J'avais été frappé en son temps par une expression du flic Roger Borniche qui, parlant des prostituées, les définissait comme quasi toutes dotées d'une sorte de "rigidification intérieure". Bref ça m'avait bien marqué. Ces jours, j'ai comme l'impression de discerner le même symptôme à l'observation d'un grand nombre de politiciens. En gros plan à la TV, c'est comme si on les avait à la maison.

Comment se fait-il que l'on retienne telle scène ou tel mot ?
Je vois ceci comme un des mystères de nos vies. Comme s'il existait un méta mécanisme de programmation de notre existence qui correspondrait à cette phrase : "Lorsque l'élève est prêt, le maître apparaît".
Episodes-rencontres qui baliseront un peu notre ego, aideront à la singularisation de ce Moi, ce Je... Qu'on aimerait moins égaré.

Il contemplait la mer avec un regard d'adulte. C'est à dire qu'il n'imaginait pas d'insondables profondeurs devant ses yeux mais juste une fine pellicule de quelques dizaines de mètres d'eau qui, si elle venait à manquer en cas de catastrophe ou de sécheresse, laisserait non pas un gouffre béant et mystérieux mais seulement une plaine désertique et accidentée, un peu en-dessous de son point d'observation.

Vivre c'est naître.
Etre toujours apte à voir, sans préjugés et représentations.
Ainsi des OVNIS et autres ET'S. Comment reconnaître quelque chose configuré pour et par une autre intelligence ?
Les intelligences sont-elles proches, suivent-elles des modes opératoires similaires, à base de survie, de camouflage et d'évitement... de jeu... d'observation méditation ?
Faut-il tenter de transcender cette spéculation ?
Telle fut le sens de la quête d'Aimé Michel.

La capacité au voyage astral est peut être à apprécier comme une aptitude à bypasser  (je ne trouve pas de terme adéquat en français) notre identité incarnée. C'est à dire trouver le chemin qui permet de dépasser - ou oublier, toutes les imprégnations terrestres qui, couches après couches, ont fait, fondent, et verrouillent, notre individualité ici bas. Une sorte de retour vers un état radicalement naturel.

Et si nous parlions des phénomènes de conservation de la culture élitiste de nos sociétés. Processus maturatifs et auto protecteurs - à cause du fric et du maintien de la position sociale - qui nous permettent d'assister avec douleur et ironie à la rigidification progressive d'une musique classique qui, en cet année 2010, se trouvait à un niveau de roideur proche de celui du cadavre.

J'ai grandi dans un monde ou les Suisses avaient des nom de chez nous, suisses allemands de seconde génération par exemple, avec des noms finissant en "ing" ou en "er"... il n'y avait qu'un noir dans mon bled, un star locale, adoré. Contayon il s'appelait. Aujourd'hui je m'embrouille, nous avons de tout, yeux bridés, noirs d'ébènes... et tous munis d'un bon accent de chez nous.

S'il existe un intervenant extérieur (dieu/x, projectionniste, extraterrestre.s...) dans nos vies collectives, c'est à dire dans la réalité que nous partageons tous, celui-ci intervient de manière extraordinairement subtile, de sorte que nos certitudes déterministes soient le moins possible remises en question.
Qui pourra arguer du contraire de manière claire et tangible, en m'expliquant où et quand... avec les détails svp, est le bienvenu.

Le formatage du monde sous l'emprise des USA devrait nous inquiéter un peu plus. Ne serait que pour ces deux raisons :
1) L'omniprésence monopolistique de multinationales telles qu'Oracle, Google, Facebook... sans lesquelles du jour au lendemain nous serons presque totalement démunis.
2) Le ressentiment général à l'endroit de l'oligarchie mondiale (USA/Wall-Street, Londres/City, Suisse, etc...) et la colère qui se développe à son endroit.

Je me rappelle bien lorsque gamin mes parents évoquaient la problématique de la traduction de Freud vers l'anglais. Mal faite, elle aurait engendré beaucoup d'erreurs et de malentendus sur la pensée du maître. Il doit certainement exister des études la-dessus. Tout ça m'est revenu à l'esprit ce matin en trouvant cette joke sur le web. - Mr Freund, what's between fear and sex ? - Fünf