compromission universitaire

Il ne fait aucun doute que la discrimination fondée sur le sexe, la race, l’ethnicité, la religion ou les convictions ne doit pas être tolérée dans le milieu universitaire. Pourtant, ces dernières années, les politiques de Diversité, d’Inclusion et d’Équité (DIE), officiellement introduites pour contrer la discrimination, ont de plus en plus abouti au résultat inverse : l’exclusion des individus qui ne partagent pas une idéologie radicale " woke " sur les politiques identitaires (féminisme, autres activismes de genre, théorie critique de la race, etc.) et la suppression de la liberté académique de discuter de ces dogmes. Cette subversion du monde universitaire – déguisée en cheval de Troie sous l’apparence d’une défense universelle des droits de l’homme – est inacceptable car le monde universitaire doit être politiquement neutre et protéger la liberté d’expression, pierre angulaire de l’activité scientifique professionnelle sans laquelle les universités telles que nous les connaissons s’étoufferont lentement mais sûrement. Notre objectif ici est de rassembler dans un seul livre quelques cas particulièrement illustratifs de cette répression, témoignant d’une tendance omniprésente dans la culture occidentale, irréductible à quelques plaintes isolées. Les essais présentés ici illustrent les abus de pouvoir, la censure et la chasse aux sorcières dans de nombreuses universités et centres de recherche au nom de DIE.

Auteur: Corredoira Martín López

Info: Résumé du livre : Diversité, inclusion, équité et menace pour la liberté académique (livre édité) avec T. Todd et EJ Olsson, Empreinte Académique. 2022. Coauteurs par ordre alphabétique : Dorian Abbot, Tomonori Agoh, Gerhard Amendt, Ivar Arpi, David Benatar, Peter Boghossian, Civitas Research Team, David Díaz Pardo de Vera, Pedro Domingos, Janice Fiamengo, Étienne Forest, Jorge Gibert Galassi, Norman Goldstuck, José L. González Quirós, Lawrence M. Krauss, Patrick LaBelle, Martín López Corredoira, Heather Mac Donald, Martin Malmgren, Jordan Peterson, Constantin Polychronakos, Erik. J. Olsson, Philip C. Salzman, Alessandro Strumia, Tom Todd, Andrei Yafaev.

[ corruption des savoirs ] [ philosophie des sciences ] [ accommodements ] [ pensée en silo ]

fermeture des savoirs

Le crépuscule de l’ère scientifique

Voici quelques-uns des problèmes de la science aujourd’hui, qui incarnent des symptômes du déclin de notre culture :

Premièrement, notre société est noyée sous d’énormes quantités de connaissances. La plupart d’entre elles concernent des recherches peu importantes dans la perspective de faire progresser notre vision du monde ou ne produisent aucune avancée quant aux fondements-même de la science pure. En lieu et place, nous inventons d’innombrables applications techniques ou nous concentrons sur des détails secondaires.

Deuxièmement, dans les quelques domaines où des aspects importants de questions non résolues ont été soulevés, de puissants groupes d’administrateurs de la science contrôlent le flux d’informations. Leurs biais intrinsèques les poussent à promouvoir les vérités consensuelles plutôt que d’engager des discussions sérieuses dans le cadre d’une méthodologie scientifique. Ce processus offre peu de garanties quant à l’obtention de nouvelles vérités solides sur la nature.

Enfin, si le processus scientifique actuel se poursuit en l’état, la créativité individuelle est condamnée à disparaître. En effet, les scientifiques réellement créatifs sont remplacés par de grandes corporations d’administrateurs et de politiciens de la science spécialisés dans la recherche de moyens d’obtenir de l’argent des États dans des mégaprojets aux coûts croissants et aux rendements décroissants.



 

Auteur: Corredoira Martín López

Info: juillet 2024, intervention sur youtube "The twilight of the scientific age", telle que résumée sur le blog de Paul Jorion

[ infobésité ] [ dirigeants intéressés ] [ verticalité financière ] [ subjectivités baillonnées ] [ pensée en silo ]

savoirs manipulés

Personne ne devrait avoir le monopole de la vérité dans cet univers. La censure et la suppression des idées qui vont à l’encontre de la recherche traditionnelle, la mise sur liste noire de scientifiques, par exemple, ne sont pas la meilleure façon de faire et de filtrer la science, ni de promouvoir le progrès de la connaissance humaine. Le retrait de bonnes et nouvelles idées de la scène scientifique est très préjudiciable à la recherche de la vérité. Il existe des cas dans lesquels une simple croyance sans réserve pourra occasionnellement être convertie en une théorie scientifique généralement acceptée par le biais de l’action de filtrage de la littérature évaluée par des pairs et de réunions planifiées par les comités d’organisation scientifique et par la distribution de fonds contrôlés par des " clubs d'opinions ". Cela conduit à des paradigmes uniques et à une pensée unitaire qui ne sont pas nécessairement associés à une vérité unique. Tel est le sujet de ce livre : analyser de manière critique les problèmes des mécanismes officiels sous lesquels la science actuelle est administrée et filtrée aujourd’hui, ainsi que les conséquences onéreuses que ces mécanismes ont sur nous tous. Les auteurs, tous chercheurs professionnels, dévoilent une vision pessimiste des misères du système actuel, alors qu'une lueur d'espoir subsiste dans la revendication " leitmotiv " d'une liberté de faire de la recherche et d'atteindre un niveau acceptable d'éthique scientifique.

Auteur: Corredoira Martín López

Info: Résumé du livre "À contre-courant. Une analyse critique par des scientifiques de la façon dont la physique et l'astronomie sont pratiquées", écrit  Carlos Castro Perelman, Éditeurs Universal 2008

[ philosophie des sciences ]