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forêt
J'observe les hommes, je fréquente les arbres.
Auteur: Frégni René
Années: 1947 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info: Les vivants au prix des morts
[ végétaux amis ]
Commentaires: 0
sénescence
Lentement la vieillesse éteint tout, elle a plus de mal avec les émotions. Quand les mots ne sont plus là, il y a encore les larmes.
Info: La fiancée des corbeaux
[ émoi ]
agrypnie
Quand je me réveille la nuit, je n'éclaire pas, je ne bouge pas, j'écris sous mes paupières, je dessine des mots de lumière sur la page obscure d'une insomnie.
Info:
[ réflexion nocturne ]
liseurs
Je fais partie de ce peuple anonyme des lecteurs. Chacun de nous est assis dans sa chambre, un livre à la main, et nous voyageons dans un immense train qui n'existe pas.
[ illusion ] [ conscience collective ]
miguel
06.08.2022
Ok
Coli Masson
c'est donc la conscience collective plus que l'inconscient ... :p
prison
Le béton rend méchant. Nous avons besoin du bruit des feuilles sous nos pas, de l'odeur du genévrier, du buis, de la danse de l'eau sur les pierres qui affleurent autour des vieux moulins.
[ nature nécessaire ] [ artificiel ] [ ciment ]
écriture
Dès que j’écris quelques mots, un peu de calme revient, un peu de sagesse, d’équilibre. Écarter la tempête de la pointe de mon stylo. Me raccrocher à la blancheur des pages, aux fines lignes violettes, si rassurantes, si immuables.
[ thérapie ]
automne
Octobre donne ses premiers coups de pinceau rouge sur les plus hautes branches des cerisiers. Je frôle une ferme tapie dans l'ombre d'or des trois tilleuls; et je suis seul sur la pierraille des collines, dans l'odeur des cades, du thym et du genévrier.
Info: Je me souviens de tous vos rêves
[ nature ]
perdu
Je suis le seul maître des heures, des jours, des saisons. J'ai passé ma vie à chercher un mot, à tâtonner vers le suivant dans une gare, un port où au milieu de la nuit. Les chemins où je marche ne mènent qu'à des songes.
Info: Dernier arrêt avant l'automne
[ tiercités ] [ quête sémantique ] [ solipsisme ]
brimade
Quand on donne un peu de lait, quelques caresses à un chat de gouttière, il devient affectueux. Si on le jette à la rue, il devient craintif, voleur, sournois comme nous, les hommes. Les détenus et les chats m'ont rendu tolérant. Tous les murs rendent méchant.
Info: Le chat qui tombe et autres histoires noires, p. 32
[ contrainte ] [ causes-effets ] [ homme-animal ]
nostalgie
C'est effrayant de détails la tendresse du souvenir, on voit même des choses que l'on n'avait jamais remarquées là-bas. Ça vous dure des jours une lettre, on n'a jamais tout vu, c'est un film infini sur un infime écran qu'on plie avec amour au fond des poches.
Info: Le voleur d'innocence
[ introspection ] [ épistole ]