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informatique

La série des signes se trouve reconduite à une série de décisions oui-non. Des machines sont commises à la production de telles séries : celles-ci, grâce aux flux de courant et aux impulsions électriques, suivent ce modèle abstrait de production de signes et fournissent les messages correspondants. Pour qu’une telle espèce d’information devienne possible, chaque signe doit être défini de façon univoque ; de même chaque ensemble de signes doit signifier de façon univoque un énoncé déterminé. L’unique caractère de la langue qui subsiste dans l’information est la forme abstraite de l’écriture, qui est transcrite dans les formules d’une algèbre logique. L’univocité des signes et des formules qui est nécessairement exigée de ce fait assure la possibilité d’une communication certaine et rapide.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Langue de tradition et langue de pensée. Bruxelles, Belgique : Éditions Lebeer-Hossmann, "Philosophiques" 1990

[ programmation booléenne ] [ cybernétique ]

 

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standardisation

La primauté de l’Être travaille à l’oubli de l’Être. Par cette primauté le rapport spécifique à l’Être se trouve enseveli, qu’il convient de rechercher dans la pensée justement conçue. Requis par l’étant, l’homme en vient à tenir le rôle de l’étant normatif. En tant que rapport à l’étant, la connaissance lui suffit, laquelle doit nécessairement se résoudre dans l’objectivation et ainsi relever du calcul, conformément au genre d’essence de l’étant dans le sens du réel, assuré parce que planifiable. La promotion de la logistique au rang de la logique est signe de l’abaissement de la pensée. La logistique revient à organiser l’ignorance absolue quant à l’essence de la pensée, admis que la pensée, conçue essentiellement, est ce savoir qui projette, lequel, dans la sauvegarde de l’essence de la vérité, s’épanouit à partir de l’Être. 

Auteur: Heidegger Martin

Info: Nietzsche II. Paris : Éditions, Gallimard, "Bibliothèque de Philosophie". 1971, p. 396

[ abrutissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fondement ultime

Si […] on prend comme essence de la Métaphysique la séparation entre un monde suprasensible et un monde sensible, et que celui-là passe pour le vraiment étant en face de celui-ci comme n’étant qu’en apparence, alors la Métaphysique commence avec Socrate et Platon. Or, ce qui commence avec leur pensée n’est qu’une interprétation spécialement orientée de cette initiale ambiguïté dans l’étant. Avec elle commence la défaillance (Unwesen) de la Métaphysique. Ceux qui sont venus après mésinterprètent jusqu’à nos jours, à partir de cette défaillance, la véritable essence de la Métaphysique. Cependant, la défaillance à penser ici n’est rien de négatif, si nous méditons que, dès le début du déploiement de la Métaphysique, la différence qui règne dans l’ambiguïté de l’étant reste impensée, et cela précisément de telle sorte que ce rester impensé constitue l’essence même de la Métaphysique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 215-216

[ problème ] [ caractéristique ] [ histoire de la philosophie ] [ au-delà ]

 

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sécularisation

Le dépouillement des dieux est le processus à double face par lequel, d’un côté, l’idée générale du monde (Weltbild) se christianise, dans la mesure où le fondement du monde est posé comme infini, comme inconditionné, comme absolu, et de l’autre le christianisme transforme son idéal de vie en une vision du monde (la vision chrétienne du monde), et ainsi se met au goût du jour. Le dépouillement des dieux, c’est la vacance par rapport à Dieu et aux dieux. Le christianisme est le principal responsable de son avènement. Cependant, le dépouillement des dieux exclut si peu la religiosité, que c’est plutôt avec lui seulement que le rapport aux dieux se mue en vécu religieux. Quand les choses en viennent là, les dieux disparaissent. Le vide qui en résulte est alors comblé par l’exploration historique et psychologique des mythes.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'époque des "conceptions du monde"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 100-101

[ sacré-profane ] [ immanence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropocentrisme

Information désigne d’abord une communication de nouvelles, aussi rapide, complète, claire et abondante que possible et qui renseigne l’homme d’aujourd’hui sur la mise en sûreté de ses besoins, des quantités qu’ils requièrent et des sources d’approvisionnement. Il en résulte que la conception qui fait du langage un instrument d’information s’impose toujours davantage. Car c’est la définition du langage comme d’un moyen d’information qui seule a fourni la raison suffisante sur laquelle repose la construction des machines à penser et des grandes machines à calculer. Mais, en même temps que l’information informe, c’est-à-dire renseigne, elle in-forme, c’est-à-dire dispose et dirige. L’information, en tant que transmission de nouvelles, est donc aussi le dispositif qui donne à l’homme, à tous les objets et à tous les fonds, une forme telle qu’elle suffise à assurer la domination de l’homme sur la terre et même au-delà de la terre.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Being and time, 1962, p. 260

[ définition ] [ échanges ]

 

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ontologie

La tendance à faire du complexe forme-matière la structure de tout étant trouve encore un encouragement tout particulier dans le fait qu'on se figure d'emblée, en vertu d'une croyance - la foi biblique - l'ensemble des étants comme quelque chose de créé, entendons ici : de fabriqué. Libre à la philosophie de cette foi d'assurer autant qu'elle le voudra que l'activité créatrice de Dieu doit être représentée autrement que celle d'un artisan : quand on pense en même temps, ou même "a priori" - en vertu de la croyance à la prédestination de la philosophie thomiste pour l'interprétation de la Bible - l' "ens creatum" à partir de l'unité de la "forma" et de la "materia", on interprète alors la Foi à partir d'une philosophie dont la vérité repose dans une tout autre éclosion de l'étant que le monde auquel on fait foi dans la Foi.

Auteur: Heidegger Martin

Info: In "Chemins qui ne mènent nulle part", éd. Gallimard, p. 28-29 - trad. W. Brokmeier

[ origine ] [ erreur ] [ définition ] [ préconceptions ] [ créationnisme ]

 

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réflexion

[…] lorsque nous dressons un plan, participons à une recherche, organisons une entreprise, nous comptons toujours avec des circonstances données. Nous les faisons entrer en ligne de compte dans un calcul qui vise des buts déterminés. Nous escomptons d’avance des résultats définis. Ce calcul caractérise toute pensée planifiante et toute recherche. Une pareille pensée ou recherche demeure un calcul, là même où elle n’opère pas sur des nombres et n’utilise ni simples machines à calculer ni calculatrices électroniques. La pensée qui compte calcule. Elle soumet au calcul des possibilités toujours nouvelles, de plus en plus riches en perspectives et en même temps plus économiques. La pensée qui calcule ne nous laisse aucun répit et nous pousse d’une chance à la suivante. La pensée qui calcule ne s’arrête jamais, ne rentre pas en elle-même. Elle n’est pas une pensée méditante, une pensée à la poursuite du sens qui domine dans tout ce qui est.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Questions III et IV. Paris : Éditions Gallimard, "Tel". p. 136

[ prédation ] [ définition ] [ réfléchir ] [ risques-bénéfices ]

 
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dasein

La rose est sans pourquoi, mais elle n'est pas sans raison. "Sans pourquoi" et "sans raison" ne disent pas la même chose. C'est seulement cela que la sentence en question devrait d'abord rendre plus clair. Le rose, pour autant qu'elle est quelque chose, ne sort pas du domaine où le très puissant principe (de raison) exerce sa puissance. Et pourtant la façon dont elle appartient à ce domaine est particulière, différente par conséquent de la manière dont nous autres hommes y séjournons. Bien courte, à vrai dire, serait notre pensée, si nous admettions que la sentence d'Angelus Silesius, n'a d'autre sens que d'indiquer la différence des manières dont la rose, dont l'homme, sont ce qu'ils sont. Ce que le sentence ne dit pas - et qui est tout l'essentiel - , c'est bien plutôt ceci qu'au fond le plus secret de son être, l'homme n'est véritablement que s'il est à sa manière comme la rose - sans pourquoi.

Auteur: Heidegger Martin

Info: A propos de "La rose est sans pourquoi" d'Angelus Silesius, dans "Le principe de raison", trad. André Préau

[ commentaire ] [ conscience immédiate ] [ support poétique ]

 

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sécularisation

Si Dieu (au sens du Dieu chrétien) a quitté sa place dans le monde suprasensible, cette place, quoique vide, demeure. La région vacante du suprasensible et du monde idéal peut être maintenue. La place vide demande en quelque sorte à être occupée de nouveau, et à ce que soit remplacé par autre chose le Dieu qui en a disparu. De nouveaux idéaux sont érigés. Dans l'idée de Nietzsche (Volonté de puissance, Aph. 1021, de l'année 1887), ceci est assumé par les doctrines du bonheur pour tous et par le socialisme, ainsi que par la musique wagnérienne, c'est-à-dire partout où le "christianisme dogmatique" "est à bout d'expédients". C'est l'avènement du "nihilisme incomplet", au sujet duquel Nietzsche écrit (Volonté de puissance, Aph. 28, 1887) : "Le nihilisme "incomplet", ses formes : nous vivons au milieu d'elles. Les tentatives d'échapper au nihilisme "sans" inverser la valeur des valeurs jusqu'à présent de mise : produisent le contraire, rendent le problème plus aigu."

Auteur: Heidegger Martin

Info: In "Chemins qui ne mènent nulle part", éd. Gallimard, p. 271-272

[ religion ] [ substitution ] [ citation ] [ quête irrépressible ]

 

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différence

Pour Schopenhauer, le pessimisme est la croyance selon laquelle, dans le pire des mondes, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et approuvée. D’après cette doctrine, il faut refuser la vie, et cela signifie en même temps l’étant comme tel dans son entier. Pour Nietzsche, c’est là le "pessimisme de la faiblesse". Celui-ci ne voit partout que le noir, ne trouve partout que des raisons d’échec, et prétend savoir que tout se produira dans le sens d’un échec universel. Le pessimisme de la force, au contraire, en tant que force, ne se fait pas d’illusions non plus, mais envisage le danger, sans vouloir le dissimuler ni le retoucher. Il devine ce qu’il y a de funeste à se résigner, à guetter toujours le retour de ce qui a été jusqu’ici. Il pénètre analytiquement les phénomènes et postule la prise de conscience des forces et des conditions qui sont nécessaires pour dominer malgré tout la situation historique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Le mot de Nietzsche "Dieu est mort"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 270-271

[ résistance ] [ insurrection ]

 
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