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rationalisme
Tous vous tendent leurs pièges, savants, politiciens, banquiers ; les pièges où eux-mêmes sont pris. Le poète vous tend sa bouée, et s'il le peut, sa main.
Auteur: Armel Guerne
Années: 1911 - 1980
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, traducteur
Continent – Pays: Europe - Suisse - France
Info: Préface de sa traduction des ''Disciples à Saïs, Hymnes à la nuit, Chants religieux'' de Novalis.
[ anti poétique ]
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égoïsmes
Bientôt nous verrons les hommes (comme ils le font déjà sans le savoir) transporter matériellement avec eux leur petite provision de ténèbres, afin d’y voir briller leurs lumières.
Info: Fragments
[ pessimisme ] [ téléphones portables ]
consumérisme
Société de consommation ? C'est société anthropophage qu'il faudrait dire : une société de consommés. Ils gueulent, mais tous se font manger avec l'espoir, eux aussi, qu'ils mangeront tous les autres.
[ cul-de-sac ] [ convoitise ]
observateur
Pas de récit, mais quelque chose comme la vision de la gravitation des apparences dans le pressentiment universel d’un point de convergence, d’un absolu spirituel accessible à notre âme. Ou son prétexte.
Info: L'âme insurgée
[ miroir ]
matérialisme
Si le monde est si loin, à présent, de la poésie qui a toujours été si près du monde, c’est qu’elle est avant tout une école où l’on apprend comment se taire, et pourquoi.
[ castrateur ]
idiomes
Ah ! certes, la langue allemande est métaphysicienne, n’étant ni métaphysique comme la grecque, ni mystique comme la langue hébraïque, ni spirituelle comme la française ou pénétrante comme le latin ; mais elle est métaphysicienne et philosophique, à contre-sens de la vie : barbare.
[ comparés ]
épurement
Car le contact d’en-haut n’a jamais été interrompu chez Hölderlin : c’est le contact d’en-bas qui a été coupé. Et c’est aussi pourquoi nous voyons son langage, lentement dépouillé, n’offrir bientôt plus qu’une sorte d’armature cruelle dans sa nudité, de cette logique si nécessaire et impossible […].
[ beaux-arts ]
langage
Méditer sur le verbe, secrètement, pour le salut de l’âme et l’honneur de l’esprit, est devenu, avec la fin des temps, d’une nécessité absolue. Quand tout le monde triche, il n’est ni beau, ni grand, ni héroïque d’être honnête : c’est seulement indispensable pour la sauvegarde de l’honnêteté.
Info: Le Verbe nu : Méditation pour la fin des temps
[ mise en question ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]
Le monde des idées est un spectre fatal qui s’étend toujours plus, courant par les déserts qui mènent au Démon ; le monde de la pensée est un jardin toujours plus simple, qui mène à Dieu. C’est le jardin de notre naissance : le jardin de la pauvreté.
[ diabolique ]
en avant
La vie n’est pas derrière, mais toujours devant, toujours à vivre, comme la poésie qui est élan vers le ciel : " il n’y a que la poésie qui puisse être, comme elle l’est, la fille unique de l’espérance. Tout y est avenir. Tout est toujours devant. […] Le souffle vient de là. On n’a derrière soi plus absolument rien. "
Info: Préface au Verbe nu de Sylvia Massias, citation tirée du texte liminaire à "Rapsodie des fins dernières"
[ espoir ] [ écriture ]