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deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

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couple heureux

On compte l’un pour l’autre, pas seulement parce qu’on s’aime, mais parce qu’on a des choses à dire, des choses à faire ensemble. C’est cela aimer vraiment ! Ce n’est pas du tout bêler qu’on voudrait se voir, que l’autre nous manque ; c’est préparer les rencontres pour qu’elles soient enrichissantes et qu’il ne s’y agisse pas uniquement de se regarder dans les yeux. 

Se regarder, il faut le faire, bien sûr, ça fait partie de l’amour, mais il n’y a pas que cela. Ou sinon, de l’amour, il ne reste que la maladie, pas la santé, le renouveau, le rebondissement de la vie, les découvertes, la préparation de l’avenir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 179

[ exploration du monde ] [ projets ] [ méta-romantisme ]

 
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trisomie 21

Les enfants mongoliens sont beaucoup plus sensibles à leurs parents, et mettent beaucoup plus longtemps que les autres à se faire des amis. Leurs parents, fratries, grands-parents, restent les pôles dominants de leur sensibilité. Et il est dommage que les parents, passé le choc et l’épreuve que la naissance d’un enfant mongolien représente, que les parents ne sachent pas toujours découvrir le trésor de cœur de ces enfants, leur grande sensibilité et aussi cette grande capacité de tolérance, d’indulgence même, qu’ils ont à l’égard des écarts caractériels de leurs parents […]. Il faut, avec un enfant mongolien, réparer très vite par la tendresse une blessure qu’on peut lui avoir faite, parce qu’il est blessé vivement.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, pages 111-112

[ conseils ] [ spécificités du caractère ]

 

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soutien psychologique

Une psychothérapie a pour but la récupération d’un équilibre qui a été ébranlé, et récemment, par une épreuve de la réalité, en face de quoi le sujet se sent impuissant mais responsable, en ce qu’il n’a pas su ou pu, gêné par des événements occasionnels, y faire face. Le sujet n’a immédiatement pas trouvé autour de lui l’aide extérieure dont il avait besoin, qui aurait dédramatisé la situation imaginaire (dépit, humiliation), et l’aurait d’abord réconcilié avec lui-même vis-à-vis d’un échec réel ; être soutenu lui aurait permis d’accepter des réalités intercurrentes, inévitables parfois, dans lesquelles il n’a cette fois aucune part de responsabilité, mais qui l’atteignent d’autant plus dans sa sensibilité qu’il est fragilisé par son échec.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, page 153

[ définie ] [ utilité ]

 

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sons

Vous savez, autrefois, tout le monde vivait dans la salle commune, la seule qui était chauffée, et le berceau était là. Ces enfants devenaient beaucoup plus sociaux que les enfants d’aujourd’hui, qui sont trop protégés du bruit de la vie de famille. Il ne faut pas oublier que, in utero, l’enfant est mêlé à la vie de sa mère ; il entend aussi la voix de son père. Il entend, in utero. L’audition y est parfaite. Surtout vers la fin, il entend tout. Et tout d’un coup, à la naissance, ce sont les grands bruits qui arrivent. Il a besoin très vite d’entendre la voix modulée de sa mère, qu’il reconnaît, ainsi que la voix de son père.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Lorsque l'enfant paraît, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 26

[ vie fœtale ] [ socialisation ] [ intégration ] [ nourrisson ]

 

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chômage

L’impossibilité licite d’échapper aux parents en gagnant de l’argent par son travail sape le sens de la vie inhérent aux pulsions génitales et contredit les pulsions anales du faire qui valoriserait l’adolescent dans sa classe d’âge s’il trouvait à travailler. Ceci explique en grande partie la petite délinquance juvénile qui semble se généraliser et traduit l’épreuve dans laquelle se trouve notre jeunesse. Comment avoir de l’argent pour vivre sous un toit personnalisé, et pour pouvoir y emmener l’objet de son désir, vivre à deux, en couple, s’il n’est pas possible de travailler ? Comment prendre le plaisir, nécessaire pour conserver son narcissisme, si seuls des désirs passifs – d’attente patiente – sont autorisés, lorsqu’il n’y a pas de travail ?

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 207

[ pauvreté ] [ autonomie financière ] [ effets psychologiques ]

 

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bisous

Il ne faut pas non plus se jeter sur l’enfant pour l’embrasser. Les parents ne le savent pas, mais avant trois ans, l’enfant ne ressent pas ces embrassades comme quelque chose de bon, en ce sens qu’il ne sait pas jusqu’où on va aller. (D’autant plus qu’il aime très fort, et qu’aimer lorsqu’on est petit se manifeste par mettre ce qu’on aime en bouche. La dévoration, signe d’amour, est bien près du cannibalisme auquel un tabou fait place avec le sevrage.) Les parents croient qu’en l’embrassant, ils prouvent leur amour et que l’enfant, en les embrassant, leur prouve le sien. Ce n’est pas vrai ou plutôt, c’est un rituel qu’on lui impose, qu’il subit, qui ne prouve rien.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 34-35

[ baisers ] [ agression sensuelle ] [ signification ]

 

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parlêtre

Je peux vous dire qu’il y a des enfants qui se souviennent des toutes premières choses qui ont été dites autour d’eux. Ça vous étonne, n’est-ce pas ? C’est comme une bande magnétique enregistrée. Alors, je dis ceci non pas pour qu’on leur fasse de longs discours, mais pour qu’on sache qu’on peut s’adresser à l’enfant dès sa naissance, et qu’il en a besoin. C’est comme ça que nous l’introduisons dans notre monde à nous, en tant que futur homme ou future femme, et non pas en tant que petite chose, bébé, nounours. C’est un être humain ; bien sûr qu’il faut lui donner des cajoleries aussi ; mais il faut surtout respecter en lui le futur homme ou la future femme.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Lorsque l'enfant paraît, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 27

[ parents-enfants ] [ parole ] [ inconscient ]

 
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parent célibataire

Je vous le redis, pour une mère seule, la façon d’élever ses enfants, c’est d’abord de leur délivrer la vérité sur leur conception : le sens de leur vie s’y enracine ; puis, à partir de leur plus jeune âge, de les référer à des adultes des deux sexes en face desquels, elle-même, situe sa propre façon de vivre, tout en incitant ses fils et filles à opter, eux, selon leurs affinités naturelles parmi ceux qu’ils rencontrent : il importe qu’ils aient des exemples ailleurs que dans un cercle familial rendu d’autant plus étroit qu’il n’y a pas ou plus de père.

Ce serait d’ailleurs la même chose si, la mère étant partie ou défunte, le père restait seul pour élever ses enfants.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 20

[ conseil éducatif ] [ complexe d'Œdipe ]

 

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stade du miroir

C’est ici que les aveugles de naissance en analyse peuvent nous permettre de situer la différence entre eux et les voyants quant à leur narcissisme primaire : différence due à l’absence chez eux de l’expérience scopique du miroir. La mimique affective des aveugles est d’une authenticité aussi émouvante que l’est celle des bébés d’avant l’expérience du miroir. Ils ne déguisent jamais ce qu’ils ressentent et on lit sur leur visage tout ce qu’ls éprouvent au contact de ceux qu’ils rencontrent. Mais ils ne savent pas qu’on le lit. Donc ils ne peuvent et ne savent pas non plus s’en cacher : ce qui prouve bien que nous, voyants, cachons à nous-mêmes et à autrui ce que nous ressentons du fait que nous avons pu faire l’expérience du miroir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 154

[ différence ] [ non-voyants ]

 

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