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intelligence artificielle

Cinq indices pour repérer les contenus écrits par ChatGPT, Bard ou d'autres robots conversationnels

Voici des astuces pour détecter ces textes qui ne sont pas écrits par des humaines.

1) Elles font des répétitions (mais pas de fautes)

Donc Si vous trouvez une coquille (faute de frappe, de grammaire, etc.) dans un texte, il s'agit d'un bon moyen de voir que l'article que vous lisez a été au minimum retouché par un être humain. En revanche, les articles rédigés par une IA sans supervision humaine sont souvent truffés de répétitions. L'écriture générative a en effet tendance à reproduire les mêmes termes et structures de phrases – même si c'est de moins en moins le cas. Les IA sont de plus en plus performantes et leurs utilisateurs savent également de mieux en mieux les utiliser pour contourner ces écueils.

Des logiciels ont même été développés afin de rendre encore plus humains les textes écrits par une IA. Le plus connu s'appelle Undetectable.ai et permet "d'humaniser" les textes artificiels en les confrontant aux principaux détecteurs d'IA qui existent. De fait, ces détecteurs deviennent de moins en moins fiables. "Open AI [l'entreprise créatrice de ChatGPT] a récemment abandonné son détecteur, car ça ne marche pas", fait remarquer Virginie Mathivet, spécialiste en la matière.

2 Elles sont capables d'affirmer des absurdités

Les IA sont très performantes pour les tâches très codifiées, comme l'orthographe, mais elles peuvent affirmer des absurdités sans sourciller. "Si vous demandez à une IA d'écrire une recette d'omelette aux œufs de vache, elle peut tout à fait le faire." Indique Amélie Cordier, ingénieure spécialiste des IA. 

Les sites qui utilisent des IA pour produire des articles à la chaîne, à partir de contenus trouvés sur internet, sont souvent confrontés à ce problème. Récemment, le site The Portal, qui traite de l'actualité du jeu vidéo, s'est fait épingler sur Twitter par le journaliste Grégory Rozières. Certains articles contiennent en effet de fausses informations grossières, car l'IA qui les rédige a repris au premier degré des blagues trouvées sur Reddit.

Lorsque vous lisez un article et qu'une information semble absurde, ou qu'un chiffre vous paraît démesuré, cela peut donc être la marque d'une rédaction non-humaine. Pour s'en assurer, le mieux est alors de vérifier l'information douteuse grâce à d'autres sources de confiance. "Cela revient à faire du fact-checking, c'est à l'humain d'avoir un regard critique", commente Virginie Mathivet.

3) Elles font preuve d'une productivité inhumaine

La rédaction par IA est encore loin d'être un gage de qualité, mais permet de produire un très grand nombre d'articles en un temps record. Prudence donc face aux sites qui publient quotidiennement une quantité faramineuse d'articles, sans pour autant employer de nombreuses personnes. "Si on voit qu'un blog publie 200 articles par jour sous le même nom, c'est un indice", explique Virginie Mathivet. Certains articles écrits par des robots sont signés par un nom, comme s'ils avaient été rédigés par une personne. Si cette signature semble trop prolifique, l'utilisation d'une IA est à suspecter fortement. Sur le site The Portal, déjà cité plus haut, un même "journaliste" a ainsi signé près de 7 000 articles en seulement neuf jours.

De plus, si les articles entre eux comportent de nombreuses similitudes dans leur forme et leur structure, il y a fort à parier que ceux-ci soient rédigés automatiquement. Les IA ont en effet tendance à produire des contenus très homogènes, surtout s'ils sont créés à partir de la même consigne utilisée en boucle. "L'IA imite, c'est la façon par laquelle elle fonctionne. Elle homogénéise un peu tout", fait remarquer Amélie Cordier.

4 Elles écrivent mal et citent rarement leurs source

Même si elles signent parfois d'un nom humain, les IA ne peuvent pas incarner leurs articles de la même manière qu'un journaliste en chair et en os. Si un journaliste n'a strictement aucune existence en ligne en dehors de sa page auteur, cela peut faire partie des indices qui laissent à penser à une rédaction par IA. Enfin, les articles publiés grâce à une IA ont souvent un ton très factuel, assez désincarné. Les IA citent très rarement leurs sources et ne font jamais intervenir de personne humaine sous forme de citation comme dans un article de presse.

Elles sont en revanche tout à fait capables d'en inventer si on leur demande de le faire. Dans un numéro paru en avril 2023, le magazine people allemand Die Aktuelle a poussé le vice jusqu'à publier une fausse interview exclusive de Michael Schumacher, générée par une AI, comme le raconte le site spécialisé Numerama. La famille de l'ancien champion de Formule 1 a porté plainte et la rédactrice en chef du magazine a finalement été limogée.

L'IA peut cependant être un outil intéressant, tant qu'elle reste sous supervision humaine. Le journaliste Jean Rognetta, créateur de la newsletter Qant, a quotidiennement recours à l'IA. Selon lui, il n'est "plus possible de reconnaître avec certitude un article écrit par une IA, si ce n'est que c'est souvent du mauvais journalisme". S'il utilise l'IA pour écrire sa newsletter, Jean Rognetta reste en effet convaincu de la nécessité d'effectuer une relecture et une correction humaine. "Notre newsletter est écrite avec, et non par une IA", martèle-t-il. Une approche qui pourrait bientôt se généraliser à d'autres journaux. Le 19 juillet dernier, le New York Times annonçait dans ses pages qu'un outil d'IA, destiné à automatiser certaines tâches effectuées par ses journalistes, était en cours de développement par Google.

5 Elles seront bientôt signalées par un filigrane

Face à la difficulté de plus en plus grande de détecter les contenus générés via une IA, l'Union européenne a adopté en juin dernier le "AI Act", avec l'objectif de réguler le secteur. A partir de l'application de la nouvelle réglementation, pas prévue avant 2026, les contenus générés par IA devront être signalés par un "watermark" (une signature en filigrane) indiquant clairement qu'ils n'ont pas été créés par un humain.

La forme de ce watermark n'est cependant pas encore entièrement définie. Il pourrait prendre la forme d'une phrase d'avertissement ou être dissimulé dans le texte, afin d'être moins facilement effaçable par les utilisateurs. Open AI a récemment annoncé travailler sur un watermark invisible. Comment ? Une récente étude (PDF) de l'université du Maryland propose par exemple que les IA soient programmées pour utiliser plus fréquemment une "liste spéciale" de mots définie à l'avance, permettant aux logiciels de détection d'être plus efficaces.

"Il y a de bonnes intentions au niveau de l'UE et des éditeurs, mais le problème reste la question de la mise en œuvre", estime Amélie Cordier. Si la régulation peut se mettre en place facilement pour les plus gros acteurs comme Open AI, Google, etc., elle sera impossible à imposer aux petites entités qui pullulent.

"Si l'utilisateur a le choix entre un logiciel avec 'watermark', ou un logiciel gratuit indétectable, la régulation risque d'être inefficace."

Une opinion que partage Virginie Mathivet, particulièrement en ce qui concerne les "fake news". "Une personne qui veut faire de la désinformation fera en sorte de ne pas avoir de watermark", conclut-elle.

Auteur: Internet

Info: https://www.francetvinfo.fr/, 2 sept 2023, Pauline Lecouvé

[ homme-machine ] [ machine-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sixième sens

" Scopaesthésie " ou pourquoi on remarque quand quelqu'un nous regarde

(image . Notre cerveau semble disposer d'outils qui nous permettent de percevoir si quelqu'un nous observe.)

Cela vous est probablement arrivé un jour : vous êtes en classe ou dans le bus et vous avez soudain l'étrange impression que quelqu'un vous regarde fixement. Vous vous retournez et vous découvrez que vous ne vous êtes pas trompé, mais que quelqu'un vous regarde vraiment !

Ce phénomène, connu sous le nom de scopaesthésie, a suscité beaucoup de curiosité dans le domaine des neurosciences.

Bien que des facteurs neurobiologiques et psychologiques puissent être impliqués, il n'existe aucune preuve scientifique solide que nous possédons réellement une capacité spéciale à percevoir les regards.

Le débat scientifique

Rupert Sheldrake, un chercheur britannique, a mené plusieurs expériences pour vérifier si nous pouvons réellement sentir que nous sommes observés. Dans ses études, les gens semblaient avoir plus raison que prévu lorsqu'ils devinaient si quelqu'un les regardait, ce qui l'a amené à penser que cette capacité pouvait avoir quelque chose de spécial. 

Mais d'autres scientifiques, comme David Marks et John Colwell, ne sont pas d'accord. Ils pensent que les résultats de Sheldrake pourraient être dus à des erreurs dans l'organisation de ses expériences.

Plus précisément, Marks et Colwell ont constaté que certains schémas se répétaient dans ces essais : il est possible que les participants les aient appris et qu'ils les réussissent plus facilement lorsqu'on leur demande s'ils sont observés. 

(image : La capacité à percevoir les mouvements et les changements de lumière a permis à l'homme de survivre au fil des siècles.)

Le cerveau est toujours en alerte

Quoi qu'il en soit, l'un des facteurs pouvant expliquer ce sentiment est que nous sommes conçus pour être constamment vigilants, même lorsque nous ne sommes pas consciemment attentifs.

Ce système de vigilance, appelé attention exogène, est la capacité du cerveau à réagir automatiquement à des stimuli soudains ou à des changements dans notre environnement.

Grâce à lui, nous détectons ce qui se passe autour de nous, comme des mouvements inattendus ou des changements de lumière.

L'attention exogène a été cruciale pour la survie de notre espèce. Imaginez que vous êtes un humain primitif au milieu d'une forêt. Si vous n'étiez pas capable de détecter rapidement le regard d'un prédateur ou d'un autre être humain, vous seriez en danger.

Bien qu'aujourd'hui nous n'ayons plus à nous préoccuper autant des prédateurs, nous sommes toujours très doués pour détecter de petits indices dans notre environnement, comme le mouvement des yeux d'une autre personne. Même si nous ne les remarquons pas consciemment, ces signaux peuvent déclencher dans notre cerveau le sentiment d'être observé.

Le rôle de la vision

La vision périphérique - c'est-à-dire ce que nous voyons en dehors du centre de notre champ de vision, comme les objets ou les mouvements qui apparaissent à la périphérie de notre vue - est un autre facteur qui pourrait expliquer ce curieux phénomène qu'est la scopaesthésie.

Bien qu'elle ne soit pas aussi claire que la vision centrale, elle est excellente pour détecter les mouvements et les changements dans l'environnement, ce qui signifie que notre subconscient pourrait détecter que quelqu'un nous regarde.

En d'autres termes, si quelqu'un autour de nous bouge les yeux ou tourne la tête pour nous regarder, notre vision périphérique peut capter ce petit mouvement, même si nous n'en sommes pas pleinement conscients. Notre cerveau pourrait alors nous avertir que quelqu'un nous regarde.

(image : Les experts estiment que la vision périphérique nous permet également de percevoir tout ce qui est inhabituel autour de nous.)

Neurones miroirs

Le cerveau humain possède également une incroyable capacité à comprendre les actions et les émotions d'autres personnes.

Cela est possible grâce à des circuits cérébraux impliquant des neurones miroirs, qui s'activent lorsque nous effectuons une action ou lorsque nous voyons quelqu'un d'autre faire la même chose et que, sans lui parler, nous comprenons ce qu'il fait.

Ces neurones sont fortement impliqués dans l'empathie et l'interprétation des intentions d'autrui.

Il se pourrait que, dans certaines situations sociales, les neurones miroirs nous aident à détecter si quelqu'un nous regarde, car ils sont utilisés pour sentir ou comprendre les intentions d'autrui de manière quasi automatique.

Ainsi, lorsque quelqu'un nous regarde, notre cerveau peut être en train de traiter cette information, même si nous n'en sommes pas conscients. 

(image : Le fait d'avoir eu la confirmation que quelqu'un nous observait renforce notre conviction que nous sommes observés.)

Nous sommes le nombril du monde

Nous pensons parfois que tout le monde observe ce que nous faisons et que nous le faisons bien ou mal. Ou bien nous sommes tellement égocentriques que nous nous considérons comme le nombril du monde. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet de projecteur.

Lorsque nous nous trouvons dans des situations nouvelles ou inconfortables, nous avons tendance à penser que les autres nous remarquent plus qu'ils ne le font en réalité.

Par exemple, si vous arrivez en retard en classe, vous aurez probablement l'impression que tout le monde vous observe, alors que la plupart de vos camarades n'ont même pas remarqué votre entrée.

Notre esprit nous joue-t-il des tours ?

Une autre explication psychologique possible est le biais de confirmation. Ce phénomène se produit lorsque nous recherchons, interprétons ou mémorisons des informations qui confirment ce que nous croyons déjà. En d'autres termes, nous avons tendance à croire ce que nous voulons croire.

Si vous pensez que quelqu'un vous regarde, vous serez probablement plus attentif à tout petit mouvement ou geste qui le confirme.

De plus, si vous avez déjà eu l'impression que quelqu'un vous regardait et que vous avez découvert par la suite que c'était vrai, vous avez peut-être conditionné votre cerveau pour qu'il éprouve la même sensation dans des situations similaires.

C'est alors que notre esprit nous joue des tours, en nous faisant croire que nous sommes observés alors que ce n'est pas le cas.

(image : les neuroscientifiques cherchent encore la raison qui permet à notre cerveau de sentir que quelqu'un nous voit.)

La paranoïa est déjà plus grave

Dans des cas plus extrêmes, le sentiment d'être observé par les autres peut être lié à une légère paranoïa, en particulier chez les personnes qui souffrent d'anxiété ou qui ne se sentent pas sûres d'elles dans des situations sociales.

Ces personnes peuvent interpréter tout petit geste comme un signe qu'elles sont jugées ou observées, ce qui renforce le sentiment d'être observé.

Mais ne vous inquiétez pas, avoir l'impression que quelqu'un vous observe ne signifie pas nécessairement que vous êtes paranoïaque.

Pour tout ce que nous avons expliqué ci-dessus, la scopaesthésie est une expérience courante et, dans la plupart des cas, elle se produit simplement parce que notre cerveau fait son travail de maintien de l'attention et de la vigilance.

 

Auteur: Internet

Info: https://www.bbc.com/, Francisco José Esteban Ruiz et Sergio Iglesias Parro, (professeurs de biologie cellulaire et de psychologie) Role,The Conversation, 19 octobre 2024

[ solipsisme ] [ advertance ] [ scopesthésie ] [ parapsychologie ]

 

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neurologie

Construire de meilleures cartes mentales

Des techniques innovantes d'analyse de la fonction et de la structure cérébrales révèlent des détails remarquables de l'architecture neuronale, offrant ainsi de nouvelles pistes pour le diagnostic et le traitement des maladies cérébrales.

Bien que le cerveau humain soit un objet de fascination scientifique depuis des siècles, nous ne faisons qu'effleurer la surface en termes de compréhension de sa fonctionnalité et de sa complexité. Nous connaissons bien les zones fonctionnelles générales du cerveau, mais la manière dont ce réseau interconnecté de neurones traite et transmet les informations pour donner naissance à la pensée et à la mémoire reste un domaine de recherche très actif.

L'étude du fonctionnement du cerveau au niveau physiologique fondamental est l'un des domaines de recherche les plus difficiles, nécessitant de nouvelles méthodes d'expérimentation et de détection de l'activité cérébrale à l'échelle neuronale. Les progrès récents des techniques d'imagerie cérébrale et la compréhension de la structure fine du cerveau ont permis d'explorer les fonctions cérébrales d'une nouvelle manière. Ces découvertes ont des répercussions sur la santé du cerveau et l'intelligence artificielle.

Cerveau/ESPRITS et au-delà

Les projets japonais Brain Mapping by Integrated Neurotechnologies for Disease Studies (Brain/MINDS) et Strategic International Brain Science Research Promotion Program (Brain/MINDS Beyond), qui font partie de plusieurs projets nationaux de recherche à grande échelle sur le cerveau lancés ces dernières années dans le monde entier, visent à étudier les circuits neuronaux qui sous-tendent les fonctions cérébrales supérieures. Il s'agit d'initiatives nationales auxquelles participent des dizaines d'institutions, chacune spécialisée dans un domaine particulier de l'étude du cerveau.

L'étude des primates non humains à l'Université de Tokyo et à l'Institut national des sciences et technologies quantiques (QST) est un domaine qui apporte de nouvelles connaissances sur l'architecture du cerveau.

"Lorsqu'il s'agit de comprendre le cerveau humain et les troubles qui peuvent l'affecter, seuls les autres primates partagent nos fonctions supérieures, telles qu'un cortex visuel hiérarchisé et un cortex préfrontal hautement développé responsable de la fonction exécutive et de la prise de décision", explique Takafumi Minamimoto, qui dirige le groupe des systèmes et circuits neuronaux du département d'imagerie cérébrale fonctionnelle de l'Institut national des sciences et technologies quantiques.

"La recherche sur le cerveau des primates est difficile et coûteuse, mais indispensable. Elle nous permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, ce qui peut nous aider à comprendre et à traiter les troubles cérébraux chez l'homme".

L'équipe de Minamimoto se concentre sur le développement de méthodes plus précises d'analyse des fonctions cérébrales. Leur plus grande réussite a été la mise au point d'une méthode chimiogénétique pour désactiver l'activité cérébrale au niveau d'un neurone unique, combinée à la tomographie par émission de positrons (TEP) - une technique d'imagerie pour des molécules spécifiques. Cela a permis de visualiser non seulement l'activité des neurones des primates, mais aussi leur connexion avec d'autres zones du cerveau.

"Avec la chimiogénétique, nous injectons une solution virale inoffensive dans une zone spécifique du cerveau pour modifier génétiquement les neurones afin de les rendre sensibles à un produit chimique suppresseur", explique Minamimoto. "Nous pouvons ensuite injecter le suppresseur afin d'éteindre les neurones modifiés pendant plusieurs heures".

L'équipe a récemment mis au point un produit chimique suppresseur 100 fois plus efficace, ce qui lui permet d'injecter de minuscules doses de ce suppresseur pour affecter sélectivement des groupes individuels de neurones et leurs connexions axonales. Ils ont utilisé cette technique pour réduire au silence des connexions spécifiques afin de découvrir les circuits responsables de la mémoire de travail et de la prise de décision.

Cette approche est également prometteuse pour le traitement des troubles cérébraux chez l'homme. Par exemple, comme modèle potentiel de traitement chez l'homme, le groupe a récemment rapporté que la chimiogénétique peut supprimer les crises d'épilepsie chez les macaques.

Le système visuel

Une autre équipe, située à l'université de Tokyo et dirigée par Kenichi Ohki, étudie la manière dont les informations visuelles sont traitées chez les primates, dont le cortex visuel est très développé et hiérarchisé. Les recherches du groupe sur les ouistitis utilisent une technique d'imagerie calcique à haute sensibilité qui permet de visualiser la façon dont des parties spécifiques du cerveau réagissent à différents stimuli.

"L'imagerie au calcium est une technique utilisée depuis longtemps pour observer le fonctionnement du cerveau chez les souris, mais elle n'était pas assez sensible pour visualiser des groupes discrets de neurones chez les primates avec la même qualité que chez les souris", explique M. Ohki. "En collaboration avec Tetsuo Yamamori du RIKEN, nous avons mis au point une méthode améliorée qui a augmenté de manière significative l'expression de la protéine fluorescente GCaMP6 dans le cerveau des primates, ce qui, combiné à l'imagerie à deux photons basée sur le laser, nous permet de visualiser l'activité des neurones avec une étonnante précision dans des détails.

Le système visuel représente plus de la moitié du cortex cérébral chez les primates et se constitue vie une hiérarchie élaborée d'étapes de traitement de l'information. Il existe des zones distinctes qui traitent les motifs et les angles, par exemple, et les recherches d'Ohki ont montré que les neurones se déclenchent selon des schémas coordonnés sensibles à ces différents stimuli, avec des fonctionnalités différentes au niveau cellulaire.

"L'une des conclusions fascinantes de nos travaux est que la hiérarchie du système visuel semble traiter le bruit dans une direction opposée à celle dont les réseaux neuronaux artificiels traitent généralement les stimuli sonores", explique Ohki. "Il serait intéressant de construire un réseau neuronal artificiel qui permette une telle méthode de traitement du bruit dans le système visuel des primates.

Le groupe de recherche d'Ohki étudie en détail la façon dont le bruit est traité dans ces connexions cortico-corticales, qui semblent fondamentales pour le fonctionnement du cerveau chez les primates. Ces connexions peuvent également expliquer la plasticité du cerveau et la façon dont différentes zones peuvent être enrôlées pour le traitement de l'information si la connexion primaire est entravée.

"Par exemple, nous avons découvert que le développement du système visuel se produit chez le nouveau-né à la suite d'une activité ondulatoire à travers la rétine, qui stimule les connexions thalamo-corticales qui construisent cette structure hiérarchique", explique Ohki4.

Sans ces stimuli, les connexions ne peuvent pas se développer du cortex visuel primaire vers le cortex visuel supérieur. Par ailleurs, si ces connexions ne se développent pas, on peut s'attendre à ce que des connexions alternatives soient établies à partir d'autres zones, telles que le cortex somatosensoriel, vers le cortex visuel supérieur. Ohki suggère que cela pourrait également expliquer comment les patients aveugles utilisent le cortex visuel pour "lire" le braille, bien qu'il s'agisse d'une fonction tactile.

"Les résultats de nos études sur les primates fournissent des indications précieuses sur les troubles neuropsychiatriques humains, en particulier ceux qui sont liés à une mauvaise communication dans le cerveau. Nos techniques seront utiles pour orienter la recherche spécifique et transposer les connaissances des primates à l'homme", déclare M. Minamimoto.

"Nous espérons partager ces connaissances et cette technologie avec le monde entier et collaborer avec d'autres groupes pour faire avancer ce domaine important de la recherche sur le cerveau.

Auteur: Internet

Info: https://www.nature.com, article publicitaire, Réf : Nagai, Y. et al. Nat. Comm. 7, 13605 (2016), Neuro. 23, 1157-1167 (2020), Miyakawa, N. et al. Nat 608, 578-585 (2022). Comm. 14, 971 (2023)

[ visualisation ] [ primatocentrisme ]

 

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réflexion approfondie

En voici un exemple via une tâche qui exige plusieurs étapes de raisonnement logique, une compréhension contextuelle complexe et la capacité à combiner différentes informations pour arriver à une solution cohérente. Avec cette énigme à résoudre : 

Cinq maisons sont alignées dans une rue. Chaque maison est d'une couleur différente, appartient à une personne différente, et chaque personne boit une boisson spécifique, fume une marque de cigarettes particulière et possède un animal unique. Voici les indices :

1   Le Norvégien habite la première maison.

2   La maison bleue est à côté de la maison du Norvégien.

3   La personne qui fume des Pall Mall possède des oiseaux.

4   La maison verte est à gauche de la maison blanche.

5   La personne qui habite dans la maison jaune fume des Dunhill.

6  La personne qui boit du lait habite dans la maison du milieu.

7  L'Allemand fume des Prince.

8  La personne qui fume des Blend habite à côté de celle qui possède des chats.

9  La personne qui possède un cheval habite à côté de celle qui fume des Dunhill.

10 La personne qui boit du café habite dans la maison verte.

11  La personne qui boit de l'eau habite à côté de celle qui fume des Blend.

Question : Qui possède le poisson ?

Cette tâche nécessite une réflexion approfondie parce qu'il faut :

Un raisonnement déductif qui analyse les indices, élimine les possibilités impossibles et établit des relations logiques entre les maisons, les couleurs, les boissons, les cigarettes et les animaux.

Une gestion de contraintes multiples : Les indices sont interdépendants, ce qui signifie qu'une seule erreur dans le raisonnement peut fausser toute la solution.

Une planification multi-étapes, apte à suivre une séquence logique de séquences pour résoudre l'énigme sans perdre de vue les contraintes précédentes.

Pourquoi les chatbotsà suivre  échouent souvent ici ?

- Les modèles comme ChatGPT ou GPT-4 peuvent fournir des réponses partielles ou incorrectes car ils ne "raisonnent" pas véritablement ; ils s'appuient sur des corrélations apprises dans leurs données d'entraînement.

- Ces modèles manquent d'une mémoire structurée pour gérer efficacement toutes les contraintes simultanément.

- Ils ne peuvent pas facilement revenir en arrière pour corriger une hypothèse initiale erronée.

Pour résoudre ce puzzle, nous devons déduire les caractéristiques de chaque maison en utilisant les indices fournis. Voici comment procéder étape par étape :Étape 1 : Structurer les informations

Nous avons 5 maisons, numérotées de 1 à 5. Chaque maison a :





  • Une couleur




  • Une nationalité




  • Une boisson




  • Une marque de cigarettes




  • Un animal

    Nous allons créer un tableau pour organiser les informations.





Étape 2 : Appliquer les indices





  1. Le Norvégien habite la première maison.





    • Maison 1 : Nationalité = Norvégien.






  2. La maison bleue est à côté de la maison du Norvégien.





    • Maison 2 : Couleur = bleue.






  3. La personne qui fume des Pall Mall possède des oiseaux.





    • Pall Mall → Oiseaux.






  4. La maison verte est à gauche de la maison blanche.





    • La maison verte est immédiatement à gauche de la maison blanche.






  5. La personne qui habite dans la maison jaune fume des Dunhill.





    • Maison jaune : Cigarettes = Dunhill.






  6. La personne qui boit du lait habite dans la maison du milieu.





    • Maison 3 : Boisson = lait.






  7. L'Allemand fume des Prince.





    • Nationalité = Allemand → Cigarettes = Prince.






  8. La personne qui fume des Blend habite à côté de celle qui possède des chats.





    • Blend → à côté de chats.






  9. La personne qui possède un cheval habite à côté de celle qui fume des Dunhill.





    • Cheval → à côté de Dunhill.






  10. La personne qui boit du café habite dans la maison verte.





    • Maison verte : Boisson = café.






  11. La personne qui boit de l'eau habite à côté de celle qui fume des Blend.





    • Eau → à côté de Blend.







Étape 3 : Déduire les positions





  • Maison 1 : Norvégien, couleur inconnue, boisson inconnue, cigarettes inconnues, animal inconnu.




  • Maison 2 : Couleur = bleue.




  • Maison 3 : Boisson = lait.




  • Maison 4 : Couleur = verte (car elle est à gauche de la maison blanche).




  • Maison 5 : Couleur = blanche.





La maison verte (4) boit du café (indice 10).



Étape 4 : Compléter les informations





  • Maison jaune : Fume des Dunhill (indice 5). La seule maison disponible pour être jaune est la maison 1.





    • Maison 1 : Couleur = jaune, cigarettes = Dunhill.






  • Maison 2 : Couleur = bleue, à côté de la maison 1 (Dunhill). Selon l'indice 9, la personne avec un cheval est à côté de Dunhill.





    • Maison 2 : Animal = cheval.






  • Maison 3 : Boisson = lait.




  • Maison 4 : Couleur = verte, boisson = café.




  • Maison 5 : Couleur = blanche.





Étape 5 : Résoudre les cigarettes et les animaux





  • Pall Mall : Possède des oiseaux (indice 3). La seule maison disponible est la maison 3.





    • Maison 3 : Cigarettes = Pall Mall, animal = oiseaux.






  • Blend : À côté des chats (indice 8). La maison 2 ou 4 peut fumer des Blend.





    • Maison 2 : Cigarettes = Blend, animal = cheval.




    • Maison 4 : Cigarettes = Prince (Allemand, indice 7).






  • Prince : Fumé par l'Allemand (indice 7). La maison 4 est allemande.





    • Maison 4 : Nationalité = Allemand, cigarettes = Prince.






  • Blend : La maison 2 fume des Blend, à côté des chats (maison 1 ou 3). Maison 1 a un animal inconnu, maison 3 a des oiseaux.





    • Maison 1 : Animal = chats.






  • Eau : À côté de Blend (indice 11). La maison 1 ou 3 boit de l'eau.





    • Maison 1 : Boisson = eau.






  • Maison 5 : Boisson inconnue, animal inconnu.





Étape 6 : Finaliser les informations





  • Maison 1 : Jaune, Norvégien, eau, Dunhill, chats.




  • Maison 2 : Bleue, inconnue, inconnue, Blend, cheval.




  • Maison 3 : Inconnue, inconnue, lait, Pall Mall, oiseaux.




  • Maison 4 : Verte, Allemand, café, Prince, inconnu.




  • Maison 5 : Blanche, inconnue, inconnue, inconnue, inconnue.





Étape 7 : Déduire le propriétaire du poisson



En utilisant les indices restants, nous déduisons que :





  • La maison 5 possède le poisson.

     



Auteur: Internet

Info: Compil de plusieurs articles établi par Mg, solutionné par deepseek, 16 mars 2025

[ problème des cinq maisons ] [ inférence ] [ intelligence artificielle ] [ enquête ] [ raisonnement compositionnel ] [ méthode ]

 

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cosmologie

Ces astronomes confirment un tunnel interstellaire reliant notre système solaire à des constellations éloignées

Les astronomes révèlent un réseau de tunnels cosmiques reliant notre système solaire à des galaxies lointaines, bouleversant ainsi notre compréhension de l'espace interstellaire.

(image : Vue artistique d'un réseau de tunnels cosmiques, révélant les mystérieuses autoroutes interstellaires qui connectent notre système solaire à des galaxies lointaines.)

Les supernovas jouent un rôle clé dans la formation de ces canaux interstellaires.

Ces structures révèlent un Univers dynamique et complexe, loin du vide uniforme traditionnel.

Implications potentielles pour la science et la technologie, notamment dans l’exploration spatiale.

L’Univers est un vaste théâtre de phénomènes fascinants et mystérieux, et récemment, les astronomes ont fait une découverte qui pourrait redéfinir notre compréhension de l’espace interstellaire. En identifiant un réseau de « tunnels » cosmiques reliant notre système solaire à des galaxies lointaines, les chercheurs ont mis en lumière une facette jusqu’alors insoupçonnée de l’Univers. Ce réseau, formé par des phénomènes cataclysmiques tels que les explosions de supernova, est constitué de canaux qui pourraient agir comme des autoroutes cosmiques. Cette découverte révolutionnaire, issue de l’analyse de données recueillies par l’observatoire spatial eRosita, promet de bouleverser notre perception de l’espace interstellaire et d’ouvrir de nouvelles voies de recherche sur la dynamique de l’Univers. Plongeons dans le mystère de ces tunnels interstellaires et explorons leurs implications pour notre compréhension du cosmos.

Les supernovas : architectes des tunnels cosmiques

Entre les abîmes de lunivers un passage interstellaire surgit fusionnant la science et les rêves dexploration sans fin

Les supernovas, ces explosions stellaires titanesques, sont au cœur de la formation des tunnels cosmiques. Lorsqu’une étoile massive arrive en fin de vie, elle explose en une supernova, libérant d’énormes quantités d’énergie et de matière dans l’espace. Ce processus spectaculaire est à l’origine des bulles de plasma chaud qui, au fil du temps, se transforment en un réseau complexe de cavités et de canaux. Ces structures interstellaires ne sont pas simplement des vestiges d’événements passés, mais jouent un rôle actif dans l’Univers en influençant la propagation des rayons cosmiques et la formation de nouvelles étoiles. En effet, les matériaux expulsés lors des supernovas se mélangent au milieu interstellaire, créant des environnements propices à la naissance de nouvelles étoiles et planètes. Ainsi, les tunnels cosmiques ne sont pas seulement des curiosités astronomiques, mais des éléments cruciaux de l’écosystème galactique.

La complexité de ces autoroutes célestes réside dans leur capacité à relier différentes régions de la galaxie. Les canaux, similaires à des artères cosmiques, transportent des éléments lourds essentiels à la formation des planètes et de la vie. Ce réseau interstellaire pourrait ainsi jouer un rôle déterminant dans la distribution de la matière à travers l’Univers, influençant la composition chimique des systèmes stellaires et la diversité des environnements planétaires. Comprendre ce réseau complexe de canaux pourrait donc nous offrir des indices précieux sur les processus qui façonnent notre galaxie et, par extension, l’Univers tout entier.

Un espace dynamique et complexe

Une porte cosmique invisible relie les étoiles un tunnel interstellaire qui défie les limites de lespace temps connu

Contrairement à l’idée répandue d’un espace vide et uniforme, la découverte des tunnels cosmiques nous révèle un Univers dynamique et complexe. Les interactions entre les étoiles, les galaxies et les supernovas façonnent un milieu interstellaire riche en structures et en phénomènes variés. Ces interactions génèrent des canaux qui relient différentes régions de l’espace, créant ainsi un réseau de voies de transport pour la matière et l’énergie. Cette vision renouvelée de l’Univers met en lumière l’importance des processus dynamiques dans la formation et l’évolution des galaxies.

Les tunnels cosmiques constituent un exemple frappant de la complexité de l’espace interstellaire. En analysant les émissions de rayons X, les astronomes ont pu cartographier ces structures et identifier les régions de plasma chaud qui s’étendent sur des centaines d’années-lumière. Ces régions, reliées par des canaux étroits, forment un réseau tridimensionnel qui remet en question notre perception traditionnelle de l’espace. Cette découverte souligne l’importance de la recherche astronomique pour dévoiler les mystères de l’Univers et améliorer notre compréhension des mécanismes qui régissent les interactions entre les objets célestes.

Les implications pour la science et la technologie

La découverte des tunnels interstellaires a des implications considérables pour la science et la technologie. Tout d’abord, elle ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude de la dynamique galactique et des interactions entre les étoiles et les galaxies. En analysant la structure et la distribution de ces canaux, les chercheurs peuvent mieux comprendre les processus qui façonnent notre galaxie et, par conséquent, l’Univers dans son ensemble. De plus, cette découverte pourrait influencer le développement de nouvelles technologies spatiales, en fournissant des indices sur la manière dont les ressources peuvent être distribuées et utilisées dans l’espace interstellaire.

Les tunnels cosmiques pourraient également avoir des applications pratiques dans le domaine de l’exploration spatiale. En tant que voies de transport naturelles, ces canaux pourraient être utilisés pour faciliter le déplacement des sondes et des engins spatiaux à travers l’Univers. En exploitant ces autoroutes célestes, les missions spatiales pourraient gagner en efficacité et en rapidité, ouvrant la voie à de nouvelles possibilités d’exploration et de colonisation de l’espace. Cette perspective fascinante souligne l’importance de la recherche astronomique pour inspirer et guider les avancées technologiques futures.

Les mystères non résolus

Malgré les avancées significatives réalisées grâce à la découverte des tunnels cosmiques, de nombreux mystères demeurent. Les processus exacts qui conduisent à la formation de ces canaux interstellaires restent en grande partie inconnus, tout comme leur influence précise sur la dynamique galactique. De plus, la question de savoir comment ces structures évoluent au fil du temps et comment elles interagissent avec d’autres phénomènes astronomiques suscite encore de nombreuses interrogations.

Les chercheurs continuent d’explorer ces questions en utilisant des technologies de pointe et des modèles théoriques avancés. Grâce à des observations approfondies et à des simulations numériques, ils espèrent percer les secrets de ces tunnels cosmiques et élucider les mécanismes qui régissent leur formation et leur évolution. Cette quête de connaissances souligne la nature dynamique et en constante évolution de la recherche astronomique, ainsi que le rôle crucial de l’observation et de l’analyse pour repousser les frontières de notre compréhension de l’Univers.

L’avenir de la recherche sur les tunnels cosmiques

La découverte des tunnels cosmiques ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche astronomique et offre des opportunités passionnantes pour l’avenir. Les chercheurs envisagent d’utiliser des télescopes de nouvelle génération et des missions spatiales dédiées pour étudier ces structures en détail et en temps réel. Ces efforts permettront de mieux comprendre les processus qui sous-tendent la formation des canaux cosmiques et leur impact sur l’évolution galactique.

De plus, l’étude des tunnels cosmiques pourrait révéler de nouvelles informations sur la distribution de la matière sombre et l’énergie noire dans l’Univers. En examinant la manière dont ces canaux influencent la dynamique galactique, les scientifiques espèrent obtenir des indices sur la nature de ces phénomènes encore mystérieux. Cette recherche promet de renforcer notre compréhension des forces fondamentales qui façonnent l’Univers et d’ouvrir de nouvelles avenues pour l’exploration scientifique.

En conclusion, les tunnels cosmiques représentent une découverte majeure qui pourrait transformer notre perception de l’espace interstellaire et inspirer de nouvelles avancées scientifiques. Alors que nous continuons à explorer ces structures fascinantes, quelles autres surprises l’Univers nous réserve-t-il encore ?



 

Auteur: Internet

Info: https://www.innovant.fr/. 19 janv 2025, Gaspard Roux

[ interconnections ] [ intergalactique ]

 

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interdépendances

C’est incroyable de comprendre comment fonctionnent des écosystèmes

Chercheuse à Beauvais, elle lance un podcast pour vulgariser les sciences de l'environnement

Partager les dernières recherches dans le domaine de l'écologie, en dix minutes et en toute simplicité : c'est le pari ambitieux d'Élise Verrier, enseignante-chercheuse à UniLaSalle Beauvais.

Passionnée par sa discipline, elle vient de lancer un podcast qui propose une promenade jubilatoire parmi les dernières découvertes et méthodes des sciences de l'environnement.


 "Enfilez vos bottes numériques, je vous emmène" nous dit la voix enjouée d'Élise Verrier. La destination est un terrain fascinant : la recherche en écologie, dont l'enseignante-chercheuse vulgarise les dernières pépites dans son nouveau podcast, Biocénose. 

La biocénose, c'est un mot qui désigne l'ensemble des espèces qui vivent dans un écosystème et leurs relations entre elles. Neuf lettres qui englobent un monde de complexité, foisonnant d'espèces méconnues, de mécanismes à découvrir et source d'une curiosité avide pour la jeune scientifique.

La matière première du podcast, "C’est la veille scientifique que je fais en tant que chercheur, quand quelque chose m’intrigue et que j’ai envie de creuser un peu plus, c’est de là que ça part" résume Élise Verrier.

Des étoiles dans les yeux 

Élise Verrier n'en est pas à son premier podcast : pendant sa thèse en 2022, elle crée Le journal de tata doc, un journal de bord où elle raconte son quotidien de chercheuse, la patiente élaboration des résultats et propose des interviews de collègues scientifiques. Cette première aventure s'arrête en 2023 à la fin de sa thèse et quelques mois plus tard, en février 2024, après avoir été récompensée pour ses travaux de recherche, Élise Verrier est recrutée comme enseignante-chercheuse à l'université UniLaSalle de Beauvais. Moins de temps à consacrer à la recherche, mais toujours cette envie de partager cette passion avec le grand public.

Alors, le 22 janvier 2025, la voilà de retour sur les plateformes d'écoute avec ce nouveau podcast, Biocénose. "Le premier objectif est de parler des choses qui me mettent des étoiles dans les yeux. C’est incroyable de comprendre comment fonctionnent des écosystèmes, en parler, c’est un plaisir un peu égoïste, sourit Élise Verrier. Mais par rapport aux changements globaux, à la protection de la biodiversité qui est mon domaine, j’ai tendance à penser que l’on a plus tendance à s’investir pour protéger des choses que l’on trouve fascinantes.

D'autant plus que la recherche en écologie est un domaine où les nouvelles technologies ont récemment décuplé les possibilités des scientifiques. "On fait toujours de la recherche en laboratoire, mais par exemple, avec les colliers GPS, la miniaturisation des GPS, on peut maintenant suivre des individus, les comprendre leurs modes de vie sans les impacter. Cela permet de faire des choses très intéressantes, avec ces nouvelles technologies de plus en plus accessibles en prix, mais aussi plus faciles d’utilisation."

Grâce à la démocratisation des capteurs de tous types, les chercheurs acquièrent de plus en plus de données sur l'environnement. Et cela ouvre des pistes intéressantes pour l'avenir : "l’intelligence artificielle, il y en a assez peu pour l’instant et elle va nous permettre de comprendre des choses assez intéressantes en analysant les jeux de données, comprendre des choses que l’on n'avait pas comprises avant" se projette la scientifique. 

L'araignée, la sangsue et l'ADN environnemental

À raison d'un épisode par mois, ce n'est pas un podcast sur l'actualité scientifique, mais plutôt une plongée dans quelques recherches récentes particulièrement intéressantes. Le premier épisode emmène les auditeurs à la découverte d'un domaine aussi prometteur qu'insolite, l'ADN environnemental.

Le principe est de comprendre quelles espèces habitent un milieu à partir des traces d'ADN qu'elles y laissent. En quelques minutes, Élise Verrier explique l'origine de cette méthode — l'occasion de comprendre au passage comment fonctionne un test PCR, comme ceux utilisés lors de la crise sanitaire. Puis, elle évoque le projet de recherche qui a en premier captivé son intérêt pour l'ADN environnemental : une équipe a utilisé le sang contenu dans des sangsues pour identifier tous les animaux sur lesquels elles avaient pu se nourrir.

"Je trouve ça passionnant que l’on puisse en apprendre autant sur l’environnement avec ça. Puis je suis tombée sur un article où ils utilisaient les toiles d’araignée pour dresser un inventaire du vivant autour, dans un parc en Australie. J’ai trouvé ça incroyable, que l’on puisse avoir autant d’informations avec les toiles d’araignées ! Je trouve ce thème fou et en plus, il y a une méthode à expliquer.

Avec humour et légèreté, évoquer ces découvertes lui permet aussi d'initier son public aux techniques de construction des résultats scientifiques. C'est l'un des objectifs de ce podcast : "On a tendance à présenter les résultats, dire ‘voilà la connaissance,’ mais le ‘comment on l’a fait’, on ne l’évoque pas trop. J’avais envie de montrer que ces connaissances ne sortent pas du chapeau. Et comprendre comment on a obtenu les résultats, ça aide aussi à les retenir."

Et peut-être, à renouer une certaine confiance du public envers la science, en dévoilant les recettes qui garantissent la solidité des résultats. "J’ai eu des formations en vulgarisation où on m’a dit que la méthode n’intéresse pas le grand public. Mais en discutant avec les gens, je me suis rendu compte que cela intéresse les gens et donne la légitimité aux résultats que l’on avance.

Vulgariser, un partage bénévole

C'est depuis son domicile situé dans l'Aisne qu'Élise Verrier enregistre ce podcast, sur son temps libre. Son écoute est gratuite, la démarche est totalement bénévole. Et si peu de scientifiques partagent aujourd'hui leur passion pour la recherche avec le grand public, c'est peut-être parce que cette démarche est encore peu valorisée. 

"Tout ce qui est ‘vulgarisation’ ne fait pas partie de l’évaluation des chercheurs : on est plutôt évalués sur la communication à nos pairs. Si on prend le temps de le faire, c’est du temps que l’on ne prend pas pour autre chose, par exemple écrire des articles qui nous permettent d’avoir de bonnes évaluations et donc des financements, explique Élise Verrier. Mais c’est en train de changer aujourd’hui, de plus en plus de financeurs le valorisent. C’est une première étape, de faire reconnaître ce travail de vulgarisation comme une part du travail des chercheurs."

À ce manque de reconnaissance se mêle une part de crainte : "Même si je fais toutes les vérifications, j’ai peur de me tromper lorsque je donne une information, je pense que c’est quelque chose qui retient beaucoup de mes collègues. Cette peur de manquer d’exactitude ou que ce soit mal compris, cette peur de faire plus de mal que de bien à la profession.

Malgré tout, la nouvelle génération de chercheurs pourrait bien faire évoluer les choses. "J'ai grandi avec Youtube, à un moment, il y avait beaucoup de vulgarisateurs et c’était très intéressant. Notre génération a eu la chance de grandir avec ces personnes, pas forcément journalistes, qui font de la communication scientifique, alors que, peut-être, la génération d’avant se disait que c’était uniquement le travail des journalistes. Internet change tout ça" constate Élise Verrier.

Le premier épisode de Biocénose, consacré à l'ADN environnemental, est disponible gratuitement sur toutes les plateformes depuis le 22 janvier. Dans le deuxième épisode, il sera question du hérisson et de l'élaboration de la liste des espèces menacées de l'UICN, dont on entend souvent parler, mais dont on ne sait pas grand-chose de la fabrication. Une nouvelle histoire de sciences à découvrir dès le mois de février. 

Auteur: Internet

Info: https://france3-regions.francetvinfo.fr/, Claire-Marine Selles, 26/01/2025

[ idéalisme ]

 

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biblio-reflet

Votre façon de ranger votre bibliothèque reflète votre personnalité

On a beau tous posséder les mêmes livres, chaque manière de les classer est unique.

(photo -  Karl Lagerfled s'y retrouvait sans problème dans sa bibliothèque de 300.000 livres.) 

Certains moments de la vie sont particulièrement décisifs. Déménager, par exemple, impose de se confronter à tout un tas de responsabilités et de choix à faire dans un délai toujours trop court. Même si ce tas peut se résumer en ce seul conseil: planifiez tout dès votre courrier de préavis posté, et surtout le déménagement de vos livres. Testé et approuvé par moi-même ces derniers mois. Le moindre petit carton de bouquins pèse un poids que vous ne soupçonnez pas forcément (oui, même vos livres de poche et autres petits formats).

Une fois votre bibliothèque domiciliée à une nouvelle adresse avec le reste de vos affaires vient l'étape du rangement. À ce moment-là, je réalise que ma façon habituelle de procéder ne me convient pas. Les livres d'art d'un côté, les magazines et fanzines de l'autre, la pile de livres à lire en équilibre, et le reste par ordre alphabétique. Facile à gérer, mais pas satisfaisant. De plus, les nouvelles étagères imposant un nouvel agencement, ma Bible de Jérusalem est désormais voisine d'Adorno, et j'ai dû décaler un livre pour cacher le visage du tueur en série Ted Bundy en grand sur la couverture. Comme à chaque fois que je bute sur un sujet, je décide de questionner qui voudra bien me parler de sa bibliothèque.

Chacun sa logique

" Ma bibliothèque est la première chose qu'on voit en entrant dans mon salon, alors j'aime la décorer et la rendre la plus visuellement plaisante. Je tire un bonheur fou à voir des gens entrer chez moi et aller étudier avec curiosité son contenu. " L'organisation de sa collection de livres est pour Rébecca une tâche sérieuse, à laquelle elle s'applique drastiquement. Quitte à faire rire ses amis avec sa " pyramide de règles qu'elle respecte religieusement ": par genre littéraire, par langue, et une place pour les vieilles éditions plus fragiles.

Un souci partagé par de nombreuses personnes, comme Lolita*. " Chaque étagère a son thème, puis les livres sont rangés par taille. Ma pile de livres à lire est sur la table de nuit. Je lis un seul livre à la fois, donc j'anticipe mes prochaines lectures, surtout pour les livres qu'on m'a prêtés, afin de les rendre au plus vite. "

Anne* a sa propre logique de rangement pour ses nombreux livres: par langue, genre littéraire, maison d'édition, collection, auteur et autrice. Elle a récemment déménagé, lui permettant de faire un bon tri et de se confronter à un certain désordre. " L'avantage d'avoir encore un espace pas mal en vrac, avec des livres rangés sans être ordonnés, c'est qu'il ne me rappelle pas les étagères de la librairie où je travaille! " S'occuper de livres peut aussi inspirer certains réflexes pratiques. " Bibliothécaire oblige, les romans sont classés par nom d'auteur, les BD également ou par titre de série, explique Akina*. J'ai une étagère pour les livres de poche et une autre pour les grands formats. Par contre, les albums pour enfants, c'est le chaos! "

Autre critère à prendre en compte, comme si tenir sa bibliothèque rangée n'était pas déjà assez complexe comme ça: vivre seul ou pas.

Mélanie, elle aussi bibliothécaire, nuance: " Les gens en bibliothèque ne choisissent pas souvent comment ranger, ça dépend de l'architecture du lieu (les architectes détestent les bibliothécaires, c'est certain) et de la direction, qui ne range jamais rien et se moque de ce travail quotidien tout en prenant des décisions arbitraires. "

Les bibliothèques d'aujourd'hui sont classées selon la classification décimale de Dewey, du nom du bibliographe américain Melvil Dewey, mise au point en 1876. Elle est ensuite adaptée par les bibliographes bruxellois Henri La Fontaine et Paul Otlet en 1905 sous forme de classification décimale universelle. Quant aux livres qu'elle a chez elle, Mélanie les range plus ou moins selon différents critères: " Par thème, ancienneté de possession, ceux à donner, à ramener au boulot, ceux qui font joli, qui occupent aux chiottes, ou qui ne rentrent que dans cette étagère. "

Autre critère à prendre en compte, comme si tenir sa bibliothèque rangée n'était pas déjà assez complexe comme ça: vivre seul ou pas. Chez moi, nous sommes deux adultes (et un chat, qui a zéro intérêt pour la littérature) avec chacun ses propres espaces et règles de rangement.

Les livres sont faits pour être lus, puis virés de chez vous

Notre seule bibliothèque commune est la petite pile de livres aux toilettes. Comme nous vous le racontons ici, cette routine a même inspiré une collection sur mesure de livres, Uncle John's Bathroom Reader. Pour ma part je préfère mes Chair de poule, aux chapitres suffisamment courts même pour une petite commission. Et c'est bien moins grave de faire tomber par accident un livre d'occasion dans les toilettes que son iPhone.

David, fils de bibliothécaire qui " adore tout classer, scanner et ranger [ses] nouvelles et précieuses acquisitions ", gère les BD du couple et sa compagne Lucie leurs livres: " Même si on n'est pas toujours d'accord sur le classement, la mise en commun s'est faite plutôt naturellement. " Florence et son compagnon ont aussi chacun leur système de rangement pour leurs livres respectifs. " Ne sont réunis ensemble que les livres anciens et les livres de cuisine, pour des raisons pratiques. Mais nous avons aussi des petites piles de livres qu'on se recommande l'un l'autre, ou qu'on veut tous les deux lire après avoir écouté la même émission de radio. "

Une bibliothèque est un autoportrait

Pourquoi pensons-nous à ce point au rangement de nos bibliothèques, au-delà de la simple nécessité pratique? Parce qu'elles sont une façon de montrer notre univers mental. Un exercice auquel se livre Marie Richeux dans sa série d'entretiens Dans la bibliothèque de pour France Culture. Parcourir la bibliothèque d'une personne est une autre façon de faire son portrait. " C'est un autoportrait, ils et elles ont les clefs de chez eux. "

Comme le rappelle cet article du Monde, " on a beau posséder les mêmes étagères Billy d'Ikea " pleines des mêmes références que nos amis, chaque bibliothèque reste unique. Karl Lagerfeld, couturier (propriétaire de la chic Choupette) et acheteur compulsif de livres, détenait environ 300.000 bouquins répartis dans plusieurs endroits. Il était le seul à s'y retrouver en quelques secondes, " ce qui instaurait une intimité unique entre lui et sa bibliothèque ".

Les usagers des boîtes à livres sont exactement comme vous les imaginez

" Nous attribuons une telle valeur au fait de posséder des livres que John Waters prône même de ne surtout pas coucher avec quelqu'un qui n'en a pas ". Pour le reste, nous faisons tous du mieux possible, sans pouvoir pousser les murs de notre logement ni arrêter d'acheter des nouveaux livres. La bibliothèque parfaite est un idéal pouvant virer à l'enfer, à l'image de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, cauchemardesque car " illimitée et périodique " selon le narrateur épuisé.

Certaines personnes préconisent de ne garder que les livres auxquels on tient véritablement et donner aux autres une nouvelle vie  – après tout, les bibliothèques le font aussi. D'autres préfèrent ne pas trop intervenir afin de stimuler leur créativité. D'autres encore choisissent de passer à la liseuse. Il n'y a pas de méthode miracle, à chacun de trouver la sienne.

Auteur: Internet

Info: https://www.slate.fr/ - Lucie Inland, 12 mars 2024 - *Les prénoms ont été changés.

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infra-monde

Les physiciens découvrent un monde quantique caché à l’intérieur du proton – et il est plus étrange que nous le pensions

(Image : Collision inélastique profonde entre un électron relativiste et un proton. Lors d’une collision inélastique profonde avec un proton, un électron relativiste (en bleu) peut émettre un photon de haute énergie (en violet ici) qui pénètre à l’intérieur du proton, où il ne " voit " qu’une fraction des quarks, gluons et particules virtuelles enchevêtrés. Le proton excité se désintègre ensuite en cascades de particules secondaires.)

Les protons sont loin d’être des particules simples – ce sont des chaudrons bouillonnants de quarks, de gluons et d’intrication quantique.

Les scientifiques ont utilisé cette intrication pour développer un modèle universel expliquant comment les particules émergent des collisions à haute énergie. Leurs prédictions correspondent aux données expérimentales passées, et les futurs collisionneurs mettront leur théorie à l’épreuve ultime, remodelant potentiellement notre compréhension de la physique nucléaire.

Regarder à l’intérieur du proton

L’intérieur d’un proton est l’un des domaines les plus dynamiques mais aussi les plus insaisissables de la physique. Dans cette minuscule particule, les quarks et les gluons interagissent dans une mer en perpétuel changement de particules virtuelles. Aujourd’hui, en utilisant la théorie de l’information quantique et le concept d’intrication quantique, les scientifiques ont développé un nouveau cadre pour décrire ces interactions avec une clarté sans précédent.

Pour la première fois, cette approche explique avec succès les données de toutes les expériences disponibles impliquant la diffusion de particules secondaires lors de collisions inélastiques profondes entre électrons et protons. Cette percée est le fruit d’une équipe internationale de théoriciens du Brookhaven National Laboratory (BNL) et de l’Université de Stony Brook (SBU) à New York, de l’Universidad de las Américas Puebla (UDLAP) au Mexique et de l’Institut de physique nucléaire de l’Académie polonaise des sciences (IFJ PAN) à Cracovie.

Comment étudions-nous l’intérieur du proton ?

" Si nous voulons comprendre les phénomènes qui se produisent à l’intérieur d’un proton, nous devons d’abord y accéder d’une manière ou d’une autre. Actuellement, les collisions entre protons et électrons sont la meilleure façon de le faire, car ces derniers sont non seulement beaucoup plus petits que les protons, mais surtout, ce sont des particules élémentaires, ce qui nous garantit qu’ils ne se désintégreront pas en autre chose ", explique le professeur Krzysztof Kutak (IFJ PAN), l’un des auteurs de l’article publié dans Reports on Progress in Physics.

Une mer de quarks et de gluons

Le proton n’est pas une particule élémentaire. Dans les termes les plus simples, on suppose qu’il est constitué de trois quarks de valence (deux quarks up et un quark down) " collés " par des gluons, c’est-à-dire des particules porteuses de l’interaction forte. Ces interactions sont si puissantes qu’à l’intérieur du proton, des paires de quarks virtuels et d’anti-quarks (même aussi massifs que le quark charm) et des paires de gluons virtuels (ce qui est possible car ces particules sont leurs propres antiparticules) apparaissent et disparaissent constamment.

L’intrication quantique dans le proton

Dans la recherche décrite ici, l’hypothèse clé était que, malgré la taille extrêmement réduite du proton, les quarks et les gluons qui le composent – collectivement appelés partons – sont intriqués quantiquement. On parle d’intrication entre objets quantiques lorsque les valeurs d’une propriété d’un objet réagissent aux changements de cette propriété dans un autre objet, même si l’information sur ce changement n’a pas eu le temps d’être transmise entre eux par un quelconque support se déplaçant dans l’espace.

" Dans le cas de l’intérieur du proton, l’intrication se produit à des distances difficiles à imaginer, de l’ordre d’un quadrillionième de mètre ou moins, et c’est une propriété collective. Comme nous l’avons montré dans nos publications précédentes, elle affecte non pas quelques partons, mais tous les partons du proton ", explique le professeur Martin Hentschinski (UDLAP).

Le rôle des collisions à haute énergie

Lorsque, dans une tentative d’explorer l’intérieur maximalement intriqué d’un proton, un électron le frappe, une interaction électromagnétique se produit entre les deux particules, dont le vecteur est un photon. Dans les collisions inélastiques profondes, l’énergie du photon échangé est si élevée que l’onde électromagnétique associée commence à " s’insérer " à l’intérieur du proton et à " voir " les détails de sa structure interne.

À la suite de l’interaction avec le photon, le proton peut ensuite se désintégrer en produisant de nombreuses particules secondaires. L’intrication se manifestera ici par le fait que le nombre de particules secondaires émises par la partie du proton " vue " par le photon déterminera le nombre de particules produites sous forme de hadrons observés.

Mesurer l’intrication avec l’entropie

" C’est ainsi que nous arrivons au concept d’entropie, qui est particulièrement important dans l’étude des systèmes hautement complexes et en information quantique. Si, grâce aux collisions inélastiques profondes, nous avions accès à l’intégralité de l’information sur l’intrication dans le proton, nous pourrions parler d’une entropie d’intrication nulle."

Cependant, un photon pénétrant à l’intérieur d’un proton ne " voit " qu’une partie de l’intérieur du proton, le reste lui reste caché – ce qui signifie que l’entropie d’intrication est non nulle. Nous avons donc une mesure pratique de la quantité d’intrication dans le proton », explique le professeur Dmitri Kharzeev (SBU, BNL).

Confirmation expérimentale et analyse des données

Dans l’article en question, l’équipe internationale de physiciens a prouvé que, sur la base de l’entropie d’intrication, il est possible de prédire l’entropie des hadrons produits lors d’une collision électron-proton. En conséquence, l’intrication maximale des quarks et des gluons dans un proton se manifeste par l’impossibilité de déterminer combien de particules seront produites lors d’une collision particulière. Ces prédictions ont maintenant été vérifiées pour toutes les variantes des mesures effectuées en 2006-2007 dans l’expérience H1 au collisionneur de particules HERA du centre DESY à Hambourg, où des protons uniques entraient en collision avec des positrons, les antiparticules des électrons.

" Nous travaillons sur l’intrication à l’intérieur du proton depuis plusieurs années. Alors que nous avons vérifié nos travaux théoriques précédents en les confrontant aux mesures de sessions spécifiques, nous avons maintenant réussi à décrire toutes les données expérimentales d’entropie de diffusion inélastique profonde dans un formalisme universel unique ", souligne le Dr. Zhoudunming Tu (BNL).

Les futurs collisionneurs et les nouvelles découvertes

L’équipe de physiciens impliquée dans le projet anticipe que c’est le formalisme généralisé qui permettra une interprétation plus facile et plus précise des mesures des futurs collisionneurs, comme le Collisionneur Électron-Ion (EIC), qui sera lancé au laboratoire de Brookhaven au début de la prochaine décennie. Là, les électrons entreront en collision non seulement avec des protons individuels, mais aussi avec des ions. Combinée à de nouvelles données expérimentales, l’approche théorique proposée devrait alors aider à résoudre des problèmes importants de la physique nucléaire moderne.

Une nouvelle voie en physique nucléaire

" Aujourd’hui, nous avons une forte indication que notre nouveau formalisme prenant en compte l’entropie d’intrication n’est pas corrélé au hasard avec une méthode particulière de mesure des phénomènes nucléaires, mais qu’il a une réelle capacité à expliquer la nature des événements observés. Nous sommes convaincus qu’en étudiant l’entropie d’intrication, nous pourrons mieux comprendre comment les interactions fortes lient les quarks et les gluons dans les protons ou répondre à la question de savoir comment l’appartenance à un noyau atomique plus large affecte les propriétés d’un seul proton ", conclut le professeur Kutak.



 

Auteur: Internet

Info: https://scitechdaily.com/,  Henryk Niewodniczański de l’Académie polonaise des sciences, le 9 février 2025, Référence : " QCD evolution of entanglement entropy " par Martin Hentschinski, Dmitri E Kharzeev, Krzysztof Kutak et Zhoudunming Tu, 2 décembre 2024, Reports on Progress in Physics.]

 

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physique fondamentale

Pourquoi les particules qui collisionnent révèlent la réalité 

Une grande partie de ce que les physiciens savent des lois fondamentales de la nature vient de la construction de machines destinées à écraser les particules entre elles.

Les physiciens ont commencé à développer des collisionneurs de particules à la suite de révélations selon lesquelles l’univers ne se résume pas à des atomes. Ernest Rutherford a perçu l'intérieur de l'atome lors de l'une des premières expériences de proto-collisionneur en 1909. Lui et son élève ont placé une matière radioactive derrière un bouclier en plomb percé d'un trou, de sorte qu'un flux de particules alpha (maintenant connues sous le nom de noyaux d'hélium) ) puisse passer à travers le trou. Lorsqu’ils ont projeté ce faisceau de particules sur une fine feuille d’or, ils ont observé qu’une particule sur 20 000 rebondissait directement vers l’arrière. Rutherford l'a comparé à un obus d'artillerie qui se refléterait sur une feuille de papier de soie. Les physiciens avaient découvert que les atomes d'or étaient pour la plupart constitués d'espace vide, mais que les particules alpha se dispersaient occasionnellement hors des noyaux denses et chargés positivement des atomes.

Deux des étudiants de Rutherford, John Cockcroft et Ernest Walton, ont ensuite assemblé et exploité le premier véritable collisionneur de particules en 1932. Ils ont utilisé un champ électrique pour accélérer les protons et les transformer en atomes de lithium avec suffisamment d'énergie pour briser les atomes de lithium en deux, divisant l'atome pour la première fois.

Au cours des décennies suivantes, les physiciens ont construit un défilé de collisionneurs de particules de plus en plus performants. Ils ont augmenté la densité des particules du projectile, ajouté des aimants supraconducteurs pour mieux les diriger et se sont offert plus de pistes en concevant des collisionneurs circulaires. Pour produire des feux d’artifice plus violents, ils ont brisé des faisceaux de particules circulant dans des directions opposées.

De nombreuses innovations technologiques visaient à produire des collisions à plus haute énergie pour générer des variétés de particules plus riches. Toute la matière que vous avez vue ou touchée est composée de seulement trois particules légères et fondamentales : des électrons et deux types de quarks. La nature laisse aussi entrevoir l'existence de plus d'une douzaine de particules élémentaires plus lourdes, mais seulement pour un instant, avant qu'elles ne se transforment en particules légères et stables. Pour savoir quelles particules massives peuvent exister, les physiciens exploitent l'interchangeabilité de la matière et de l'énergie découverte par Albert Einstein, exprimée dans sa célèbre équation E = mc 2. En générant des collisions plus énergétiques, ils virent émerger des particules plus lourdes.

Une autre façon de voir les choses est que les collisions à haute énergie s’enfoncent plus profondément dans le monde subatomique. Toutes les particules quantiques ont des propriétés ondulatoires, telles que les longueurs d'onde. Et leurs longueurs d’onde déterminent ce avec quoi ils peuvent interagir. Les ondes sonores peuvent contourner les murs parce qu'elles mesurent des mètres en longueur, par exemple, tandis que les ondes lumineuses sont arrêtées par tout ce qui est plus grand que leur longueur d'onde de quelques centaines de nanomètres. Les ondes incroyablement minuscules impliquées dans les collisions à haute énergie sont sensibles à des obstacles quantiques tout aussi minuscules. De cette manière, les énergies plus élevées permettent aux physiciens d’explorer les règles de la réalité à des échelles de plus en plus petites.

Suivant l’exemple de Rutherford et de ses étudiants, les chercheurs ont continué leurs explorations à un rythme effréné. L'énergie des collisions de particules a augmenté de 10 fois tous les six à huit ans pendant la majeure partie d'un siècle, ce qui correspond presque au rythme de la loi de Moore pour les puces informatiques. Ces progrès ont culminé avec la construction du Grand collisionneur de hadrons (LHC) en Europe, une piste souterraine circulaire de 27 kilomètres de circonférence qui écrase des protons à des énergies environ 20 millions de fois supérieures à celles utilisées par Cockcroft et Walton pour diviser l'atome. C’est au LHC en 2012 que les physiciens ont découvert le boson de Higgs, une particule lourde qui donne de la masse à d’autres particules fondamentales. Le Higgs était la dernière pièce manquante du modèle standard de la physique des particules, un ensemble d'équations qui rend compte de toutes les particules élémentaires connues et de leurs interactions. 

Quoi de neuf et remarquable

Le LHC, qui a entamé une nouvelle période d'exploitation de six mois en avril, a consolidé le modèle standard avec la découverte du boson de Higgs. Mais ce qui n'a pas été découvert a laissé le domaine en crise. Pendant des décennies, de nombreux théoriciens des particules ont espéré qu'une nouvelle " supersymétrie “ entre les particules de matière et les particules de force serait observée afin de résoudre une énigme appelée " problème de la hiérarchie ", et aider ainsi à relier les forces quantiques et fournir un candidat pour les particules de ” matière noire » qui maintiennent les galaxies ensemble.

Mais le LHC n’a vu aucun signe des particules prédites par la supersymétrie et, en 2016, les partisans de la théorie ont reconnu que notre univers n’est pas supersymétrique comme ils le pensaient simplement. La même année, l'évocation d'une nouvelle particule s'est avérée être un mirage statistique, et les physiciens ont dû se rendre compte que le LHC ne découvrirait probablement aucun nouveau phénomène au-delà des particules du modèle standard - une situation parfois appelée "scénario du cauchemar" .

Sans indices indiquant l’existence de particules plus lourdes qui pourraient être évoquées dans des collisions à plus haute énergie, il est difficile de justifier la construction d’un autre collisionneur de particules encore plus grand, de plusieurs milliards de dollars. Certains insistent sur le fait que cela en vaut la peine, car il reste encore beaucoup à étudier sur le boson de Higgs, qui pourrait contenir des indices sur d'éventuelles entités plus lourdes situées hors de portée du LHC. Mais aucun indice - ni aucune entité - de cette nature n'est garanti.

Une proposition visant à construire un collisionneur de nouvelle génération au Japon est au point mort. L'Europe réfléchit à un successeur du LHC de 100 kilomètres, mais s'il est approuvé et financé, sa construction prendra tellement de temps que les étudiants diplômés d'aujourd'hui seront à la retraite depuis longtemps avant que ce nouveau LHC ne démarre.

Les physiciens des particules américains ont reçu des nouvelles optimistes en décembre dernier lorsqu'un comité gouvernemental a soutenu l'étude des perspectives quant à un collisionneur de muons . Les muons sont des versions plus volumineuses d'électrons qui seraient plus puissantes lors des collisions, tout en étant dépourvues de la sous-structure des protons, de sorte qu'un collisionneur de muons relativement petit pourrait produire des collisions propres et à haute énergie. Un collisionneur de muons de pointe pourrait s’insérer dans la structure d’une installation existante, le Fermi National Accelerator Laboratory dans l’Illinois, et pourrait donc être construit plus rapidement et à moindre coût. Le problème est que les muons se désintègrent en quelques microsecondes et que la technologie nécessaire pour créer et contrôler des faisceaux étroits de ceux-ci n'existe pas encore. Néanmoins, si le projet va de l'avant, les partisans espèrent qu'un tel dispositif pourrait être opérationnel au moment où les élèves de maternelle d'aujourd'hui commencent à obtenir leur doctorat.

En attendant, les physiciens n’ont d’autre choix que de proposer des expériences alternatives et de nouvelles façons de reconstituer les indices que les collisionneurs leur ont déjà fournis.  

 

Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/, Charlie Wood, 2 juin 2024

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médecine

L'intelligence artificielle peut prédire l'activité sur et hors cible des outils CRISPR qui ciblent l'ARN au lieu de l'ADN, selon une nouvelle recherche publiée dans Nature Biotechnology.

L'étude menée par des chercheurs de l'université de New York, de l'université Columbia et du New York Genome Center associe un modèle d'apprentissage profond à des écrans CRISPR pour contrôler l'expression des gènes humains de différentes manières, comme si l'on appuyait sur un interrupteur pour les éteindre complètement ou si l'on utilisait un bouton d'atténuation pour réduire partiellement leur activité. Ces contrôles précis des gènes pourraient être utilisés pour développer de nouvelles thérapies basées sur CRISPR.

CRISPR est une technologie d'édition de gènes qui a de nombreuses applications en biomédecine et au-delà, du traitement de la drépanocytose à la fabrication de feuilles de moutarde plus savoureuses. Elle fonctionne souvent en ciblant l'ADN à l'aide d'une enzyme appelée Cas9. Ces dernières années, les scientifiques ont découvert un autre type de CRISPR qui cible l'ARN à l'aide d'une enzyme appelée Cas13.

Les CRISPR ciblant l'ARN peuvent être utilisés dans un large éventail d'applications, notamment l'édition de l'ARN, l'élimination de l'ARN pour bloquer l'expression d'un gène particulier et le criblage à haut débit pour déterminer les candidats médicaments prometteurs. Des chercheurs de l'Université de New York et du New York Genome Center ont créé une plateforme de criblage CRISPR ciblant l'ARN et utilisant Cas13 pour mieux comprendre la régulation de l'ARN et identifier la fonction des ARN non codants. L'ARN étant le principal matériel génétique des virus, notamment du SRAS-CoV-2 et de la grippe, les CRISPR ciblant l'ARN sont également prometteurs pour le développement de nouvelles méthodes de prévention ou de traitement des infections virales. Par ailleurs, dans les cellules humaines, lorsqu'un gène est exprimé, l'une des premières étapes est la création d'ARN à partir de l'ADN du génome.

L'un des principaux objectifs de l'étude est de maximiser l'activité des CRISPR ciblant l'ARN sur l'ARN cible prévu et de minimiser l'activité sur d'autres ARN qui pourraient avoir des effets secondaires préjudiciables pour la cellule. L'activité hors cible comprend à la fois les mésappariements entre l'ARN guide et l'ARN cible, ainsi que les mutations d'insertion et de délétion. 

Les études antérieures sur les CRISPR ciblant l'ARN se sont concentrées uniquement sur l'activité sur la cible et les mésappariements ; la prédiction de l'activité hors cible, en particulier les mutations d'insertion et de délétion, n'a pas fait l'objet d'études approfondies. Dans les populations humaines, environ une mutation sur cinq est une insertion ou une délétion ; il s'agit donc d'un type important de cibles potentielles à prendre en compte dans la conception des CRISPR.

"À l'instar des CRISPR ciblant l'ADN tels que Cas9, nous prévoyons que les CRISPR ciblant l'ARN tels que Cas13 auront un impact considérable sur la biologie moléculaire et les applications biomédicales dans les années à venir", a déclaré Neville Sanjana, professeur agrégé de biologie à l'université de New York, professeur agrégé de neurosciences et de physiologie à l'école de médecine Grossman de l'université de New York, membre de la faculté principale du New York Genome Center et coauteur principal de l'étude. "La prédiction précise des guides et l'identification hors cible seront d'une grande valeur pour ce nouveau domaine de développement et pour les thérapies.

Dans leur étude publiée dans Nature Biotechnology, Sanjana et ses collègues ont effectué une série de criblages CRISPR de ciblage de l'ARN dans des cellules humaines. Ils ont mesuré l'activité de 200 000 ARN guides ciblant des gènes essentiels dans les cellules humaines, y compris les ARN guides "parfaitement adaptés" et les désadaptations, insertions et suppressions hors cible.

Le laboratoire de Sanjana s'est associé à celui de David Knowles, expert en apprentissage automatique, pour concevoir un modèle d'apprentissage profond baptisé TIGER (Targeted Inhibition of Gene Expression via guide RNA design) qui a été entraîné sur les données des cribles CRISPR. En comparant les prédictions générées par le modèle d'apprentissage profond et les tests en laboratoire sur des cellules humaines, TIGER a été capable de prédire l'activité sur cible et hors cible, surpassant les modèles précédents développés pour la conception de guides sur cible Cas13 et fournissant le premier outil de prédiction de l'activité hors cible des CRISPR ciblant l'ARN.

"L'apprentissage automatique et l'apprentissage profond montrent leur force en génomique parce qu'ils peuvent tirer parti des énormes ensembles de données qui peuvent maintenant être générés par les expériences modernes à haut débit. Il est important de noter que nous avons également pu utiliser l'"apprentissage automatique interprétable" pour comprendre pourquoi le modèle prédit qu'un guide spécifique fonctionnera bien", a déclaré M. Knowles, professeur adjoint d'informatique et de biologie des systèmes à la School of Engineering and Applied Science de l'université Columbia, membre de la faculté principale du New York Genome Center et coauteur principal de l'étude.

"Nos recherches antérieures ont montré comment concevoir des guides Cas13 capables d'éliminer un ARN particulier. Avec TIGER, nous pouvons maintenant concevoir des guides Cas13 qui trouvent un équilibre entre l'élimination sur la cible et l'évitement de l'activité hors cible", a déclaré Hans-Hermann (Harm) Wessels, coauteur de l'étude et scientifique principal au New York Genome Center, qui était auparavant chercheur postdoctoral dans le laboratoire de Sanjana.

 Les chercheurs ont également démontré que les prédictions hors cible de TIGER peuvent être utilisées pour moduler précisément le dosage des gènes - la quantité d'un gène particulier qui est exprimée - en permettant l'inhibition partielle de l'expression des gènes dans les cellules avec des guides de mésappariement. Cela peut être utile pour les maladies dans lesquelles il y a trop de copies d'un gène, comme le syndrome de Down, certaines formes de schizophrénie, la maladie de Charcot-Marie-Tooth (une maladie nerveuse héréditaire), ou dans les cancers où l'expression aberrante d'un gène peut conduire à une croissance incontrôlée de la tumeur.

Notre modèle d'apprentissage profond peut nous indiquer non seulement comment concevoir un ARN guide qui supprime complètement un transcrit, mais aussi comment le "régler", par exemple en lui faisant produire seulement 70 % du transcrit d'un gène spécifique", a déclaré Andrew Stirn, doctorant à Columbia Engineering et au New York Genome Center, et coauteur de l'étude.

En associant l'intelligence artificielle à un crible CRISPR ciblant l'ARN, les chercheurs pensent que les prédictions de TIGER permettront d'éviter une activité CRISPR hors cible indésirable et de stimuler le développement d'une nouvelle génération de thérapies ciblant l'ARN.

"À mesure que nous recueillons des ensembles de données plus importants à partir des cribles CRISPR, les possibilités d'appliquer des modèles d'apprentissage automatique sophistiqués sont de plus en plus rapides. Nous avons la chance d'avoir le laboratoire de David à côté du nôtre pour faciliter cette merveilleuse collaboration interdisciplinaire. Grâce à TIGER, nous pouvons prédire les cibles non ciblées et moduler avec précision le dosage des gènes, ce qui ouvre la voie à de nouvelles applications passionnantes pour les CRISPR ciblant l'ARN dans le domaine de la biomédecine", a déclaré Sanjana.

Cette dernière étude fait progresser la large applicabilité des CRISPR ciblant l'ARN pour la génétique humaine et la découverte de médicaments, en s'appuyant sur les travaux antérieurs de l'équipe de l'Université de New York pour développer des règles de conception de l'ARN guide, cibler les ARN dans divers organismes, y compris des virus comme le SRAS-CoV-2, concevoir des protéines et des ARN thérapeutiques, et exploiter la biologie de la cellule unique pour révéler des combinaisons synergiques de médicaments contre la leucémie.

Auteur: Internet

Info: L'IA combinée à CRISPR contrôle précisément l'expression des gènes par l'Université de New York. https://phys.org/, 3 juillet 2023 - Nature Biotechnology. Prediction of on-target and off-target activity of CRISPR-Cas13d guide RNAs using deep learning, Nature Biotechnology (2023). DOI: 10.1038/s41587-023-01830-8

[ génie génétique ]

 

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