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minéral

Est-il joie plus délicieuse que de quitter le temps pour vivre au coeur de la pierre, en contact immédiat avec les forces du monde, et de parler avec son âme dans le silence du roc ?

Auteur: Augiéras François

Info: Domme ou l'Essai d'occupation p. 123

[ méditation ]

 

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existence

Curieusement, je ne garde aucun souvenir du milieu de ma vie; j’ai passé soudain de ma jeunesse à ma vieillesse, en sautant l’âge mûr. A croire que le commencement, que la fin d’un destin m’importent seuls !

Auteur: Augiéras François

Info: Voyage au Mont Athos

[ récapitulation ] [ ouroboros ] [ conclusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Ainsi bavardant, nous étions parvenus au seuil du jardin ; une sorte de portique demi-ruiné donnait accès à une friche en pente ; à droite, d'anciennes écuries, un mur d'enceinte écroulé en maint endroit ; les arbres d'un verger mort. Tout cela se perdait vers un bas-fond où naissait une source. Partout de hautes herbes sèches.

Auteur: Augiéras François

Info: un barbare en Occident de Paul Placet

[ littérature ]

 

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aube

Instants délicieux de la fin de la nuit. Pas un souffle de vent. On ne voit rien du Monde.
C'est une absence de tout ; les moments ne sont plus faits que de rien ; tout paraît suspendu.
L'air immobile n'agite pas une branche ; plus un oiseau ne chante.
On ne ressent que le charme intensément répandu de la vie souveraine de la terre et du ciel, si puissamment, qu'il n'y a qu'à y puiser pour en tirer ce qu'on veut.

Auteur: Augiéras François

Info: L'Apprenti sorcier

[ aurore ]

 

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obscurité

Je pris un fusil, des cartouches, et partis vers l'Est. Le désert était sombre, silencieux : un silence absolu sauf le bruit de mes pas sur le sable. Rien n'égale la douceur de la fin de la nuit, l'air est frais, les odeurs fines ; rien n'annonce le jour, sauf justement cette douceur et cette joie de vivre, c'est l'heure où l'esprit de l'homme est le plus libre ; on est fort, on est faible, à trois heures du matin, l'été, sur les sentiers, dans le chaos des rocs.

Auteur: Augiéras François

Info: Le Voyage des morts

[ nature ]

 

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cosmos

L'Univers n'est pas ce que les Hommes croient; l'âme est infinie, et l'espace un gigantesque cristal reflétant, dans tous les temps possibles, la Lumière Primordiale, que l'Occident s'obstine à vouloir appeler Dieu.
Je monte sur une avancée de la pierre pour voir de plus près mes grandes étoffes peintes, dont la présence insolite dans cette caverne oubliée des Hommes me fait pénétrer dans une éternité de rêves. Je pose délicatement la main sur tel personnage, en un geste de reconnaissance et d'amour, mes lèvres sur tel visage, mon front contre un ciel criblé d'astres, puis mes yeux contre l'or.

Auteur: Augiéras François

Info: Domme ou l'Essai d'occupation

[ solipsisme ]

 

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pessimisme

J'entends la triste rumeur du Petit Homme Actuel, plus moraliste que religieux, dépourvu de sens métaphysique, une caricature d'être humain. Un être au psychisme étroit. Des hommes coupés de leur passé fabuleux, ayant perdu le souvenir de l'Homme Ancien, des êtres réduits à eux-mêmes, à un temps et à un espace dérisoires, exilés de leurs origines stellaires, inconscients des vastes pulsations de l'Univers-Divin. Sottement chrétiens ou bassement athées. Ouvriers et bourgeois : les uns au matérialisme borné, les autres à l'humanisme fade. Une civilisation désacralisée, coupée de l'Univers par Moïse et le Christ; elle est minuscule, elle touche à son terme.

Auteur: Augiéras François

Info: Domme ou l'Essai d'occupation

[ humanité ]

 

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agonie

Une bête mourait dans une étable. J'allumai une lampe qui éclaira faiblement les murs lavés au grésil. Je pris la bête dans mes bras et me couchai près d'elle. Les yeux grands ouverts elle tremblait, ne luttant plus contre la mort et s'abandonnait avec une sorte de ravissement au sommeil inconnu qui ne l'effrayait pas. Depuis deux jours, elle n'avait rien mangé, n'en souffrant pas. La fièvre la nourrissait. Une colique sanglante maculait son arrière-train. Elle bêla, ferma les yeux: pas un cri de douleur, un cri d'appel. Je la berçais. Elle vomit dans mes mains, je la savais condamnée. Son cœur battait à coups rapides: le bruit même de la vie. Qu'avait-elle connu de la vie, cette brebis née en décembre ! Je chantai doucement, pour elle. Elle ne bougea plus. Avait-elle passé ? La vie reprit dans son corps chaud, mais faiblement, comme soutenue par ma présence; il me semblait mourir moi-même.
Elle mourut à six heures du soir, ses yeux grands ouverts.

Auteur: Augiéras François

Info: Le Voyage des morts

[ animal ]

 

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