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impératif catégorique

La grande découverte de Kant, c’est que l’homme n’est obligé qu’à une chose, à savoir d’agir conformément à sa volonté ; mais bien entendu à sa vraie volonté, à sa volonté législatrice universelle.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 151

[ loi morale ]

 
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raison pratique

[…] la raison, chez l’homme, n’est pas une faculté purement théorique, mais […] il y a des sortes d’évidences ontologiques, morales, qui sont rationnelles, et qui pourtant n’ont rien de commun avec une connaissance mathématique.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Leçons sur Kant, p 22

[ instinctuel ] [ non-formalisable ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Ce que la poésie affirme, c'est une autre réalité, soustraite à toute loi logique ou physicienne. Elle nous émeut en nous la révélant et se montre alors inséparable d'une impression de vérité inhérente à ce qu'il faut bien appeler un savoir affectif.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Le savoir affectif, Douze leçons de philosophie, la Découverte et le Monde, p. 34

[ miroir ] [ émotion ]

 

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métaphysique

Mais qui ne saisit pas cette certitude de l’absence, qui ne comprend pas que l’absence radicale de toute moralité en ce monde ne prouve rien contre la moralité, ne comprendra jamais Kant et, du reste, ne comprendra jamais rien à la philosophie.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 77

[ dépassement ]

 

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perdu

La philosophie est le propre de ceux qui, ne pouvant jamais coïncider avec eux-mêmes, ne parviennent pas tout à fait à trouver à la vie le goût de la vie, et aux fruits le goût des fruits. Sinon pourquoi philosopheraient-ils ? (Solitude de la raison, p. 185) commentaire en marge d'un poème de Jean Wahl écrit au camp de Drancy.)

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Notes diverses

[ motivation ]

 

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Grèce antique

Il y a toujours une nostalgie des Grecs chez les penseurs allemands. Ce serait un objet intéressant d’étude. Tous, ils ont l’impression que quelque chose s’est perdu depuis les Grecs. Quelquefois même, comme certains contemporains, ils pensent que quelque chose s’est perdu déjà chez les Grecs eux-mêmes, et que c’est avant Socrate qu’il faudrait remonter pour le découvrir. Quelque chose s’est perdu, pour Kant, depuis les Grecs, et c’est la notion de souverain bien.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 255

[ fantasme ] [ chute philosophique ] [ nostalgie ]

 

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raison pratique

Le mot "fait" n’a pas un sens empirique. Kant ne parle pas de faits de raison au sens où je parle d’un fait sensible. Au contraire, ce que Kant appelle un fait de raison, c’est vraiment, nous le comprendrons mieux par la suite, l’apparition dans notre vie du pur pouvoir de notre raison, l’apparition de quelque chose qui est toujours de l’ordre du jugement, et ne s’explique donc que par notre raison. Il s’agit de mettre en lumière le pur pouvoir de notre raison.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Leçons sur Kant, p29

[ défini ] [ moralité kantienne ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

libre arbitre

[…] Kant estime que sa théorie peut seule rendre compte des rapports de la liberté divine et de la liberté humaine, et prétend résoudre par elle le classique problème de savoir comment l’homme peut être dit libre, si tout ce qui se produit dans le temps est créé par Dieu. […] Kant croit que sa théorie répond à la difficulté. Car, dit-il, Dieu a créé les noumènes, et non les phénomènes. Il n’y a donc pas à tenir Dieu pour la cause des actions phénoménales situées à l’intérieur du temps. Car Dieu a créé les choses en soi et ce n’est pas comme choses en soi que les êtres du monde existent dans le temps.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 210

[ créateur-créature ] [ temps historique ]

 

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absolu moral

Quels que soient les buts de nos actions, quel que soit le monde dans lequel nous sommes pris, quelles que soient nos réussites, quels que soient nos échecs, tous les hommes savent que celui qui a agi selon sa bonne volonté a une valeur qui ne peut être ramenée à aucune autre, ni à celle de l’excellence de sa conduite, ni à celle du bonheur, ni à celle de la victoire ou de la réussite. […]
Nous découvrons ainsi, au-dessus d’une raison théorique, au-dessus de la raison finaliste, une autre raison ou plutôt un autre aspect de la raison. Nous comprenons que la raison est supérieure au monde de l’expérience et par conséquent, à proprement parler, qu’elle est métaphysique. Ainsi l’analyse sépare le bien moral de la fonction et de la finalité de l’activité humaine ; elle révèle que la raison n’est pas seulement principe d’ordre et d’harmonie ; elle la distingue de la nature ; elle l’établit déjà comme pure raison pratique.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", pages 66-67

[ transcendant ]

 

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inconnaissable nécessaire

La morale n’est pas la doctrine qui nous apprend comment nous devons nous rendre heureux, c’est celle qui nous enseigne seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Et l’on peut dire qu’à cause de cela même, et pour que nous soyons vraiment dignes du bonheur, nous ne saurions avoir de connaissance du suprasensible.
Une telle connaissance, si nous la possédions, nous amènerait à agir d’une façon intéressée. Elle laisserait perdre cette pureté d’intention qui fait le mérite de notre désintéressement, et sans laquelle le souverain bien lui-même, tel que le définit Kant, ne serait plus concevable. Dieu ne veut pas, purement et simplement, que nous soyons heureux. Il ne veut pas le bonheur universel. Il veut le bonheur joint à la moralité. Et notre moralité suppose, par conséquent, quelque ignorance, c’est-à-dire la limitation de notre connaissance, telle que la Critique de la raison pure l’a, une fois pour toutes, définie. Cette limitation de notre connaissance est par conséquent la source de notre moralité, de notre véritable liberté.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 276

[ anti-synthétique ] [ résumé ] [ cheminement aveugle ]

 

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