Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0205s

rencontre

Et dans son ventre elle tue l'amour pour son fils et le noie, elle essaie d'oublier qu'il a eu lieu mais un amour qui a eu lieu ne peut être nié c'est comme un incendie sur terre, les arbres repoussent, les mousses, les brousses mais il y a un souvenir noir dans l'humus, il est inscrit là, personne ne se souviendra plus de nous mais dans nos chairs tout se souvient.


Auteur: Douna Loup

Info: Les printemps sauvages

[ procréation ] [ mémoire ] [ organique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

On existe différemment avec chaque être pense Esther, c'est ce qui est merveilleusement riche. Les lieux créés par la rencontre de deux êtres sont uniques et tous dissemblables. (...)
Avoir le choix ce n'est pas choisir le noir ou le blanc, c'est trouver une couleur en soi.
C'est créer le blanc qui nous correspond ou le noir qui nous répond. Le créer. Chaque fois différent. Le créer, ne rien accepter qui soit tout fait, tout préparé, tout prémâché. Notre devoir est de recréer notre vie, si l'on veut qu'elle soit nôtre. Il nous faut la mâcher.

Auteur: Douna Loup

Info: L'oragé, p 199

[ adaptation ]

 

Commentaires: 0

nature mystique

La forêt est grande, profonde, vibrante, vivante et vivifiante. Elle est quelque chose comme une femme qui voudrait l'homme sans lui dire. Quelque chose qui dit oui sous la robe mais qui s'est perdu dans la bouche, qui devient tendre dans l'humus et vous jette des ronces au visage. La forêt est comme ça, ici. Le sauvage sait y faire. L'attirance qu'elle éprouve à se faire explorer, elle la garde au-dedans, de la sève en puissance qui coule sous la terre, qui monte comme une odeur et vous emballe sur-le-champ. Même le ciel, au-dessus, ne reste pas indifférent. Qu'elle soit froissée après la pluie, comme les femmes qui préfèrent se doucher avant, qu'elle soit bouillante de soleil, comme celles qui brûlent après la porte d'entrée, la forêt ici, elle ne laisse personne sortir indemne.

Auteur: Douna Loup

Info: L'embrasure

[ pensée-de-femme ]

 

Commentaires: 0

femmes-entre-elles

Vohirana est une cousine lointaine, une cousine même pas de sang, une cousine d’un été seulement. Un nom, un village. Leurs mères s’y retrouvaient. Leurs mères étaient des amies proches.

(...) Assise sur le sofa dans la chambre d’hôtel, Esther regarde Vohirana et Vohirana regarde Esther, elles devraient se gêner, baisser les yeux, fuir, abandonner ce dévisagement mais elles se tiennent l’une l’autre à ce regard et préfèrent aux bruits le silence des yeux.

(…) Esther dit à Vohirana je vais te montrer ma Tana, ruelle rouge, place d’ombre sous les manguiers, noir charbon des cahutes de toile, horizon de rizières, le palais de la reine, les églises, et lorsqu’elles sont bien fatiguées elles s’assoient sur un mur.

Elles essayent de sonder ensemble le présent palpable mais échappant, il est ses toits rouges sur les collines, il est cette ville-masse de rues et de verdure, cette ville éparse et ses couleurs splendides, elles s’y mirent, elles sont proches, leurs bras se touchent.

Auteur: Douna Loup

Info: L'oragé, pp 92-93

[ sororité ] [ proximité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel