c'est bien joli d'être sur de soi, mais ça vous fait aller de l'avant de manière péremptoire, avec un faible souci des nuances... Alors que quand on est angoissé, et qu'on doute, on vérifie cent fois les choses, on croise les renseignements... On est moins con, plus fin... Plus désespéré parce qu'on se rend compte que la vérité a plusieurs faces, ou que même si elle n'en a qu'une, chacun l'adaptera à soi et qu'elle se réduit donc bien souvent à son observateur.

Le langage a une efficience bien limitée.  Surtout à cause de notre vision duale. Le moindre chiasme le démontre instantanément. Puissance de l'antithèse qui nous fait réfléchir, met notre univers bipolaire en balance. Néanmoins les textes, leur vocabulaire, tournures, contre-pieds... Nous donnent le combustible idéal pour passer le temps, discuter des nuances, justifier... défendre des acquis, une posture ou un personnage. Voire user du silence, par contraste, pour les experts. Et parfois quand même de tomber d'accord sur quelque chose avec l'interlocuteur.

S'il y a un sens c'est celui que nous montre le monde. Du minéral au végétal, du végétal à l'animal...
Puis, de l'animal purement sensuel on passerait à nous. L'homme : complexe, cérébral, inquiet, malin... Trop malin, au point qu'il calcule, prévoit, maitrise le feu, maitrise son confort jusqu'à en perdre ses poils...
Quel est le sens ? Matériel ? Non...
Le sens serait que nous usions notre sagesse pour contrôler cet aspect "matériel" de la vie, c'est à dire les ressources, l'écologie, la surpopulation...

Etant tous formés des mêmes particules élémentaires, dans ce qui ressemble à l'univers-projection de nos esprits grégaires, il est aisé d'affirmer que la télépathie est là, omniprésente.
Nous ne sommes probablement pas encore assez fins cognitivement pour en appréhender les subtilités. Limitation tributaire de l'incarnation, ce point singulier, ancré dans un réel qui le désoriente parce que trop occupé par ses objectifs, au premier chef celui de la survie de l'ego et de sa descendance, ce qui est déjà immense pour l'humain lambda.

Dieu : comme une force obscure : esprit ? amour peut-être... qui agirait en poussant une matière source minérale et gazeuse à se combiner avec d'autres éléments sibyllins afin de pouvoir "bouger". Tirant de ses tâtonnements des conclusions mémorisées et ouvertes qui, mises à profits, tenteraient d'aller vers toujours plus d'autonomie, par complexification et apparition de la conscience. Une autonomie qui devrait permettre de s'affranchir dans une certaine mesure de notre planète roche-mère. Bref, l'histoire de l'homme.. pour ce que je puis en juger !

Il y a quand même quelques avantages aux opinions des masses je crois. Formées de gens simples et de bon sens, elles gomment les extrémismes, un peu comme dans une courbe de Gauss. Qui serait d'accord de tuer au hasard, de torturer des enfants ?...
Suis-je naïf ? Je ne crois pas. D'un autre côté il faudrait expliquer dès l'enfance combien de tout temps il fut aisé pour les pouvoirs de manipuler les populations avec des idées simples, simplement en les présentant dans le contexte idoine.

Hier soir feux d'artifices et autres joyeusetés décibéliques du 1er août, fête nationale Suisse, notre 14 juillet à nous.
Quand je vois dans quel état de stress ça à mis mes bestiaux : chiens, chats, poules... J'imaginais les biches (il y un lieu où elles mettent bas près de chez moi) et autres animaux sauvages... Avec ce genre de manifs l'humain montre, une fois encore, à quel point il est un gros bourrin.
C'était la petite rubrique du pisse-vinaigre. Il y en aura d'autres.

Et puis il y a toute cette grandiloquence Wagnérienne qu'Hollywood a si bien ventilé de par le monde. Pompeuse et épaisse lourdeur post-romantique, reflet de l'insurpassable mégalomanie du compositeur, bouffissures prétentieuses assez ridicules avec le recul du temps si on les compare avec les complexes finesses de JS Bach ou même avec l'art moins solide et profesionnel de Chopin. J'y ressens quelque chose de l'ordre d'une imbécile puissance, de la bêtise de l'homme, qui veut imposer, un défaut d'humilité, une grossièreté, au sens propre.

C'est curieux, mais "France tolérante" fait furieusement penser ici à "France d'en haut"... Chais pas ce que vous en pensez, mais, alors que je ne suis aucunement disciple de MLP, j'ai beaucoup de peine à souscrire à notre néo Kabbaliste. N'oublions pas qu'aujourd'hui il y a ces deux faces de notre réalité. Celle des petits qui se feront toujours plus tondre et celle du pouvoir, du monde de la finance et des assurances, qui a beaucoup à perdre.
Dans quelle case mettez-vous Mme Ciccone ?

Ce que je fais en développant ce logiciel d'idées et d'astuces du langage interpolées, est exactement la même chose que ce que je faisais comme musicien : casser les murs, construire des ponts, trouver des sons ou des rythmes nouveaux, exister, aller de l'avant, faire aimer des trucs non conventionnels au public au sens large du terme, m'amuser... tout ça en étant, si possible mais c'est difficile, le moins dépendant de la pression financière que le monde post néandertalien néolibéral fait peser sur nous.