des disparus, la permanence de l’oublié, le destin d’être coupable, la compagnie de la solitude, la malédiction salutaire de l’amour.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes. p 451

[ réminiscences ] [ regrets ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

- Voilà ton erreur. Voilà l'erreur de tous les types comme toi. Vous croyez que la littérature corrige la vie. Ou la complète. Ou la remplace. C'est faux. Les écrivains, et j'en ai connu beaucoup, ont toujours été parmi les plus médiocres amants qu’il m'ait été donné de rencontrer. Tu sais pourquoi ? Quand ils font l’amour, ils pensent déjà à la scène que cette expérience deviendra. Chacune de leurs caresses est gâchée par ce que leur imagination en fait ou en fera, chacun de leurs coups de reins, affaibli par une phrase. Lorsque je leur parle pendant l'amour, J'entends presque leurs "murmura-t-elle".

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes

[ sexuels ] [ cérébraux ] [ baise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gouvernants

Alors qu'il en arrivait à sa conclusion, Chérif coupa le son du téléviseur. Pendant quelques minutes, nous regardâmes le président parler sur l'écran, sans entendre ses mots. Ses lèvres s'ouvraient et se refermaient sur le silence. Il mastiquait le vide avec force.

- C'est exactement ce que vit le pays, constata Chérif. Nos dirigeants nous parlent de derrière un écran, une vitre qu aucun son ne traverse. Personne ne les entend. Ça ne changerait rien si on les entendait. On n'en a plus besoin pour savoir qu'ils ne disent pas la vérité. Le monde derrière la vitre est un aquarium. Nos dirigeants, par conséquent, ne sont pas des hommes mais des poissons : des mérous, des cabillauds, des silures, des espadons, des brochets, des morues, des soles et des poissons-clowns. Et beaucoup de requins, bien sûr. Mais le pire, quand on regarde leurs visages de poissons, c'est qu'ils semblent nous dire : à notre place, vous ne feriez pas mieux. Vous décevriez comme nous décevons.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes

[ politiciens ] [ impuissants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Quelque chose se meurt. Le monde que j'ai quitté a disparu dès que je lui ai tourné le dos. J'ai cru, l'habitant et y ayant enterré comme un trésor, mon enfance, qu'il était devenu indestructible par la seule grâce de ce don. j'ai cru à sa loyauté éternelle pour mon existence passée. Rien n'était plus chimérique : le monde jadis aimé n'a pas signé de pacte de fidélité. Sitôt m'en étais-je absenté qu'il s'éloignait déjà dans le tunnel du temps. Je regarde sa ruine : ce qui m'attriste dans ces moments-là n'est pas le fait que ce monde ait été détruit : ce monde était vivant, c'est à dire mortel ; ce qui me chagrine, c'est qu'il ait été détruit si facilement quand je pensais lui avoir donné les ressources pour tenir.

L'exilé est obsédé par la séparation géographique, l'éloignement dans l'espace. C'est pourtant le temps qui fonde l'essentiel de sa solitude ; et il accuse les kilomètres alors que ce sont les jours qui le tuent. J'aurais pu supporter d'être à des milliards de bornes du visage parental si j'avais eu la certitude que le temps glisserait sur lui sans lui nuire. Mais c'est impossible ; il faut que les rides se creusent, que la vue baisse, que la mémoire flanche, que des maladies menacent.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes

[ isolement ] [ transformation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel