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subtile asymétrie

Des physiciens créent le labyrinthe le plus complexe au monde pour dompter un cristal exotique

 En s’inspirant d’une méthode analytique imaginée pour résoudre un vieux problème d’échecs, des chercheurs ont pu produire un labyrinthe incroyablement complexe qui représente la structure d’une famille de matériaux mystérieux.

(photo du Quasicristal Labyrinthe )

En s’appuyant sur les échecs et la géométrie fractale pour mieux comprendre la structure d’un type de cristal particulièrement exotique, des physiciens britanniques et suisses ont conçu un algorithme qui s’est avéré capable de produire un labyrinthe à la complexité absolument diabolique — le plus difficile jamais créé selon eux.

Les objets sur lesquels travaille cette équipe ne sont en fait pas tout à fait des cristaux à proprement parler : il s’agit en fait de quasicristaux. À l’inverse des cristaux normaux qui sont incroyablement abondants, ces quasicristaux sont aussi exceptionnellement rares à l’état naturel. En fait, il n’en existe qu’une poignée de sources naturelles connues — et il s’agit à chaque fois de météorites.

Au-delà de leur rareté, ce qui rend ces matériaux si intéressants, c’est que leur architecture. Les atomes sont arrangés selon une structure hautement organisée et symétrique, comme les cristaux traditionnels. Mais à la différence de ces derniers, les groupes atomes ne se répètent pas périodiquement dans l’espace en suivant un motif simple. À la place, ils présentent des types de symétrie beaucoup plus élaborés.

(Photo  : Quasicrystal1. Une représentation de la structure d’un quasicristal constitué d’aluminium, de palladium et de manganèse)

" Les quasi-cristaux ont toutes ces symétries qui ne pourraient en aucun cas exister dans les cristaux, ce qui est assez fascinant. C’est une très belle branche des mathématiques — mais n’importe qui peut en apprécier la beauté directement, sans avoir besoin d’en comprendre les détails ", explique Felix Flicker, co-auteur de l’étude cité par New Scientist.

Du cristal, des échecs et des maths

Puisque les exemples ne se bousculent pas au portillon, la science a encore beaucoup de choses à apprendre sur les particularités des quasicristaux. Afin de mieux comprendre ces aliens géométriques, l’équipe de Flicker a décidé de créer un algorithme ultraspécialisé pour en décrire la structure. Et pour y parvenir, ils se sont inspirés… des échecs.

La filiation n’est pas évidente, mais la structure des quasi-cristaux présente en effet des particularités avec un vieux problème de logique basé sur les déplacements de la pièce la plus singulière du roi des jeux de plateau.

Ce puzzle dit du Cavalier d’Euler commence avec un cavalier positionné sur n’importe quelle case de l’échiquier. L’objectif, c’est de lui faire visiter toutes les autres cases sans jamais repasser deux fois par la même. Lorsqu’on trace le parcours de ce cavalier, on obtient ce qu’on appelle un circuit hamiltonien, c’est-à-dire qu’il passe une seule fois par tous les points d’un graphe.

Or, il se trouve que la structure des atomes dans les quasicristaux suit aussi cette règle. Et c’est là que ces travaux deviennent croustillants, car cette similitude permet d’appréhender le problème sous l’angle de la théorie de la complexité.

Une incursion dans la théorie de la complexité

En général, trouver un circuit hamiltonien est ce qu’on appelle un problème NP-complet. Ce terme désigne un problème dont la complexité augmente de manière exponentielle avec le nombre d’éléments, à tel point qu’il devient vite impossible de calculer la solution par force brute à notre échelle de temps. En revanche, si l’on se retrouve face à une solution potentielle, il est facile de vérifier rapidement si elle est valide, un peu comme un puzzle où il suffit d’observer l’image finale.

Tout l’enjeu, c’est donc de trouver une façon de résoudre ces problèmes dits NP-complets en un temps raisonnable (ou plus précisément en un temps dit polynomial). Et c’est un problème qui fait tourner les mathématiciens en bourrique depuis des décennies. En fait, cela rentre même dans le giron de P=NP, un des fameux Problèmes du Prix du Millénaire. Il s’agit d’une liste de sept problèmes mathématiques majeurs dont la résolution s’accompagne d’un prix d’un million de dollars. Jusqu’à présent, seul un d’entre eux, la Conjecture de Poincaré, a été résolu (par Grigori Perelman en 2010).

Cette équation matérialise une question quasi existentielle pour les mathématiciens : ces problèmes complexes sont-ils vraiment aussi difficiles à aborder qu’ils en ont l’air, ou existe-t-il une solution générale simple que personne n’a encore trouvée pour chercher une solution rapidement ?

Si cette hypothèse P=NP était confirmée un jour, ce qui est loin d’être acquis, les implications seraient énormes. Cela changerait fondamentalement la nature d’une foule de problèmes très importants pour la science moderne, mais aujourd’hui considérés comme quasiment insolubles.

Le point important, c’est que tous les spécialistes de la théorie de la complexité s’accordent sur un point : ils considèrent que s’il existe un algorithme pour résoudre un seul problème NP-complet en un temps raisonnable (polynomial), alors cela signifie qu’il existe aussi une solution relativement simple à TOUS les autres problèmes NP-complets, dont les circuits hamiltoniens ! Et il se trouve que bon nombre d’entre eux sont exceptionnellement importants pour la science moderne. On peut citer le problème du voyageur du commerce, dont la résolution rapide supprimerait immédiatement un tas de casse-têtes logistiques extrêmement ardus, ou les mécanismes du repli des protéines auquel les équipes de DeepMind se sont attaquées grâce au machine learning.

Or, il se trouve que le cavalier d’Euler est un cas particulier. Même si les circuits hamiltoniens sont généralement des problèmes NP-complets, il y en a quelques-uns qui peuvent être résolus rapidement grâce à quelques tours de passe-passe mathématiques. Le cavalier d’Euler en fait partie : on peut rapidement trouver une solution grâce à une méthode simple, l’algorithme de Warnsdorf. Puisque ce problème est intimement lié à la structure des quasicristaux, les auteurs de ces travaux ont donc cherché une méthode analogue pour l’appliquer à leur propre problème.

(Photo : Et ils en ont trouvé une, ce qui leur a permis de générer ce labyrinthe incroyablement difficile qui illustre l’arrangement des atomes dans ces matériaux. Labyrinthe Quasicristal Complet)

Pas une preuve de P=NP, mais des applications concrètes intéressantes

Selon les chercheurs cités par ScienceAlert, ces travaux pourraient avoir des implications très concrètes dans des domaines comme l’optique ou la capture du carbone.

En revanche, cela ne signifie en aucun cas que le problème des circuits hamiltoniens a été résolu une fois pour toutes ; comme pour le Cavalier d’Euler, il s’agit simplement d’une façon très élégante de simplifier un problème bien précis, et en aucun cas d’une solution générale.

Par extension, ce n’est pas non plus une réponse à l’hypothèse P=NP et à tous les autres problèmes NP-complets… mais il s’agit peut-être d’un pas dans cette direction. Qui sait ; si une solution rigoureuse finit par émerger un jour, on se souviendra peut-être de ces travaux comme l’une des pièces qui ont ouvert la voie à une révolution parmi les plus importantes de l’histoire des mathématiques.

Auteur: Internet

Info: https://www.journaldugeek.com, Antoine Gautherie, juillet 2024

[ apériodique ]

 

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métaphysique

- Céline Inmyworld, à Eric Durieux (suite à son poste et ses interrogations sur le suicide)

Bonjour Eric,

Je ne tombe pas souvent sur les publications de ce groupe. Mais la votre est apparue dans mon fil d'actualité. Et je me dis qu'il n'y a pas de hasard et que peut-être, mon expérience pourra vous aider. Alors sait-on jamais, je vous la partage 

J'ai lu quelques commentaires (mais pas tous). Pour certains, je ne comprends pas tout par rapport aux termes "techniques" employés ( liés aux sorties de corps j'imagine). Bref... Tout cela pour dire que je souhaitais vous donner mon avis concernant votre publication.

La plupart des réponses que j'ai pu lire essaient de vous dissuader de potentiellement mettre fin à vos jours. Un peu comme si c'était "sacrilège et damnation" 

J'ai longtemps cru cela également. Surtout de part ma faculté à pouvoir interagir avec les âmes des défunts.

Pour résumer rapidement, depuis petite, j'ai presque toujours ressenti des présences et avec le temps, ces capacités ce sont développées jusqu'à pouvoir les voir mais aussi leur parler. Ces capacités se développent petit à petit, au fil des années.

Au début, je ne "captais" que le bas astral. Les âmes tourmentées, errantes... Les âmes des assassins, violeurs, mais aussi les suicidés. C'était très difficile pour moi. Jusqu'au jour où j'ai compris que je pouvais les aider. Car ces âmes avaient besoin d'amour et de lumière pour se libérer et pouvoir "monter".

Les âmes que je voyais le + étaient les âmes des suicidés ou les âmes qui n'avaient pas pris conscience de leur mort physique. De ce fait, j'ai longtemps cru que toutes les personnes qui se donnaient la mort étaient "bloquées" dans le bas astral.

Car parfois, elles étaient bloquées depuis de très nombreuses années terrestres (j'ai eu une fois, une âme qui était bloquée depuis 400 ans ). Avec le temps, je me suis aperçue que ces âmes n'avaient pas accès à "la lumière" après leur décès. Mais seulement et uniquement au moment où elles auraient dû décéder par rapport à ce que l'âme avait choisi comme décès initialement (et non au moment décidé par la notion de libre-arbitre de l'être incarné).

Donc cette constatation (qui ne concerne que moi, évidemment) a fait ma croyance de nombreuses années. De ce fait, je prônais, comme beaucoup, l'importance de VIVRE quoiqu'il en coûte cette incarnation, pour ne pas errer de l'autre côté du miroir.

Cette errance n'est néanmoins pas "irrémédiable". Car une âme incarnée peut vous ouvrir ce passage vers "la Lumière" et les différents plans élevés (désolée si mes termes ne sont pas les mêmes que les vôtres ).

Puis, avec le temps, au fils de mes consultations, j'ai pu m'apercevoir que certains défunts (âmes) étaient dans "la Lumière", parfois sur des plans très élevés alors qu'ils s'étaient donnés la mort (parfois dans des circonstances atroces). Mais cela reste encore extrêmement rare.

C'est là, que j'en viens au fait.

Alors j'ai commencé à questionner ces âmes lorsque j'avais la chance de pouvoir le faire.

Comment pouvaient elles être si haut et autant en paix malgré leur suicide ?

Et bien jusqu'à présent (car je découvre toujours de nouvelles choses au fil de mes expériences) il y a 2 cas de figure :

- au moment du décès, l'âme est partie RÉELLEMENT en PAIX. C'est à dire que le suicide n'a pas été pour "fuir" une situation: Comme par exemple pour rejoindre un être aimé, ou pour stopper une vie trop difficile. Mais uniquement parce qu'elle sent, au plus profond d'elle, qu'elle a terminé ce qu'elle avait à faire ici, que ce soit pour elle-même ET pour les autres.

Et c'est là qu'on en vient au 2ème cas de figure...

- Lorsque dans la famille, plusieurs âmes ont déjà quitté leur corps physique par le suicide.

Car dans certaines "familles d'âmes" le choix a été fait de partir de ce monde de cette manière. Un peu comme si c'était une façon "normale" de quitter son corps. Comme certains qui partent de vieillesse et d'autres par la maladie ou encore par accident.

Donc tout cela pour vous dire que dans mes croyances, liées à mon expérience, et qui n'engagent que moi, ce qui importe le +, c'est de partir en paix. Donc en total accord avec vous-même. Et non pour telle ou telle raison ou "à défaut de..."

Car chaque tourment, qu'il soit conscient ou inconscient, bloque l'âme dans son élévation (que ce soit de notre vivant ou après la mort de notre corps physique).

Alors si c'est une libération que vous cherchez, sachez qu'il y a de grandes chances que vous la cherchiez aussi une fois débarrassé de votre corps physique 

- Eric Durieux à Céline Inmyworld 

Bonjour chère Céline et merci également pour toute cette contribution. Vos constatations et vos recherches précieuses au cours de toutes ces années confirment finalement la théorie de plus en plus probable que finalement, on crée notre réalité de l'autre côté également. C'est probablement pour ça qu'il y a des familles de suicidés pour qui il s'agit d'un départ normal, car ces gens ont intégré culturellement et inconsciemment le fait que c'était possible et accepté, donc créent au delà une réalité qui accepte ce chemin. Là où certains tourmentés qui fuient effectivement une situation en espérant le néant, se voient prisonnier de celui-ci puisque c'est précisément ce qu'ils cherchaient. Comme d'autres sont prisonniers de regrets éternels s'ils constatent que c'était une erreur. Je crois que la règle est la même pour tout acte que nous posons, pas seulement celui de se donner la mort. L'important est d'être sûr de son choix, d'être en paix et en harmonie avec celui-ci, et de ne pas en regretter les conséquences prévisibles. Merci en tout cas, ma réflexion est loin d'être finie.

- Céline Inmyworld à Eric Durieux 

Oui exactement !!! 

Tout comme j'ai pu voir qu'il existait une infinité de "paradis" liés aux croyances de chacun.

Et d'ailleurs, concernant les âmes errantes, cela a souvent été car elles n'osaient pas aller dans "la lumière" même lorsqu'elles la voyaient, par peur du fameux jugement. C'est si triste... Nous sommes tellement conditionnés... Tout est pourtant si simple !

- Jean Levington  : Très intéressant votre réflexion, je ressens un peu la même chose. C'est le philosophe Marc-Aurèle qui disait ... "examiner la vie humaine quarante ans ou dix mille ans, c'est la même chose. Que verrait-on de plus" ? J'ai le sentiment d'en avoir fait le tour moi aussi, alors je voyage quand je peu, ça me change les idées (avec ou sans mon corps lol). Effectivement, je pense que l'instinct de conservation fait qu'on est un peu empêché de se barrer ailleurs. L'instinct primaire de la peur de mourir qui est toujours présent même quand on a fait des dizaines de sorties hors du corps.

Auteur: Internet

Info: Sur le fils FB de Marc Auburn, 29 juin 2023 et jours suivants

[ autodestruction ] [ malédiction ] [ transmigration ] [ auto-stop autorisé ] [ religion ] [ spiritualité ]

 

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nano-monde relatif

Une expérience quantique montre que la réalité objective n'existe pas

Les faits alternatifs se répandent comme un virus dans la société. Aujourd'hui, il semble qu'ils aient même infecté la science, du moins le domaine quantique. Ce qui peut sembler contre-intuitif. Après tout, la méthode scientifique est fondée sur les notions de fiabilité d'observation, de mesure et de répétabilité. Un fait, tel qu'établi par une mesure, devrait être objectif, de sorte que tous les observateurs puissent en convenir.

Mais dans un article récemment publié dans Science Advances, nous montrons que, dans le micro-monde des atomes et des particules régi par les règles étranges de la mécanique quantique, deux observateurs différents ont droit à leurs propres faits. En d'autres termes, selon nos  meilleures théories des éléments constitutifs de la nature elle-même, les faits peuvent en fait être subjectifs.

Les observateurs sont des acteurs puissants dans le monde quantique. Selon la théorie, les particules peuvent se trouver dans plusieurs endroits ou états à la fois - c'est ce qu'on appelle une superposition. Mais curieusement, ce n'est le cas que lorsqu'elles ne sont pas observées. Dès que vous observez un système quantique, il choisit un emplacement ou un état spécifique, ce qui rompt la superposition. Le fait que la nature se comporte de cette manière a été prouvé à de multiples reprises en laboratoire, par exemple dans la célèbre expérience de la double fente.

En 1961, le physicien Eugene Wigner a proposé une expérience de pensée provocante. Il s'est demandé ce qui se passerait si l'on appliquait la mécanique quantique à un observateur qui serait lui-même observé. Imaginez qu'un ami de Wigner lance une pièce de monnaie quantique - qui se trouve dans une superposition de pile ou face - dans un laboratoire fermé. Chaque fois que l'ami lance la pièce, il obtient un résultat précis. On peut dire que l'ami de Wigner établit un fait : le résultat du lancer de la pièce est définitivement pile ou face.

Wigner n'a pas accès à ce fait de l'extérieur et, conformément à la mécanique quantique, il doit décrire l'ami et la pièce comme étant dans une superposition de tous les résultats possibles de l'expérience. Tout ça parce qu'ils sont " imbriqués " - connectés de manière effrayante au point que si vous manipulez l'un, vous manipulez également l'autre. Wigner peut maintenant vérifier en principe cette superposition à l'aide d'une "expérience d'interférence", un type de mesure quantique qui permet de démêler la superposition d'un système entier, confirmant ainsi que deux objets sont intriqués.

Lorsque Wigner et son ami compareront leurs notes par la suite, l'ami insistera sur le fait qu'ils ont observé des résultats précis pour chaque lancer de pièce. Wigner, cependant, ne sera pas d'accord lorsqu'il observera l'ami et la pièce dans une superposition. 

Voilà l'énigme. La réalité perçue par l'ami ne peut être réconciliée avec la réalité extérieure. À l'origine, Wigner ne considérait pas qu'il s'agissait d'un paradoxe, il affirmait qu'il serait absurde de décrire un observateur conscient comme un objet quantique. Cependant, il s'est ensuite écarté de cette opinion. De plus et, selon les canons officiels de mécanique quantique, la description est parfaitement valide.

L'expérience

Le scénario demeura longtemps une expérience de pensée intéressante. Mais reflètait-t-il la réalité ? Sur le plan scientifique, peu de progrès ont été réalisés à ce sujet jusqu'à très récemment, lorsque Časlav Brukner, de l'université de Vienne, a montré que, sous certaines hypothèses, l'idée de Wigner peut être utilisée pour prouver formellement que les mesures en mécanique quantique sont subjectives aux observateurs.

Brukner a proposé un moyen de tester cette notion en traduisant le scénario de l'ami de Wigner dans un cadre établi pour la première fois par le physicien John Bell en 1964.

Brukner a ainsi conçu deux paires de Wigner et de ses amis, dans deux boîtes distinctes, effectuant des mesures sur un état partagé - à l'intérieur et à l'extérieur de leur boîte respective. Les résultats pouvant  être récapitulés pour être finalement utilisés pour évaluer une "inégalité de Bell". Si cette inégalité est violée, les observateurs pourraient avoir des faits alternatifs.

Pour la première fois, nous avons réalisé ce test de manière expérimentale à l'université Heriot-Watt d'Édimbourg sur un ordinateur quantique à petite échelle, composé de trois paires de photons intriqués. La première paire de photons représente les pièces de monnaie, et les deux autres sont utilisées pour effectuer le tirage au sort - en mesurant la polarisation des photons - à l'intérieur de leur boîte respective. À l'extérieur des deux boîtes, il reste deux photons de chaque côté qui peuvent également être mesurés.

Malgré l'utilisation d'une technologie quantique de pointe, il a fallu des semaines pour collecter suffisamment de données à partir de ces seuls six photons afin de générer suffisamment de statistiques. Mais finalement, nous avons réussi à montrer que la mécanique quantique peut effectivement être incompatible avec l'hypothèse de faits objectifs - nous avions violé l'inégalité.

La théorie, cependant, repose sur quelques hypothèses. Notamment que les résultats des mesures ne sont pas influencés par des signaux se déplaçant à une vitesse supérieure à celle de la lumière et que les observateurs sont libres de choisir les mesures à effectuer. Ce qui peut être le cas ou non.

Une autre question importante est de savoir si les photons uniques peuvent être considérés comme des observateurs. Dans la proposition de théorie de Brukner, les observateurs n'ont pas besoin d'être conscients, ils doivent simplement être capables d'établir des faits sous la forme d'un résultat de mesure. Un détecteur inanimé serait donc un observateur valable. Et la mécanique quantique classique ne nous donne aucune raison de croire qu'un détecteur, qui peut être conçu comme aussi petit que quelques atomes, ne devrait pas être décrit comme un objet quantique au même titre qu'un photon. Il est également possible que la mécanique quantique standard ne s'applique pas aux grandes échelles de longueur, mais tester cela reste un problème distinct.

Cette expérience montre donc que, au moins pour les modèles locaux de la mécanique quantique, nous devons repenser notre notion d'objectivité. Les faits dont nous faisons l'expérience dans notre monde macroscopique semblent ne pas être menacés, mais une question majeure se pose quant à la manière dont les interprétations existantes de la mécanique quantique peuvent tenir compte des faits subjectifs.

Certains physiciens considèrent que ces nouveaux développements renforcent les interprétations qui autorisent plus d'un résultat pour une observation, par exemple l'existence d'univers parallèles dans lesquels chaque résultat se produit. D'autres y voient une preuve irréfutable de l'existence de théories intrinsèquement dépendantes de l'observateur, comme le bayésianisme quantique, dans lequel les actions et les expériences d'un agent sont au cœur de la théorie. D'autres encore y voient un indice fort que la mécanique quantique s'effondrera peut-être au-delà de certaines échelles de complexité.

Il est clair que nous avons là de profondes questions philosophiques sur la nature fondamentale de la réalité.

Quelle que soit la réponse, un avenir intéressant nous attend.

Auteur: Internet

Info: https://www.livescience.com/objective-reality-not-exist-quantum-physicists.html. Massimiliano Proietti et Alessandro Fedrizzi, 19 janvier 2022

 

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amour terrestre

(Patricia Benoit) - Que pensez vous d'un amour dit "éternel", je ne parle de celui que l'on porte à ses propres enfants mais bel et bien celui qu'on peut porter à une femme ou un homme... A ceux qui voyagent : Sommes nous dans ce cas dans un attachement éphémère et provisoire, une mémoire imposée, comme certains le pensent un karma à terminer, une illusion totale, une ronronnante flatterie de l'ego ? Ou un simple kif qui nous fait vibrer et Vive l'humain bien incarné !? ;-)

(Jean Peplu) : - A mon avis l'amour d'un homme ou d'une femme sur terre est partiellement éphémère !
Dans le monde astral il est possible de retrouver l'amour d une personne avec qui on a vécu sur terre mais cet amour ne sera pas différents d'autres êtres célestes rencontrés.
Lors d'une SHC (sortie hors du corps) c'est un amour inconditionnel et immense qui rempli notre être, rien a voir avec les sentiments terrestre .
C'est du moins ce qu il en ressort de mon expérience.

(...)

(Fabienne Baechler). - Alors je ne voyage pas dans l'astral ou autre mais je vais donner ma vision quand même ;-)
Parler d'amour pour un humain dans la dualité, le relatif et le mettre en lien avec l’Éternité qui est de l'ordre du non duel, du présent absolu me semble pas compatible.
Alors je dirai qu'ici on aime comme on peut depuis un niveau qui peut être proche du physique ou du sacré, pour les grecs il y en a 7 porneia, pathos, eros, philea, storge (familial celui-ci) charis, agapé. Ensuite on sort de la dualité et l'on se retrouve là ou certain expérienceur arrive, dans une dimension vibratoire ou l'Amour est, alors oui je dirai que l'homme, ou la femme aimée que l'on a rencontré il y a mille vie l'est toujours et même plus totalement, mais je pense que celui qui nous a assassiné il y a 12 vies aussi ;-), Car dans cet espace il n'y a qu'Un.

(Sylvia Brisset) - Ah, l'amour... ;-)
En tout cas, c'est énorme, comme sujet.
L'inconvénient, c'est que nos sociétés nous ont inventé un schéma restrictif pour vivre cet amour. Le couple. Ça peut être sublime, c'est souvent minable, surtout dans la durée.
Perso, je pense que l'humain n'est pas "équipé" pour vivre en couple, même s'il en a très envie. C'est une espèce de "nostalgie de l'ailleurs" qui le pousse vers ce bel idéal, mais qui, selon moi, n'est pas viable ici-bas.
Et c'est surtout des conditionnements sociaux de toutes sortes qui nous emprisonnent et qui nous dirigent vers un seul chemin possible.
Nous sommes également la proie de nos pulsions biologiques -dont celles de reproduction. Alors, l'amour, la-dedans.. Pfff.... C'est du frotti-frotta, rien de plus.
Bref, l'amour est une belle aventure qui nous fait battre le cœur quelque temps, mais qui finit souvent par un grand crash, un foutoir explosif !!! :-) :-)

(Jean Peplu) - Sylvia Brisset c'est exactement cela dans l'amour terrestre il y a une grosse part d'instinct de reproduction et le formatage d'une société dans laquelle on se trouve !

(Cindy Pino-Vila) - L'amour. Ça, c'est un sujet de taille.
Je vais simplement parler de ce que j'en ai vécu.
Ici, sur terre, l'amour se vit dans la dualité. Il est confondu avec l'attachement et l'attraction sexuelle.
On aime souvent pour compenser un vide intérieur, quel qu'il soit.
Ça, c'est ce que j'ai pu constater, le plus souvent, même si je ne suis pas psy.
Dans un 2ème temps, j'ai vécu un épisode d'Amour inconditionnel en séance de sophrologie. Ce truc, cette sensation est tellement prenante qu'on ne peut pas dire que vous aimez. En fait, vous êtes l'Amour à un point tel que les larmes ne peuvent pas s'empêcher de couler. À un point tel que c'est difficilement supportable pour le corps physique.
Voilà.....depuis lors, je fais des méditations sur l'ouverture du coeur.
Parfois, j'arrive à convoquer cette force magnifique en moi mais ce n'est plus aussi fort, aussi pénétrant, aussi profond, aussi gigantesque que la 1ère fois. Cette nostalgie me fait travailler sur ça tout les jours. C'est vraiment un kif extraordinaire :-)

(Fabienne Baechler) - Ça me fait penser au une ouverture que j'ai eu aussi, il y a des années. J'étais en train et lisais le tao te king et un moment je lève les yeux pour regarde par la vitre du train et là, ouf! comment dire, tout était amour, en fait je vois qu'en parler ca donne rien, mais ce qui émanait de tout était Ça, Je regardais des paysans, l'herbe, tout était égalisé dans l'amour, c'est le mot qui me venait avec simplicité. Ce regard a duré 40 minutes et s'est ensuite estompé, mais c'était tellement accueillant, il n'y avait là plus la moindre peur car tout dans le même vibration...

(Manu Lievin) - Je ne donne que mon simple avis: pensez vous que les couples qu s'adorent dans un film ou un pièce de théâtre, continuent leur idylle une fois le rideau tomber? Pour la plus part, il continue à bien s'aimer mais rentre chez eux retrouver leur famille.

(...)

(Denis Cottard) Moi, c’est une belle histoire mais qui n’a rien à voir avec ce que tu cites. Il se trouve que j’ai vécu une séparation est peu compliquée et d’autant plus douloureuse qu’elle n’était pas souhaitée mais bon, c’est la vie. shit happens ! Comme disent les british. Je me retrouvais à vivre à la campagne et un jour un chaton est arrivé dans le jardin, a pris de plus en plus ses aises avec la maison, et c’est devenu LE chat, MON chat. Un chat qui a grandi bien sûr et avec qui j’ai eu une relation sidérante. Il y avait entre nous une télépathie que je n’ai jamais connue avec d’autres chats, ni avant ni après. Ce n’était pas simplement dans ma tête, il comprenait tous mes états d’âme et ses réactions immédiates à des pensées ou des émotions que je n’avais même pas exprimées me fascinaient véritablement. Nous avions vraiment des dialogues silencieux. Il m’a accompagné ainsi pendant 3 ans. Il avait à la naissance ce qu’on appelle le sida du chat et sa vie était vouée à n’être que brève. De fait, un jour il est parti, mais avec l’élégance d’un au-revoir. J’étais en voyage et il avait attendu que je revienne pour partir à son tour. Au moment de sa mort, tout d’un coup, je sent un truc sortir de ce petit corps, un peu comme le génie de la lampe d’Aladin … Woa, mais comment t’as fait pour tenir dans un si petit corps ? Lui dis-je en pensée. - Oh, c’est ce qui est bien avec les chats, c’est qu’ils dorment tellement que t’es pas obligé d’être tout le temps dedans. Cet être était plus qu’amical et tellement familier. Je comprenais que c’est vraiment avec lui qu’il y avait eu cette télépathie. Il me dit : "bon, tu vas mieux maintenant ?", oui merci d’être venu ! Bah, on peut pas laisser un pote tout seul dans la peine … bonne vie et à bientôt !

Auteur: Internet

Info: Sur Explorateurs du réel avec Marc Auburn, 24 mars. Groupe Facebook dédié aux voyages astraux. Compilation et édition Mg

[ incarnations ] [ illumination ] [ homme-animal ] [ discussion-web ] [ formacja ]

 
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gauche-droite

LE "FÉMINISME" D'EXTRÊME DROITE : AUTOPSIE D'UN OXYMORE

Leçon de "féminisme d'extrême droite" : "L'utilité première d'une femme est de donner accès au sexe à l'homme qu'elle sélectionne. C'est uniquement pour ça que les hommes supportent de se coltiner des femmes ingrates, agaçantes, capricieuses. Elles n'ont sinon aucun intérêt".

À l'heure où la fachosphère pousse des cris d'orfraie devant "l'invasion woke" et souffle un vent de panique morale sur un pays qui serait tombé aux mains des dangereuses féministes, il est bon de rappeler une chose : le féminisme d'extrême droite n'existe pas. Thaïs d'Escufon, militante néofasciste, ancienne de Génération Identitaire – groupuscule dissout en 2021 en raison de son racisme et sa violence – devenue influenceuse sur Youtube, nous en fait la preuve par ses propos.

Pourtant ce qu'on appelle le fémonationalisme connaît une popularité croissante en France. En effet, le vote RN s'est massivement féminisé ces dernières années. Cette pseudo prise en charge de la défense des droits des femmes face à une menace venue des étrangers participe pleinement de la stratégie de dédiabolisation de l'extrême droite afin de toucher de plus larges pans de la société. Le fait que ce soit des femmes jeunes, via les réseaux sociaux, leur donnent en outre une nouvelle audience.

La militante d'extrême droite Thaïs d'Escufon avait par exemple été recrutée par Cyril Hanouna dans son émission "On marche sur la tête" comme simple " Chroniqueuse de droite" . Cette dernière est un argument marketing pour attirer de nouvelles parts d'électorat féminin tout en flattant les hommes conservateurs et effrayés par le féminisme.

Jordan Bardella en a montré également l'exemple flagrant lors de son discours en juin dernier : " Demain, je serai le premier ministre qui garantira de manière indéfectible à chaque fille et à chaque femme de France ses droits et ses libertés ". Sauf que, comme souvent avec le RN, il y a les discours, et puis il y a la réalité. Quelques exemples de la "défense des droits des femmes" made in RN : plus de la moitié des député-es RN n'ont pas voté l'inscription de l'IVG dans la Constitution, n'ont pas voté la loi sur l'égalité salariale, n'ont pas voté la loi renforçant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et la liste est longue.

Essentialisation de la femme dans l'idéologie de l'extrême droite et fonction reproductrice

La femme tient une place centrale dans l'idéologie raciste de l'extrême droite. Pour l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste, l’État français pétainiste, et plus proches de nous la Hongrie d'Orban ou l'Italie de Georgia Meloni, elle est la cellule de base de la famille et la vectrice de l'héritage biologique et culturel. Dans l'Allemagne nazie par exemple, les lebensborn étaient des nurseries spéciales, véritables machines à créer des petits aryens, où des femmes répondant aux critères de sélection nazie et enceintes d'officiers SS pouvaient passer les mois de leur grossesse et accoucher de manière anonyme.

Autre exemple, depuis l'élection de Georgia Meloni en Italie, les anti-avortement peuvent accéder librement aux cliniques publiques pour harceler le personnel soignant et les patientes. La femme blanche, chrétienne (en tout cas non musulmane) a une mission reproductrice quasi sacrée : elle doit mettre au monde des enfants blancs pour perpétuer la "race" et lutter contre le "grand remplacement". C'est pourquoi le RN ne se bat pas pour l'égalité salariale par exemple : la femme ne devrait pas travailler puisque sa fonction est reproductrice.

Le député RN Jocelyn Dessigny déclarait en 2022 : "Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants". Dans cette logique, la mode venue des USA des " tradwife ", femmes  " traditionnelles "  qui se présentent dans des vidéos comme heureuses de rester à la maison, à faire la cuisine et s'occuper des enfants, inonde les réseaux sociaux.

L'extrême droite promeut donc en ce sens une politique nataliste raciste. Sébastien Chenu en 2023 déclarait : " Moi, je préfère qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe ". On retrouve dans le programme du RN la constitution "d'une part fiscale complète dès le deuxième enfant, ainsi que la création d’un prêt public à taux zéro transformé en subvention pour les couples qui ont un troisième enfant", dispositif qui reprend celui de Viktor Orban en Hongrie.

En 2021, Marion Maréchal et Éric Zemmour s'étaient d'ailleurs rendu-es au Sommet de la démographie organisé chaque année en Hongrie par le président du pays. En 2022 le RN avait déposé une proposition de résolution pour "faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française". Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse où il appelait à un "réarmement démographique", avait repris presque mot pour mot ce discours nataliste raciste de l'extrême droite, révélant encore une fois l'absence de différence de nature entre l'idéologie macroniste et l'idéologie du RN.

"Faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la Nation, et la perpétuation de notre civilisation" peut-on lire dans le Livre sur la Famille du programme du RN. C'est pour cette même raison que l'extrême droite combat la théorie du genre et est fondamentalement homophobe et transphobe.

Le fémonationalisme, une instrumentalisation raciste du sexisme

La sociologue féministe marxiste Sara Farris définit ainsi le fémonationalisme : " Défendre des mesures ou des politiques xénophobes et racistes sous prétexte qu’elles seraient nécessaires à la libération des femmes ". Ainsi, l'extrême droite instrumentalise des faits divers afin de racialiser le sexisme. Les collectifs comme le groupuscule identitaire Nemesis ne vont s'intéresser qu'aux féminicides ou violences sexistes et sexuelles commis par des étrangers afin de servir leur discours raciste. En revanche, elles ne dénoncent évidemment jamais Éric Zemmour, champion de l'extrême droite, dénoncé par pas moins de 8 femmes pour des agressions sexuelles.

Elles s'en prennent avant tout à un soi-disant "impact dangereux de l’immigration de masse sur les femmes occidentales". En outre, leur position vis-à-vis des femmes non blanches est binaire, comme le précise Kaoutar Archi dans la revue la Déferlante : "Si les femmes adultes migrantes et précaires continuent d’être perçues comme des sujets féminins dignes de " pitié ", pour les jeunes filles musulmanes françaises instruites, la structure de domination sexiste et raciste se reconfigure pour en faire des ennemies intérieures qui ne méritent plus le nom de " femme" . Les femmes musulmanes deviennent des " musulmans comme les autres" , et sont perçues comme menaçant l’ordre national français". C'est pourquoi elles se battent contre le port du voile ou l'abaya à l'école.

Les liens sont étroits entre ces collectifs et l'extrême droite : en novembre dernier, une soixante d'entre elles étaient au manoir des Le Pen pour préparer leur action à la manifestation du 23 novembre. Ce jour là, 80.000 personnes avaient défilé contre les violences sexistes et sexuelles, et Nemesis avait squatté la fin du cortège, sous haute protection policière, pour scander des slogans racistes.

À l'heure où les idées nauséabondes de l'extrême droite sont de plus en plus présentes, rappelons-le : l'extrême droite est l'ennemi des femmes, comme de toutes les minorités.

Auteur: Internet

Info: contre-attaque.net, décembre 2024

[ femmes-hommes ] [ Gaule ]

 
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emballement sémantique

L’épigénétique, entre fantasmes et réalité

Le terme " épigénétique " est à la mode, parfois dévoyé à des fins commerciales, mais cette jeune discipline scientifique a énormément à nous apprendre de l’embryologie jusqu’à la compréhension du cancer. Faisons le point.

Avez-vous déjà entendu parler d’épigénétique ? Cette notion est à la mode et vous avez pu voir passer des annonces pour des stages de remise en forme épigénétique, des conseils d’alimentation adaptée grâce à un épi-nutritionniste, et même pour du sérum épigénétique anti-âge pour vos rides… Tous ces produits estampillés " épigénétique " existent ! Et ils font la fortune d’opportunistes. Il ne s’agit pas de prétendre que le sérum n’estompera pas vos rides ni qu’une bonne alimentation n’améliorera pas votre santé, mais d’affirmer que rien ne prouve que l’épigénétique ait un quelconque rôle dans tout ça.

Par ailleurs, Edith Heard vient de recevoir la médaille d’or du CNRS, un prix prestigieux, pour ses travaux sur l’épigénétique et les premiers " épi-médicaments " sont testés lors d’essais cliniques contre le cancer. Alors, où est la vérité dans tout ce qu’on peut lire ou entendre ? Où en est la recherche ?

Définir l’épigénétique

L’épigénétique, une toute jeune discipline scientifique, a pour objectif d’expliquer comment, quand et avec quelle intensité chaque cellule contrôle le fonctionnement de chacun de ses gènes, en lien avec son environnement. En effet, toutes les cellules qui constituent un individu possèdent la même collection de gènes (le même génome), pourtant, chacune d’entre elles a une fonction différente parce que chaque cellule n’utilise qu’une petite fraction de ses gènes. L’épigénétique recèle donc l’espoir fou de comprendre non seulement le vivant, mais aussi les interactions entre les êtres vivants et avec le monde qui les entoure. Tous les domaines de la biologie sont concernés, de l’évolution des espèces à la santé humaine, en passant par le fonctionnement du cerveau ou le développement embryonnaire.

Grâce à un système de signalisation, appelé " marques épigénétiques ", les cellules utilisent de façon appropriée les informations génétiques contenues dans leur noyau. Celles-ci conditionnent le degré de compaction de la chromatine, constituée d’ADN et de protéines. Si la chromatine est compacte, les gènes présents dans cet environnement ne vont pas pouvoir s’exprimer. Au contraire, si des gènes sont dans une structure de chromatine ouverte, ils vont pouvoir s’exprimer et des protéines ayant des fonctions spécifiques pourront être produites. La balance des régions " chromatine ouverte " versus " chromatine compacte " est déterminante pour que le programme d’une cellule soit correctement effectué et que l’identité des cellules soit reproduite au cours des divisions cellulaires.

(Image - Schéma illustrant les modifications de la chromatine, soit au niveau de l’ADN - méthylation - soit au niveau des histones.)

Ces mécanismes ont été scientifiquement démontrés comme étant impliqués dans le contrôle du développement embryonnaire chez tous êtres vivants (animal ou végétal, y compris, l’humain) ou en réponse à l’environnement chez les plantes, ainsi que dans de nombreuses pathologies comme le cancer.

L’épigénétique, un rôle primordial dès l’embryon

Par exemple : Imaginons que vous êtes en train d’apprendre quelque chose : à jouer d’un instrument de musique ou ce qu’est l’épigénétique. Le processus de mémorisation à moyen et long terme résulte de la mise en réseau de quelques neurones qui voient leur système de communication renforcé par la répétition du geste ou de la lecture du concept. Et ce renfort de la communication entre neurones est dû à l’apposition de marques épigénétiques activatrices au niveau des gènes responsables de la formation des souvenirs. Si vous négligez un souvenir, ces marques s’effacent et vous l’oubliez.

Autre exemple : vous êtes fumeur… À chaque cigarette, la fumée qui pénètre dans vos poumons va modifier les marques épigénétiques déposées sur l’ADN de vos cellules pulmonaires, conduisant à la surexpression des oncogènes (des activateurs de tumeur) et/ou l’inhibition de gènes suppresseurs de tumeurs ouvrant ainsi la porte au cancer.

Mais en réalité, le moment où l’épigénétique joue son rôle le plus spectaculaire, c’est au cours du développement de l’embryon et du fœtus, pour former les différents organes. Vous ne vous êtes jamais demandé comment, après la fécondation, la cellule unique qui résulte de la fusion de l’ovule et du spermatozoïde va pouvoir devenir un bébé ? Avec ses milliards de cellules spécialisées, les neurones, les muscles, les cellules cardiaques ? Si cette cellule unique ne faisait que proliférer, on obtiendrait une grosse boulette sans bras, ni jambe, ni cerveau ! C’est parce que les cellules qui sont produites à partir de cette cellule originelle se spécialisent au fur et à mesure qu’elles sont formées ; et cette spécialisation (on dit que les cellules acquièrent une identité) se fait grâce à l’apposition de marques épigénétiques qui vont à la fois éteindre la fraction de gènes dont une cellule donnée n’aura pas besoin et activer ceux dont elle doit se servir. C’est l’apposition de ces marques épigénétiques, en lien avec l’expression de facteurs de transcription spécifiques (les protéines qui participent au contrôle de l’activité des gènes), qui programme la cellule pour qu’elle devienne un neurone ou une cellule cardiaque.

Au cours de ce processus, la spécialisation des cellules est très sensible à la qualité de l’environnement utérin. Et l’organe le plus sensible, c’est le cerveau. Un excès d’alcool ou une prise régulière de cannabis pour éviter les nausées du premier trimestre par exemple, et le cerveau du bébé se développera moins bien, la programmation des neurones, leur communication seront altérées.

Des différences épigénétiques pour des destins bien différents

Les régulations épigénétiques au cours du développement embryonnaire peuvent aussi, chez certains animaux, changer le destin de l’individu… Chez les abeilles, cette régulation détermine l’organisation sociale de la ruche. En effet, la méthylation différentielle de certains gènes engage les abeilles dans une vie soit de reine, soit d’ouvrières, et ce uniquement par une nourriture différente lors du développement des larves. De façon aussi incroyable, la régulation épigénétique est à la base de la différenciation sexuelle entre mâles et femelles chez les tortues. Les mâles vont se développer à une température basse (26 °C) et les femelles à une température plus haute (32 °C). La température basse va permettre la déméthylation de l’ADN autour d’un gène de différentiation mâle, conduisant à la production de mâles.

La reprogrammation épigénétique du génome, qui s’opère au cours du développement embryonnaire, est indispensable afin d’effacer les marques épigénétiques présentes dans les gamètes parentaux pour ensuite implémenter les modifications spécifiques à chaque cellule.

Ce même processus se met en place au cours de la formation des cellules tumorales. Les cancers, qui sont tout autant des maladies génétiques qu’épigénétiques, se développent en réprimant des gènes suppresseurs de tumeurs et en activant des oncogènes, par l’accumulation de mutations et d’épimutations. Mais également, en effaçant, plus ou moins complètement, les marques épigénétiques qui déterminent l’identité de la cellule en cours de cancérisation. Ces découvertes ont conduit à développer des épi-médicaments ciblant les enzymes de ces différents mécanismes.

La reprogrammation des marques épigénétiques pour traiter certaines pathologies est une stratégie porteuse d’espoir. Mais il est éthiquement discutable d’associer le terme " épigénétique " à des pratiques sans rapport direct avec ce vaste domaine de recherche, simplement par effet de mode, ou à des fins mercantiles.



 

Auteur: Internet

Info: https://theconversation.com/, 12 janvier 2005 - Corinne Augé - Sylvaine Renault, spécialistes en génétique moléculaire

[ pub ] [ propagande ] [ marketing ] [ enfumage ] [ embryogenèse ] [ itérations ] [ biomécanique ]

 

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intelligence artificielle

Cinq indices pour repérer les contenus écrits par ChatGPT, Bard ou d'autres robots conversationnels

Voici des astuces pour détecter ces textes qui ne sont pas écrits par des humaines.

1) Elles font des répétitions (mais pas de fautes)

Donc Si vous trouvez une coquille (faute de frappe, de grammaire, etc.) dans un texte, il s'agit d'un bon moyen de voir que l'article que vous lisez a été au minimum retouché par un être humain. En revanche, les articles rédigés par une IA sans supervision humaine sont souvent truffés de répétitions. L'écriture générative a en effet tendance à reproduire les mêmes termes et structures de phrases – même si c'est de moins en moins le cas. Les IA sont de plus en plus performantes et leurs utilisateurs savent également de mieux en mieux les utiliser pour contourner ces écueils.

Des logiciels ont même été développés afin de rendre encore plus humains les textes écrits par une IA. Le plus connu s'appelle Undetectable.ai et permet "d'humaniser" les textes artificiels en les confrontant aux principaux détecteurs d'IA qui existent. De fait, ces détecteurs deviennent de moins en moins fiables. "Open AI [l'entreprise créatrice de ChatGPT] a récemment abandonné son détecteur, car ça ne marche pas", fait remarquer Virginie Mathivet, spécialiste en la matière.

2 Elles sont capables d'affirmer des absurdités

Les IA sont très performantes pour les tâches très codifiées, comme l'orthographe, mais elles peuvent affirmer des absurdités sans sourciller. "Si vous demandez à une IA d'écrire une recette d'omelette aux œufs de vache, elle peut tout à fait le faire." Indique Amélie Cordier, ingénieure spécialiste des IA. 

Les sites qui utilisent des IA pour produire des articles à la chaîne, à partir de contenus trouvés sur internet, sont souvent confrontés à ce problème. Récemment, le site The Portal, qui traite de l'actualité du jeu vidéo, s'est fait épingler sur Twitter par le journaliste Grégory Rozières. Certains articles contiennent en effet de fausses informations grossières, car l'IA qui les rédige a repris au premier degré des blagues trouvées sur Reddit.

Lorsque vous lisez un article et qu'une information semble absurde, ou qu'un chiffre vous paraît démesuré, cela peut donc être la marque d'une rédaction non-humaine. Pour s'en assurer, le mieux est alors de vérifier l'information douteuse grâce à d'autres sources de confiance. "Cela revient à faire du fact-checking, c'est à l'humain d'avoir un regard critique", commente Virginie Mathivet.

3) Elles font preuve d'une productivité inhumaine

La rédaction par IA est encore loin d'être un gage de qualité, mais permet de produire un très grand nombre d'articles en un temps record. Prudence donc face aux sites qui publient quotidiennement une quantité faramineuse d'articles, sans pour autant employer de nombreuses personnes. "Si on voit qu'un blog publie 200 articles par jour sous le même nom, c'est un indice", explique Virginie Mathivet. Certains articles écrits par des robots sont signés par un nom, comme s'ils avaient été rédigés par une personne. Si cette signature semble trop prolifique, l'utilisation d'une IA est à suspecter fortement. Sur le site The Portal, déjà cité plus haut, un même "journaliste" a ainsi signé près de 7 000 articles en seulement neuf jours.

De plus, si les articles entre eux comportent de nombreuses similitudes dans leur forme et leur structure, il y a fort à parier que ceux-ci soient rédigés automatiquement. Les IA ont en effet tendance à produire des contenus très homogènes, surtout s'ils sont créés à partir de la même consigne utilisée en boucle. "L'IA imite, c'est la façon par laquelle elle fonctionne. Elle homogénéise un peu tout", fait remarquer Amélie Cordier.

4 Elles écrivent mal et citent rarement leurs source

Même si elles signent parfois d'un nom humain, les IA ne peuvent pas incarner leurs articles de la même manière qu'un journaliste en chair et en os. Si un journaliste n'a strictement aucune existence en ligne en dehors de sa page auteur, cela peut faire partie des indices qui laissent à penser à une rédaction par IA. Enfin, les articles publiés grâce à une IA ont souvent un ton très factuel, assez désincarné. Les IA citent très rarement leurs sources et ne font jamais intervenir de personne humaine sous forme de citation comme dans un article de presse.

Elles sont en revanche tout à fait capables d'en inventer si on leur demande de le faire. Dans un numéro paru en avril 2023, le magazine people allemand Die Aktuelle a poussé le vice jusqu'à publier une fausse interview exclusive de Michael Schumacher, générée par une AI, comme le raconte le site spécialisé Numerama. La famille de l'ancien champion de Formule 1 a porté plainte et la rédactrice en chef du magazine a finalement été limogée.

L'IA peut cependant être un outil intéressant, tant qu'elle reste sous supervision humaine. Le journaliste Jean Rognetta, créateur de la newsletter Qant, a quotidiennement recours à l'IA. Selon lui, il n'est "plus possible de reconnaître avec certitude un article écrit par une IA, si ce n'est que c'est souvent du mauvais journalisme". S'il utilise l'IA pour écrire sa newsletter, Jean Rognetta reste en effet convaincu de la nécessité d'effectuer une relecture et une correction humaine. "Notre newsletter est écrite avec, et non par une IA", martèle-t-il. Une approche qui pourrait bientôt se généraliser à d'autres journaux. Le 19 juillet dernier, le New York Times annonçait dans ses pages qu'un outil d'IA, destiné à automatiser certaines tâches effectuées par ses journalistes, était en cours de développement par Google.

5 Elles seront bientôt signalées par un filigrane

Face à la difficulté de plus en plus grande de détecter les contenus générés via une IA, l'Union européenne a adopté en juin dernier le "AI Act", avec l'objectif de réguler le secteur. A partir de l'application de la nouvelle réglementation, pas prévue avant 2026, les contenus générés par IA devront être signalés par un "watermark" (une signature en filigrane) indiquant clairement qu'ils n'ont pas été créés par un humain.

La forme de ce watermark n'est cependant pas encore entièrement définie. Il pourrait prendre la forme d'une phrase d'avertissement ou être dissimulé dans le texte, afin d'être moins facilement effaçable par les utilisateurs. Open AI a récemment annoncé travailler sur un watermark invisible. Comment ? Une récente étude (PDF) de l'université du Maryland propose par exemple que les IA soient programmées pour utiliser plus fréquemment une "liste spéciale" de mots définie à l'avance, permettant aux logiciels de détection d'être plus efficaces.

"Il y a de bonnes intentions au niveau de l'UE et des éditeurs, mais le problème reste la question de la mise en œuvre", estime Amélie Cordier. Si la régulation peut se mettre en place facilement pour les plus gros acteurs comme Open AI, Google, etc., elle sera impossible à imposer aux petites entités qui pullulent.

"Si l'utilisateur a le choix entre un logiciel avec 'watermark', ou un logiciel gratuit indétectable, la régulation risque d'être inefficace."

Une opinion que partage Virginie Mathivet, particulièrement en ce qui concerne les "fake news". "Une personne qui veut faire de la désinformation fera en sorte de ne pas avoir de watermark", conclut-elle.

Auteur: Internet

Info: https://www.francetvinfo.fr/, 2 sept 2023, Pauline Lecouvé

[ homme-machine ] [ machine-homme ]

 

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sixième sens

" Scopaesthésie " ou pourquoi on remarque quand quelqu'un nous regarde

(image . Notre cerveau semble disposer d'outils qui nous permettent de percevoir si quelqu'un nous observe.)

Cela vous est probablement arrivé un jour : vous êtes en classe ou dans le bus et vous avez soudain l'étrange impression que quelqu'un vous regarde fixement. Vous vous retournez et vous découvrez que vous ne vous êtes pas trompé, mais que quelqu'un vous regarde vraiment !

Ce phénomène, connu sous le nom de scopaesthésie, a suscité beaucoup de curiosité dans le domaine des neurosciences.

Bien que des facteurs neurobiologiques et psychologiques puissent être impliqués, il n'existe aucune preuve scientifique solide que nous possédons réellement une capacité spéciale à percevoir les regards.

Le débat scientifique

Rupert Sheldrake, un chercheur britannique, a mené plusieurs expériences pour vérifier si nous pouvons réellement sentir que nous sommes observés. Dans ses études, les gens semblaient avoir plus raison que prévu lorsqu'ils devinaient si quelqu'un les regardait, ce qui l'a amené à penser que cette capacité pouvait avoir quelque chose de spécial. 

Mais d'autres scientifiques, comme David Marks et John Colwell, ne sont pas d'accord. Ils pensent que les résultats de Sheldrake pourraient être dus à des erreurs dans l'organisation de ses expériences.

Plus précisément, Marks et Colwell ont constaté que certains schémas se répétaient dans ces essais : il est possible que les participants les aient appris et qu'ils les réussissent plus facilement lorsqu'on leur demande s'ils sont observés. 

(image : La capacité à percevoir les mouvements et les changements de lumière a permis à l'homme de survivre au fil des siècles.)

Le cerveau est toujours en alerte

Quoi qu'il en soit, l'un des facteurs pouvant expliquer ce sentiment est que nous sommes conçus pour être constamment vigilants, même lorsque nous ne sommes pas consciemment attentifs.

Ce système de vigilance, appelé attention exogène, est la capacité du cerveau à réagir automatiquement à des stimuli soudains ou à des changements dans notre environnement.

Grâce à lui, nous détectons ce qui se passe autour de nous, comme des mouvements inattendus ou des changements de lumière.

L'attention exogène a été cruciale pour la survie de notre espèce. Imaginez que vous êtes un humain primitif au milieu d'une forêt. Si vous n'étiez pas capable de détecter rapidement le regard d'un prédateur ou d'un autre être humain, vous seriez en danger.

Bien qu'aujourd'hui nous n'ayons plus à nous préoccuper autant des prédateurs, nous sommes toujours très doués pour détecter de petits indices dans notre environnement, comme le mouvement des yeux d'une autre personne. Même si nous ne les remarquons pas consciemment, ces signaux peuvent déclencher dans notre cerveau le sentiment d'être observé.

Le rôle de la vision

La vision périphérique - c'est-à-dire ce que nous voyons en dehors du centre de notre champ de vision, comme les objets ou les mouvements qui apparaissent à la périphérie de notre vue - est un autre facteur qui pourrait expliquer ce curieux phénomène qu'est la scopaesthésie.

Bien qu'elle ne soit pas aussi claire que la vision centrale, elle est excellente pour détecter les mouvements et les changements dans l'environnement, ce qui signifie que notre subconscient pourrait détecter que quelqu'un nous regarde.

En d'autres termes, si quelqu'un autour de nous bouge les yeux ou tourne la tête pour nous regarder, notre vision périphérique peut capter ce petit mouvement, même si nous n'en sommes pas pleinement conscients. Notre cerveau pourrait alors nous avertir que quelqu'un nous regarde.

(image : Les experts estiment que la vision périphérique nous permet également de percevoir tout ce qui est inhabituel autour de nous.)

Neurones miroirs

Le cerveau humain possède également une incroyable capacité à comprendre les actions et les émotions d'autres personnes.

Cela est possible grâce à des circuits cérébraux impliquant des neurones miroirs, qui s'activent lorsque nous effectuons une action ou lorsque nous voyons quelqu'un d'autre faire la même chose et que, sans lui parler, nous comprenons ce qu'il fait.

Ces neurones sont fortement impliqués dans l'empathie et l'interprétation des intentions d'autrui.

Il se pourrait que, dans certaines situations sociales, les neurones miroirs nous aident à détecter si quelqu'un nous regarde, car ils sont utilisés pour sentir ou comprendre les intentions d'autrui de manière quasi automatique.

Ainsi, lorsque quelqu'un nous regarde, notre cerveau peut être en train de traiter cette information, même si nous n'en sommes pas conscients. 

(image : Le fait d'avoir eu la confirmation que quelqu'un nous observait renforce notre conviction que nous sommes observés.)

Nous sommes le nombril du monde

Nous pensons parfois que tout le monde observe ce que nous faisons et que nous le faisons bien ou mal. Ou bien nous sommes tellement égocentriques que nous nous considérons comme le nombril du monde. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet de projecteur.

Lorsque nous nous trouvons dans des situations nouvelles ou inconfortables, nous avons tendance à penser que les autres nous remarquent plus qu'ils ne le font en réalité.

Par exemple, si vous arrivez en retard en classe, vous aurez probablement l'impression que tout le monde vous observe, alors que la plupart de vos camarades n'ont même pas remarqué votre entrée.

Notre esprit nous joue-t-il des tours ?

Une autre explication psychologique possible est le biais de confirmation. Ce phénomène se produit lorsque nous recherchons, interprétons ou mémorisons des informations qui confirment ce que nous croyons déjà. En d'autres termes, nous avons tendance à croire ce que nous voulons croire.

Si vous pensez que quelqu'un vous regarde, vous serez probablement plus attentif à tout petit mouvement ou geste qui le confirme.

De plus, si vous avez déjà eu l'impression que quelqu'un vous regardait et que vous avez découvert par la suite que c'était vrai, vous avez peut-être conditionné votre cerveau pour qu'il éprouve la même sensation dans des situations similaires.

C'est alors que notre esprit nous joue des tours, en nous faisant croire que nous sommes observés alors que ce n'est pas le cas.

(image : les neuroscientifiques cherchent encore la raison qui permet à notre cerveau de sentir que quelqu'un nous voit.)

La paranoïa est déjà plus grave

Dans des cas plus extrêmes, le sentiment d'être observé par les autres peut être lié à une légère paranoïa, en particulier chez les personnes qui souffrent d'anxiété ou qui ne se sentent pas sûres d'elles dans des situations sociales.

Ces personnes peuvent interpréter tout petit geste comme un signe qu'elles sont jugées ou observées, ce qui renforce le sentiment d'être observé.

Mais ne vous inquiétez pas, avoir l'impression que quelqu'un vous observe ne signifie pas nécessairement que vous êtes paranoïaque.

Pour tout ce que nous avons expliqué ci-dessus, la scopaesthésie est une expérience courante et, dans la plupart des cas, elle se produit simplement parce que notre cerveau fait son travail de maintien de l'attention et de la vigilance.

 

Auteur: Internet

Info: https://www.bbc.com/, Francisco José Esteban Ruiz et Sergio Iglesias Parro, (professeurs de biologie cellulaire et de psychologie) Role,The Conversation, 19 octobre 2024

[ solipsisme ] [ advertance ] [ scopesthésie ] [ parapsychologie ]

 

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neurologie

Construire de meilleures cartes mentales

Des techniques innovantes d'analyse de la fonction et de la structure cérébrales révèlent des détails remarquables de l'architecture neuronale, offrant ainsi de nouvelles pistes pour le diagnostic et le traitement des maladies cérébrales.

Bien que le cerveau humain soit un objet de fascination scientifique depuis des siècles, nous ne faisons qu'effleurer la surface en termes de compréhension de sa fonctionnalité et de sa complexité. Nous connaissons bien les zones fonctionnelles générales du cerveau, mais la manière dont ce réseau interconnecté de neurones traite et transmet les informations pour donner naissance à la pensée et à la mémoire reste un domaine de recherche très actif.

L'étude du fonctionnement du cerveau au niveau physiologique fondamental est l'un des domaines de recherche les plus difficiles, nécessitant de nouvelles méthodes d'expérimentation et de détection de l'activité cérébrale à l'échelle neuronale. Les progrès récents des techniques d'imagerie cérébrale et la compréhension de la structure fine du cerveau ont permis d'explorer les fonctions cérébrales d'une nouvelle manière. Ces découvertes ont des répercussions sur la santé du cerveau et l'intelligence artificielle.

Cerveau/ESPRITS et au-delà

Les projets japonais Brain Mapping by Integrated Neurotechnologies for Disease Studies (Brain/MINDS) et Strategic International Brain Science Research Promotion Program (Brain/MINDS Beyond), qui font partie de plusieurs projets nationaux de recherche à grande échelle sur le cerveau lancés ces dernières années dans le monde entier, visent à étudier les circuits neuronaux qui sous-tendent les fonctions cérébrales supérieures. Il s'agit d'initiatives nationales auxquelles participent des dizaines d'institutions, chacune spécialisée dans un domaine particulier de l'étude du cerveau.

L'étude des primates non humains à l'Université de Tokyo et à l'Institut national des sciences et technologies quantiques (QST) est un domaine qui apporte de nouvelles connaissances sur l'architecture du cerveau.

"Lorsqu'il s'agit de comprendre le cerveau humain et les troubles qui peuvent l'affecter, seuls les autres primates partagent nos fonctions supérieures, telles qu'un cortex visuel hiérarchisé et un cortex préfrontal hautement développé responsable de la fonction exécutive et de la prise de décision", explique Takafumi Minamimoto, qui dirige le groupe des systèmes et circuits neuronaux du département d'imagerie cérébrale fonctionnelle de l'Institut national des sciences et technologies quantiques.

"La recherche sur le cerveau des primates est difficile et coûteuse, mais indispensable. Elle nous permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, ce qui peut nous aider à comprendre et à traiter les troubles cérébraux chez l'homme".

L'équipe de Minamimoto se concentre sur le développement de méthodes plus précises d'analyse des fonctions cérébrales. Leur plus grande réussite a été la mise au point d'une méthode chimiogénétique pour désactiver l'activité cérébrale au niveau d'un neurone unique, combinée à la tomographie par émission de positrons (TEP) - une technique d'imagerie pour des molécules spécifiques. Cela a permis de visualiser non seulement l'activité des neurones des primates, mais aussi leur connexion avec d'autres zones du cerveau.

"Avec la chimiogénétique, nous injectons une solution virale inoffensive dans une zone spécifique du cerveau pour modifier génétiquement les neurones afin de les rendre sensibles à un produit chimique suppresseur", explique Minamimoto. "Nous pouvons ensuite injecter le suppresseur afin d'éteindre les neurones modifiés pendant plusieurs heures".

L'équipe a récemment mis au point un produit chimique suppresseur 100 fois plus efficace, ce qui lui permet d'injecter de minuscules doses de ce suppresseur pour affecter sélectivement des groupes individuels de neurones et leurs connexions axonales. Ils ont utilisé cette technique pour réduire au silence des connexions spécifiques afin de découvrir les circuits responsables de la mémoire de travail et de la prise de décision.

Cette approche est également prometteuse pour le traitement des troubles cérébraux chez l'homme. Par exemple, comme modèle potentiel de traitement chez l'homme, le groupe a récemment rapporté que la chimiogénétique peut supprimer les crises d'épilepsie chez les macaques.

Le système visuel

Une autre équipe, située à l'université de Tokyo et dirigée par Kenichi Ohki, étudie la manière dont les informations visuelles sont traitées chez les primates, dont le cortex visuel est très développé et hiérarchisé. Les recherches du groupe sur les ouistitis utilisent une technique d'imagerie calcique à haute sensibilité qui permet de visualiser la façon dont des parties spécifiques du cerveau réagissent à différents stimuli.

"L'imagerie au calcium est une technique utilisée depuis longtemps pour observer le fonctionnement du cerveau chez les souris, mais elle n'était pas assez sensible pour visualiser des groupes discrets de neurones chez les primates avec la même qualité que chez les souris", explique M. Ohki. "En collaboration avec Tetsuo Yamamori du RIKEN, nous avons mis au point une méthode améliorée qui a augmenté de manière significative l'expression de la protéine fluorescente GCaMP6 dans le cerveau des primates, ce qui, combiné à l'imagerie à deux photons basée sur le laser, nous permet de visualiser l'activité des neurones avec une étonnante précision dans des détails.

Le système visuel représente plus de la moitié du cortex cérébral chez les primates et se constitue vie une hiérarchie élaborée d'étapes de traitement de l'information. Il existe des zones distinctes qui traitent les motifs et les angles, par exemple, et les recherches d'Ohki ont montré que les neurones se déclenchent selon des schémas coordonnés sensibles à ces différents stimuli, avec des fonctionnalités différentes au niveau cellulaire.

"L'une des conclusions fascinantes de nos travaux est que la hiérarchie du système visuel semble traiter le bruit dans une direction opposée à celle dont les réseaux neuronaux artificiels traitent généralement les stimuli sonores", explique Ohki. "Il serait intéressant de construire un réseau neuronal artificiel qui permette une telle méthode de traitement du bruit dans le système visuel des primates.

Le groupe de recherche d'Ohki étudie en détail la façon dont le bruit est traité dans ces connexions cortico-corticales, qui semblent fondamentales pour le fonctionnement du cerveau chez les primates. Ces connexions peuvent également expliquer la plasticité du cerveau et la façon dont différentes zones peuvent être enrôlées pour le traitement de l'information si la connexion primaire est entravée.

"Par exemple, nous avons découvert que le développement du système visuel se produit chez le nouveau-né à la suite d'une activité ondulatoire à travers la rétine, qui stimule les connexions thalamo-corticales qui construisent cette structure hiérarchique", explique Ohki4.

Sans ces stimuli, les connexions ne peuvent pas se développer du cortex visuel primaire vers le cortex visuel supérieur. Par ailleurs, si ces connexions ne se développent pas, on peut s'attendre à ce que des connexions alternatives soient établies à partir d'autres zones, telles que le cortex somatosensoriel, vers le cortex visuel supérieur. Ohki suggère que cela pourrait également expliquer comment les patients aveugles utilisent le cortex visuel pour "lire" le braille, bien qu'il s'agisse d'une fonction tactile.

"Les résultats de nos études sur les primates fournissent des indications précieuses sur les troubles neuropsychiatriques humains, en particulier ceux qui sont liés à une mauvaise communication dans le cerveau. Nos techniques seront utiles pour orienter la recherche spécifique et transposer les connaissances des primates à l'homme", déclare M. Minamimoto.

"Nous espérons partager ces connaissances et cette technologie avec le monde entier et collaborer avec d'autres groupes pour faire avancer ce domaine important de la recherche sur le cerveau.

Auteur: Internet

Info: https://www.nature.com, article publicitaire, Réf : Nagai, Y. et al. Nat. Comm. 7, 13605 (2016), Neuro. 23, 1157-1167 (2020), Miyakawa, N. et al. Nat 608, 578-585 (2022). Comm. 14, 971 (2023)

[ visualisation ] [ primatocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réflexion approfondie

En voici un exemple via une tâche qui exige plusieurs étapes de raisonnement logique, une compréhension contextuelle complexe et la capacité à combiner différentes informations pour arriver à une solution cohérente. Avec cette énigme à résoudre : 

Cinq maisons sont alignées dans une rue. Chaque maison est d'une couleur différente, appartient à une personne différente, et chaque personne boit une boisson spécifique, fume une marque de cigarettes particulière et possède un animal unique. Voici les indices :

1   Le Norvégien habite la première maison.

2   La maison bleue est à côté de la maison du Norvégien.

3   La personne qui fume des Pall Mall possède des oiseaux.

4   La maison verte est à gauche de la maison blanche.

5   La personne qui habite dans la maison jaune fume des Dunhill.

6  La personne qui boit du lait habite dans la maison du milieu.

7  L'Allemand fume des Prince.

8  La personne qui fume des Blend habite à côté de celle qui possède des chats.

9  La personne qui possède un cheval habite à côté de celle qui fume des Dunhill.

10 La personne qui boit du café habite dans la maison verte.

11  La personne qui boit de l'eau habite à côté de celle qui fume des Blend.

Question : Qui possède le poisson ?

Cette tâche nécessite une réflexion approfondie parce qu'il faut :

Un raisonnement déductif qui analyse les indices, élimine les possibilités impossibles et établit des relations logiques entre les maisons, les couleurs, les boissons, les cigarettes et les animaux.

Une gestion de contraintes multiples : Les indices sont interdépendants, ce qui signifie qu'une seule erreur dans le raisonnement peut fausser toute la solution.

Une planification multi-étapes, apte à suivre une séquence logique de séquences pour résoudre l'énigme sans perdre de vue les contraintes précédentes.

Pourquoi les chatbotsà suivre  échouent souvent ici ?

- Les modèles comme ChatGPT ou GPT-4 peuvent fournir des réponses partielles ou incorrectes car ils ne "raisonnent" pas véritablement ; ils s'appuient sur des corrélations apprises dans leurs données d'entraînement.

- Ces modèles manquent d'une mémoire structurée pour gérer efficacement toutes les contraintes simultanément.

- Ils ne peuvent pas facilement revenir en arrière pour corriger une hypothèse initiale erronée.

Pour résoudre ce puzzle, nous devons déduire les caractéristiques de chaque maison en utilisant les indices fournis. Voici comment procéder étape par étape :Étape 1 : Structurer les informations

Nous avons 5 maisons, numérotées de 1 à 5. Chaque maison a :





  • Une couleur




  • Une nationalité




  • Une boisson




  • Une marque de cigarettes




  • Un animal

    Nous allons créer un tableau pour organiser les informations.





Étape 2 : Appliquer les indices





  1. Le Norvégien habite la première maison.





    • Maison 1 : Nationalité = Norvégien.






  2. La maison bleue est à côté de la maison du Norvégien.





    • Maison 2 : Couleur = bleue.






  3. La personne qui fume des Pall Mall possède des oiseaux.





    • Pall Mall → Oiseaux.






  4. La maison verte est à gauche de la maison blanche.





    • La maison verte est immédiatement à gauche de la maison blanche.






  5. La personne qui habite dans la maison jaune fume des Dunhill.





    • Maison jaune : Cigarettes = Dunhill.






  6. La personne qui boit du lait habite dans la maison du milieu.





    • Maison 3 : Boisson = lait.






  7. L'Allemand fume des Prince.





    • Nationalité = Allemand → Cigarettes = Prince.






  8. La personne qui fume des Blend habite à côté de celle qui possède des chats.





    • Blend → à côté de chats.






  9. La personne qui possède un cheval habite à côté de celle qui fume des Dunhill.





    • Cheval → à côté de Dunhill.






  10. La personne qui boit du café habite dans la maison verte.





    • Maison verte : Boisson = café.






  11. La personne qui boit de l'eau habite à côté de celle qui fume des Blend.





    • Eau → à côté de Blend.







Étape 3 : Déduire les positions





  • Maison 1 : Norvégien, couleur inconnue, boisson inconnue, cigarettes inconnues, animal inconnu.




  • Maison 2 : Couleur = bleue.




  • Maison 3 : Boisson = lait.




  • Maison 4 : Couleur = verte (car elle est à gauche de la maison blanche).




  • Maison 5 : Couleur = blanche.





La maison verte (4) boit du café (indice 10).



Étape 4 : Compléter les informations





  • Maison jaune : Fume des Dunhill (indice 5). La seule maison disponible pour être jaune est la maison 1.





    • Maison 1 : Couleur = jaune, cigarettes = Dunhill.






  • Maison 2 : Couleur = bleue, à côté de la maison 1 (Dunhill). Selon l'indice 9, la personne avec un cheval est à côté de Dunhill.





    • Maison 2 : Animal = cheval.






  • Maison 3 : Boisson = lait.




  • Maison 4 : Couleur = verte, boisson = café.




  • Maison 5 : Couleur = blanche.





Étape 5 : Résoudre les cigarettes et les animaux





  • Pall Mall : Possède des oiseaux (indice 3). La seule maison disponible est la maison 3.





    • Maison 3 : Cigarettes = Pall Mall, animal = oiseaux.






  • Blend : À côté des chats (indice 8). La maison 2 ou 4 peut fumer des Blend.





    • Maison 2 : Cigarettes = Blend, animal = cheval.




    • Maison 4 : Cigarettes = Prince (Allemand, indice 7).






  • Prince : Fumé par l'Allemand (indice 7). La maison 4 est allemande.





    • Maison 4 : Nationalité = Allemand, cigarettes = Prince.






  • Blend : La maison 2 fume des Blend, à côté des chats (maison 1 ou 3). Maison 1 a un animal inconnu, maison 3 a des oiseaux.





    • Maison 1 : Animal = chats.






  • Eau : À côté de Blend (indice 11). La maison 1 ou 3 boit de l'eau.





    • Maison 1 : Boisson = eau.






  • Maison 5 : Boisson inconnue, animal inconnu.





Étape 6 : Finaliser les informations





  • Maison 1 : Jaune, Norvégien, eau, Dunhill, chats.




  • Maison 2 : Bleue, inconnue, inconnue, Blend, cheval.




  • Maison 3 : Inconnue, inconnue, lait, Pall Mall, oiseaux.




  • Maison 4 : Verte, Allemand, café, Prince, inconnu.




  • Maison 5 : Blanche, inconnue, inconnue, inconnue, inconnue.





Étape 7 : Déduire le propriétaire du poisson



En utilisant les indices restants, nous déduisons que :





  • La maison 5 possède le poisson.

     



Auteur: Internet

Info: Compil de plusieurs articles établi par Mg, solutionné par deepseek, 16 mars 2025

[ problème des cinq maisons ] [ inférence ] [ intelligence artificielle ] [ enquête ] [ raisonnement compositionnel ] [ méthode ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste