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femmes-entre-elles

Elle a noté un truc dans son dossier et m'a dit au revoir, mais j'ai entendu pauvre fille, je lui ai répondu au revoir, mais j'ai pensé connasse.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ non-dit ] [ implicite ]

 

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pensée-de-femme

Quand [mon fils] est né mort, j'étais triste, c'est sûr. Je n'avais jamais pensé que mon corps puisse fabriquer une autre mort que la mienne. J'ai grandi en pensant que j'allais mourir, puisque j'étais vivante, mais cette mort ne regardait que moi. Je n'ai jamais prévu d'assassiner quelqu'un, alors je n'ai jamais imaginé donner la mort.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2, p. 104

[ deuil ] [ enfant ]

 

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pensée-de-femme

Je ne sais pas si c'est un passage obligé, mais quand on a perdu un bébé on se rend compte qu'on peut donner la mort.
C'est une possibilité. Donner la vie/donner la mort.
Donner la vie donner la mort.
Le corps peut fabriquer l'un ou l'autre. Pas forcement par notre faute, pas du tout notre décision. On est dépossédé du choix.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ deuil ] [ enfant ]

 

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pensée-de-femme

Chaque fois que je vois un nouveau-né garçon, je me dis que j'ai un tueur dans les mains, un animal fou qui massacrera son voisin au nom de je ne sais quelles conneries de racisme, ou d'idée politique, chaque fois que j'ai une fille dans les mains, je me dis qu'elle est programmée pour avoir des chaleurs et reproduire un garçon tueur.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ nourrisson ] [ pessimisme ] [ femmes-hommes ]

 

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épidermes

Moi, j'écoute la peau. La peau livre les secrets. Prenez un bébé dans vos mains et fermez les yeux. Oubliez que vous avez peur parce que vous croyez que vous allez le casser. Fermez les yeux et écoutez la peau, les muscles, l'ondulation des chairs. Laissez parler votre peau et laissez la peau du nouveau-né vous répondre. Vous entendrez une sonate de peau.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ sensualité ] [ tactile ] [ chair ]

 

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maman

Elle réalise, là, sous mes yeux.
C'est moi qui ai posé le bébé sur elle. Et elle rit et elle pleure. Je la vois tomber amoureuse.
C'est comme si une nouvelle couleur venue de nulle part, comme si l'indigo de l'arc-en-ciel de mon enfance avait envahi toute la pièce.
Son visage est indigo, le bébé est indigo, les murs de l'hôpital deviennent indigo, et petit à petit mes mains sont indigo, puis mes bras, mes cheveux.
Une couleur nouvelle ruisselle sous mes yeux.
Alors mes larmes indigo coulent d'un coup. Et je reste un peu à pleurer avec elle. J'assiste à la naissance d'une mère. C'est presque plus émouvant que la naissance d'un enfant.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ commencement ]

 

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exister

Je voulais être danseuse. Je crois que ce qui m'importait le plus, à l'époque, c'était qu'on me regarde. Je passais des heures devant la glace, touchant mes hanches, attrapant mes seins. Je maîtrisais à merveille toutes les moues sexy des actrices qui paradaient sur les cartes postales en noir et blanc épinglées sur mon mur. J'étais Bardot, j'étais Monroe. Je me trouvais aussi belle qu'elles, et mon avenir était tout tracé. Danseuse, puis actrice. Je danserais, puis je serais repérée, puis je serais adulée et malheureuse et je mourrais. (...)
Montrer mon corps, que je trouvais sublime, est devenu, à cette époque, un besoin, une urgence. Oui, j'étais celle qui finit nue sur la table quand la musique est trop belle. J'étais une Marilyn de province, prête à tout montrer à chaque instant pour être "repérée", pour qu'on me regarde.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2, p. 29-30, aux jeunes filles/femmes qui rêvent de gloire et se brûlent les ailes

[ adolescence ] [ espérance ]

 

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