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facteurs d'albedo

Des virus géants découverts dans la glace arctique pourraient ralentir la montée du niveau de la mer


Des scientifiques ont récemment découvert des virus géants infectant les proliférations d'algues qui parsèment la calotte glaciaire du Groenland.

 Plusieurs régions du Groenland sont couvertes d’algues noires, qui pourraient accélérer la fonte des glaces en absorbant la lumière du soleil.

 Des hordes de virus géants vivent sur la deuxième plus grande étendue de glace du monde et pourraient ralentir les impacts du changement climatique.

Les scientifiques ont annoncé cette découverte dans un article récent sur la calotte glaciaire du Groenland. Certains virus, disent-ils, ont infecté des algues, limitant potentiellement la croissance de proliférations de neige colorées qui peuvent accélérer la fonte des glaces et élever le niveau de la mer à l'échelle mondiale.

"Ils infectent les microalgues", a déclaré Laura Perini, parmi les principaux auteurs de l'article et chercheuse à l'Université d'Aarhus au Danemark. " S’ils tuent les algues… alors ils réduisent en quelque sorte la vitesse à laquelle la glace fond. "

La calotte glaciaire du Groenland est le principal contributeur à l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Les algues peuvent assombrir la surface de la neige, la faisant absorber davantage de lumière solaire et fondre plus rapidement.

Les chercheurs se prennent à penser que les virus récemment découverts aident à contrôler la croissance des algues.

Cette théorie n'est pas encore confirmée et les scientifiques ne savent pas exactement dans quelle mesure les algues contribuent à la fonte de la calotte glaciaire du Groenland. Mais les proliférations d'algues augmentent à mesure que la planète se réchauffe, a déclaré Perini, ce qui rend important d'étudier les facteurs qui affectent leur croissance.

Depuis leur classification dans les années 1980, les scientifiques ont découvert des virus géants – ou virus nucléocytoplasmiques à grand ADN – partout dans le monde, dans le sol, les rivières et les océans. Perini et son équipe voulaient savoir s'ils habitaient également le Groenland glacé.

Les chercheurs ont effectué des analyses génétiques sur des échantillons prélevés sur la calotte glaciaire. Ils ont découvert des gènes viraux cachés dans les cellules d’algues, ce qui indique que les virus infectent les populations d’algues depuis un certain temps – probablement des centaines d’années.

Ces agents pathogènes tuent probablement les cellules d'algues et entravent la croissance des proliférations, bien que cela n'ait pas été étudié dans l'article, a déclaré Frederik Schulz, microbiologiste au Lawrence Berkeley National Laboratory et l'un des meilleurs chercheurs mondiaux sur les virus géants.

"Nous avons quelques exemples raisonnablement bien étudiés" de proliférations d'algues marines, a déclaré Schulz dans une interview. "Des virus géants jouent un rôle dans l'élimination des algues."

Si les virus contrôlent la population d’algues sur la calotte glaciaire du Groenland, cela signifierait qu’ils atténuent l’élévation mondiale du niveau de la mer due au climat.

" C'est intéressant de trouver des cas où les virus géants pourraient être utiles ", a déclaré Schulz, qui n'a pas participé à l'étude de Perini. "Et si l'on introduisait ce virus pour, par exemple, procéder à une élimination ciblée de ces algues colorées afin de modifier potentiellement la fonte d'un glacier ?"

Selon M. Schultz, ce n'est peut-être pas une bonne idée - les algues ont d'autres fonctions, comme le stockage du carbone - mais l'étude indique que cela vaut la peine d'être exploré et met l'idée "sur mon radar".

Marco Tedesco, glaciologue à l'Université de Columbia qui étudie la calotte glaciaire du Groenland depuis des années, a déclaré que le nouvel article étudiait des questions importantes sur les facteurs contrôlant la croissance des algues.

" Ce qu'ils ont fait était incroyable avec l'ADN", a-t-il déclaré. "C'est l'une des meilleures études que j'ai vues depuis des années dans ce domaine."

Mais ce que tout cela signifie pour les futurs taux de fonte du Groenland reste flou, a-t-il ajouté.

C’est parce que les scientifiques ne savent pas exactement à quel point les algues fondent.

De nombreuses études ont confirmé que les teintes plus foncées des algues jouent un certain rôle. Un article de 2020 a révélé que sur certaines parties de la calotte glaciaire, entre 9 et 13 % du ruissellement des eaux de fonte est dû aux algues.

Mais il existe de nombreux autres facteurs qui peuvent également affecter la façon dont la calotte glaciaire du Groenland réagit au réchauffement des températures, a ajouté Tedesco.

Par exemple, à mesure que la calotte glaciaire fond, des flaques d’eau de couleur foncée peuvent s’accumuler à la surface. Ces étangs peuvent également augmenter l’absorption de la lumière solaire et provoquer une fonte encore plus rapide. On ne sait pas exactement comment ces processus pourraient interagir avec la croissance des algues dans les années à venir.

Perini a déclaré que d'autres microbes pourraient également aider à contrôler les algues. Son prochain article portera sur les champignons parasites qui infectent les algues.

Beaucoup plus de données sont nécessaires, a déclaré Tedesco. Et cela nécessite d’importants projets de recherche coordonnés, a-t-il déclaré, couvrant plusieurs régions de la calotte glaciaire du Groenland et impliquant des scientifiques de nombreuses disciplines différentes, des glaciologues aux microbiologistes.

"D'un point de vue climatique, nous avons besoin du soutien d'expériences évolutives à grande échelle", a déclaré Tedesco.

Reproduit de E&E News avec la permission de POLITICO, LLC. Copyright 2024. E&E News fournit des informations essentielles aux professionnels de l'énergie et de l'environnement. 

Auteur: Internet

Info: https://www.scientificamerican.com/ - Fransisco Camacho 24 juin 2024

[ végétaux ] [ gaïa ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

Les femmes rêvent aux araignées, les hommes aux extraterrestres
Pendant que les hommes rêvent qu'ils ont des pouvoirs magiques, les femmes rêvent qu'elles sont aux prises avec des insectes, des araignées et des serpents.
S'il serait risqué de dire que les femmes sont plus rêveuses que les hommes, on peut toutefois affirmer que les rêves nocturnes les marquent davantage et qu'elles s'en souviennent plus que les hommes.
Cette différence intersexe vient de nouveau d'être confirmée par une étude qui figure sans doute en tête de liste pour le nombre de participants, soit 28 888 personnes âgées de 10 à 80 ans ! Il s'agit en fait de données recueillies sur plusieurs années, entre 1997 et 2008, à partir d'un questionnaire en ligne supervisé par Toré Nielsen, professeur au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal et directeur du Laboratoire des rêves et cauchemars de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.
Son étude visait à évaluer à la fois l'importance de la mémoire des rêves ainsi que la variété des thèmes oniriques selon l'âge et le sexe.
Les émotions en cause?
Les données révèlent un écart assez constant entre les femmes et les hommes pour ce qui est du souvenir des rêves tout au long de la vie. Vers 15 ans, par exemple, le nombre moyen de rêves survenus au cours du dernier mois que disent se rappeler les répondantes est de 9,5 contre 8 pour les répondants. Entre 20 et 30 ans, les femmes en rapportent 10 et les hommes 8,5.
Les travaux précédents sur le sujet avaient mis en évidence que le nombre de rêves qu'on se rappelle diminue avec l'âge tant chez les femmes que chez les hommes, mais les données de Toré Nielsen font apparaitre des détails inédits sur cette courbe. Comme les chiffres ci-dessus le montrent, "ce déclin est précédé, durant l'adolescence, d'une augmentation des rêves dont on se souvient et cette augmentation est plus forte chez les filles, souligne le professeur. Le déclin débute plus tôt chez les hommes, soit entre 30 et 40 ans, alors qu'il survient dans la quarantaine chez les femmes et il est alors plus abrupt."
Cette différence dans l'accès aux rêves ne serait pas due au fait que les femmes rêveraient plus que les hommes. "Il n'y a pas de différence dans la durée du sommeil paradoxal [principale période des rêves] entre les hommes et les femmes ou, s'il en existe une, elle n'est pas assez significative pour expliquer cet écart, dit le professeur. Il y a par ailleurs une diminution du sommeil paradoxal avec l'âge, mais là encore cette diminution est trop faible pour expliquer le déclin du souvenir des rêves dans la trentaine."
À son avis, la différence s'expliquerait plutôt par l'aspect émotif lié aux rêves. "Les rêves ont une fonction de régulation des émotions et ils jouent un rôle dans la mémoire émotive, indique-t-il. Les émotions peuvent être plus vives à l'adolescence et les systèmes neuronaux qui les engendrent présentent des différences selon le sexe."
Les femmes manifestent en outre davantage d'intérêt que les hommes pour les rêves. Cela s'observe dans la vie de tous les jours et en laboratoire, où elles sont beaucoup plus nombreuses à participer à des travaux sur le sujet. Dans la présente étude, 23 000 des 28 888 sujets sont des femmes !
Plus de contenus négatifs
L'étude a fait ressortir un autre aspect méconnu de notre vie nocturne: entre 10 et 20 ans, les jeunes hommes rapportent une plus grande variété de contenus oniriques que les femmes. Cette différence s'estompe par la suite et la diversité des thèmes s'amenuise dans la vingtaine et faiblit encore au tournant de la cinquantaine.
Cette courbe descendante va à l'encontre des résultats attendus par le chercheur, puisqu'à 30 ans on devrait avoir connu une plus grande diversité de rêves qu'à 15 ans. "Il semble que plus on vieillit, plus on oublie les thèmes de ses rêves", mentionne-t-il. Le chercheur reconnait par ailleurs qu'il peut y avoir un effet de cohorte d'âges dans les réponses au questionnaire, qui propose 56 sujets de rêves.
Des travaux antérieurs, à partir du même questionnaire rempli par des étudiants à l'université, montrent qu'être pourchassé dans ses rêves est le thème qui revient le plus souvent, peu importe le sexe. Les femmes sont toutefois plus nombreuses à se voir poursuivies, soit 83% contre 78% pour les hommes. Les rêves à contenu sexuel viennent en deuxième place mais, s'en étonnera-t-on?, ils arrivent au premier rang chez les hommes: 85% des répondants rapportent de tels rêves contre 73% des répondantes. Les rêves de chute occupent la troisième place, sans différence de sexe.
En outre, les femmes rêvent plus souvent qu'une personne vivante est morte, qu'elles échouent à un examen, qu'elles sont paralysées par la peur et elles sont plus souvent aux prises avec des insectes, des araignées et des serpents. Les hommes quant à eux sont plus nombreux à rêver qu'ils volent ou flottent dans les airs, qu'ils ont des pouvoirs magiques ou des facultés mentales supérieures, qu'ils assassinent quelqu'un, qu'ils voyagent vers d'autres planètes et rencontrent des extraterrestres !
"Les contenus négatifs sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, en conclut Toré Nielsen. Cela concorde avec le fait que les femmes, surtout à l'adolescence, rapportent plus de cauchemars que les hommes."
Pour les deux sexes, c'est entre 20 et 30 ans que ces contenus négatifs sont les plus nombreux. "C'est aussi dans cette tranche d'âge que l'indice de bonheur est à son plus bas", note le chercheur. Cette corrélation tend à étayer le lien qu'il établit entre rêves et vécu émotif.

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=10801

[ onirisme ] [ imagination ] [ parasomnie ] [ hypnagogie ] [ hypnopomie ]

 

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sodomie

L'art et la manière. Un certain nombre de femmes hésitent, voire refusent, à la pratiquer. Pour certaines il s'agit d'une pratique déplaisante, pour d'autres c'est la crainte d'avoir mal et pour la plupart c'est le fait de penser qu'elles n'en tireront aucun plaisir si ce n'est le fait de complaire à leur amant. Certains hommes (pas les meilleurs amants) utilisent des mots grossièrement excitants, pour en parler : enculade, fourre-cul, bourrage, etc. Grossièreté qui n'est, pour moi, que la crainte inavouée d'un fantasme enfui en eux de se faire enculer eux-mêmes, craignant de ce fait une perte de leur virilité tout en ayant le souhait trouble que cela leur arrive. Trivialité qui ne me dérange pas et même m'amuse, surtout quand j'utilise ces mots pour le demander de me prendre par derrière. Je me suis aperçue que cela les faisait souvent bander comme des cerfs, ce dont je profitais bien évidemment ensuite ! N'hésitez pas, mesdames, à utiliser sans complexes les mots les plus crus, ces messieurs adoreront. Cette pratique est vieille comme le monde, utilisée dans toutes les civilisations et présente également dans la nature avec certaines espèces d'animaux. Exclusivement masculine du fait même de sa nature cette pratique n'est ni déplaisante, ni douloureuse et procure une jouissance certaine à qui sait en faire usage. En tant que femme, amoureuse du sexe et pratiquante résolue, je pense que toutes les pratiques sexuelles sont honorables tant qu'elles sont faites entre adultes consentants. Elle est également le seul moyen pour un homme de ressentir un peu la sensation que perçoit une femme qui se fait prendre. Tous les gays vous le diront, ils en tirent une grande jouissance. Enfin elle permet à tous ceux qui ont des problèmes d'érection d'arriver à la jouissance, même avec une femme, si celle-ci utilise un godemiché-ceinture. Je l'ai fait pour un ou deux de mes amants qui souhaitaient avoir une sensation homosexuelle mais préféraient ne pas coucher avec un homme (je pense et dis qu'ils avaient tort, une bonne vraie queue d'homme c'est vraiment autre chose qu'un engin en latex, n'est-ce pas mesdames !). Je la pratique et la sollicite de mon partenaire chaque fois que possible. Il suffit de la pratiquer plusieurs fois pour en tirer ensuite un plaisir incomparable et totalement différent de la pénétration vaginale. Votre amant sera délicieusement surpris si vous lui proposez la sodomie et ravi si vous lui dites "et maintenant je voudrais bien que tu m'encules ! J'adore ça !". Son étonnement fera place à une ardeur renouvelée dont vous n'aurez pas à vous plaindre et cela vous entraînera peut-être vers d'autres chemins érotiques qui vous raviront. Une préparation s'impose, surtout les premières fois. Ce que je pourrais conseiller c'est de se préparer dans sa baignoire, avec sa douchette. Vous dévisser d'abord la douchette pour ne conserver que le flexible, ensuite vous ouvrez l'eau à une température chaude mais non brûlante, vous vous adossez au fond de la baignoire, vous relevez et écartez vos cuisses. Vous pouvez à ce moment diriger doucement le jet chaud vers votre anus(et ce n'est pas le moment de jouer avec votre petite chatte, coquines !) et vous laissez un moment l'eau vous caresser. Caresse que vous prolongez ensuite avec un doigt que vous faites tourner gentiment autour de votre oeillet, puis vous précisez la caresse en forçant doucement l'entrée de votre réduit intime, faites aller et venir doucement ce doigt. Vous commencez à ressentir une sensation agréable. Introduisez ensuite, toujours avec douceur, un deuxième puis un troisième doigt. Votre passage commence à être prêt. Renouvelez cette opération chaque fois que possible et votre première sodomie (et les autres) seront un vrai plaisir !. Si vous devez faire l'amour dans les heures qui suivent je vous recommande : lorsque vous serez suffisamment élargie et si votre flexible n'a pas d'aspérités gênantes (impératif), introduisez-le délicatement dans votre cul, avec un jet très faible et rincez ainsi votre passage, l'eau sera très vite claire et votre partenaire appréciera, surtout s'il viendra vous humecter le passage avec sa langue, ce qui est, là aussi, follement délicieux. Avec votre amant utilisez sans complexe un gel intime ou un lait de toilette car l'anus n'a pas de lubrification naturelle comme son petit veinard de voisin ! Cette lubrification peut devenir un jeu sexuel très excitant ! J'ai connu des hommes qui éjaculaient sans contact rien qu'en me préparant de la sorte ! C'était frustrant sur le moment mais ma bouche savait bien les revigorer et ils n'en étaient que plus longs à jouir et donc à me donner du plaisir ensuite !. Ressentir un membre chaud, dur et doux à la fois, qui lentement vous rentre entre les reins, sentir la pulsation sanguine qui l'irrigue et le doux va-et-vient qui vous remplit le cul, provoque au fur et à mesure une excitation grandissante qui me mène à l'orgasme, orgasme qui éclate en feu d'artifice quand le jet brûlant de sperme s'éclate au plus profond de moi. Si au même moment une main, la sienne ou la mienne, qu'importe, joue avec mon minou au même moment, là il y a plaisir intense. L'anus est un muscle délicat et sensible, de même nature que les lèvres, dont la forte irrigation nerveuse peut et doit être une source de plaisir. Il est cependant un peu fragile et doit être utilisé avec délicatesse même si c'est avec passion !. Bien entendu si vous ne connaissez pas très bien votre partenaire (ou que vous le connaissiez trop bien !) l'usage d'un préservatif s'impose alors, l'absence d'explosion chaude du sperme dans votre ventre sera compensée par de la sécurité. Foutu SIDA !

Auteur: Internet

Info: Frédérique, http://vassilia.net/frederique06.htm

[ femmes-hommes ] [ éloge ]

 

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homme-machine

Des scientifiques ont mis au point une intelligence artificielle si avancée qu’elle serait trop dangereuse pour être rendue publique

Un groupe d’informaticiens précédemment soutenus par Elon Musk a développé une intelligence artificielle (IA) avancée, jugée "trop dangereuse" pour être rendue publique.

OpenAI, entreprise de recherche à but non lucratif basée à San Francisco (USA), affirme que son système de prédiction du langage "à la caméléon", appelé GPT-2, ne sortira qu’en version limitée et à très petite échelle, en raison de "préoccupations concernant les applications malveillantes de cette technologie". En effet, le modèle informatique qui génère des paragraphes de textes originaux en fonction de ce qui lui a été donné à "lire", est un peu trop performant, selon l’entreprise qui l’a créé.

Le système élabore des "échantillons de texte synthétique d’une qualité sans précédent", que les chercheurs estiment tellement avancés et convaincants que l’IA pourrait être utilisée pour créer de fausses informations, se faire passer pour certaines personnes, et abuser ou duper des individus sur les réseaux sociaux. "GPT-2 possède un objectif simple : prédire le mot suivant, en tenant compte de tous les mots précédents dans un texte", explique l’équipe OpenAI sur son blog.

Dans le but d’alimenter l’imagination de GPT–2, les chercheurs ont fourni à leur IA un jeu de données de huit millions de pages internet. Une fois toutes les informations assimilées, leur IA peut alors converser sur le sujet, tel qu’il le comprend, et générer un texte aléatoire mais convaincant, qu’il s’agisse de nouvelles de célébrités, de changements climatiques, de la guerre de Sécession ou de fanfictions inspirés de l’univers de Tolkien.

Ci-dessous quelques exemples édités, pour vous rendre compte de la puissance de l’IA créée par OpenAI :

Humain : "Miley Cyrus a été prise en flagrant délit de vol à Abercrombie and Fitch sur Hollywood Boulevard aujourd’hui !". Réponse de GPT-2 : "La chanteuse, âgée de 19 ans, a été filmée et escortée hors du magasin par des gardes de sécurité. La chanteuse portait un sweat à capuche noir avec les étiquettes ‘‘Blurred Lines’’ à l’avant et "Fashion Police" à l’arrière".

Humain : "Recycler, c’est bon pour le monde. NON ! VOUS NE POUVEZ PAS AVOIR PLUS TORD !!". Réponse de GPT-2 : "Le recyclage n’est PAS bon pour le monde. C’est mauvais pour l’environnement, pour notre santé et pour notre économie. Je ne plaisante pas. Le recyclage n’est pas bon pour l’environnement. C’est destructeur pour la Terre et c’est un contributeur majeur au réchauffement climatique".

Humain : "Pour les devoirs d’aujourd’hui, veuillez décrire les raisons de la guerre civile américaine". Réponse de GPT-2 : "Par Donny Ferguson. Il est facile de comprendre pourquoi la guerre civile s’est produite, car tant de gens et tant de livres, de télévisions et de films nous disent que c’est la cause, que cela a à voir avec la race, l’économie ou la religion. On s’entend généralement pour dire qu’il s’agissait essentiellement d’une guerre d’esclavage de la part du capitalisme, à propos d’un siècle d’esclavage. Mais ce n’est pas ce à quoi la plupart des gens pensent quand ils pensent à la guerre civile".

Et pour finir, cet exemple du fanfiction issu de l’univers de Tolkien. Humain : "Legolas et Gimli avançaient vers les orcs, levant leurs armes avec des cris de guerre déchirants". Réponse de GPT-2 : "La réponse des orcs fut une attaque assourdissante de griffe, griffe et griffe ! ; même Elrond fut contraint de battre en retraite. "Vous êtes entre de bonnes mains" a déclaré Gimli, qui avait été parmi les premiers à charger les orcs ; il ne leur fallut que deux mots avant que leurs adversaires ne soient réduits à un bourbier ensanglanté, et que le nain tue pour la première fois de la nuit". (Si vous souhaitez lire entièrement ce tribut étrange à Tolkien, c’est ici, en anglais).

Malgré la nature déroutante de ces étranges annonces créées par l’IA, le modèle de langage émis n’est pas parfait, ce que l’équipe reconnaît totalement. "Comme le montrent les exemples ci-dessus, notre modèle est capable de générer des échantillons à partir d’une variété de textes se sentant proches de la qualité humaine et offrant une cohérence sur une page ou plus" ont déclaré les chercheurs. "Néanmoins, nous avons observé divers modes d’échec, tels que du texte répétitif, des échecs de modélisation cohérente (par exemple, le modèle écrit parfois sur des incendies se déroulant sous l’eau) et des changements de sujet non naturels", ont ajouté les chercheurs.

Cela étant dit, d’après OpenAI, leur IA peut générer des modèles avec du texte cohérent, personnalisé et évolutif, ce qui pourrait être utilisé à des fins malveillantes, en plus des avantages connus.

"Ces résultats, combinés à des résultats antérieurs sur l’imagerie synthétique, l’audio et la vidéo, impliquent que ces technologies réduisent le coût de production de faux contenus et de campagnes de désinformation", écrivent les chercheurs. "En raison des craintes que des modèles linguistiques de ce type soient utilisés pour générer un langage trompeur, partial ou abusif, nous ne publierons qu’une version beaucoup plus restreinte de GPT–2, avec un code d’échantillonnage", ajoutent-ils.

Certains scientifiques suggèrent néanmoins que les craintes relatives aux capacités de GPT-2 sont exagérées, et que l’entreprise OpenAI souhaite simplement se faire de la publicité. L’entreprise a rétorqué qu'elle pense avoir raison de se méfier des IA trop compétentes. "Les règles selon lesquelles vous pouvez contrôler la technologie ont fondamentalement changé" a déclaré Jack Clark, directeur des politiques de la société OpenAI. "Nous n’affirmons pas savoir quelle est la bonne chose à faire dans cette situation (…). Nous essayons de construire la route au fur et à mesure que nous avançons", a-t-il ajouté.

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com Traduction Stéphanie Schmidt 20 février 2019

 
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intellection

Qu'est-ce que la conscience ? Même les experts ne s'accordent pas.

Que signifie être vivant ? Comment fonctionne la pensée ? Ma réalité est-elle différente de la vôtre ? Si votre esprit a déjà erré sur ce terrain existentiel, vous avez rejoint les rangs d'innombrables philosophes, scientifiques et citoyens ordinaires qui, depuis des milliers d'années, voire plus, explorent leur propre conscience.

Malgré toute cette attention, le phénomène de la conscience continue de nous échapper. Nous essayons de le définir, de le trouver, voire de le créer, sans succès. La conscience est aux neuroscientifiques et aux philosophes ce que la matière noire est aux physiciens : elle est présente ici et là, mais nulle part tangible. Notre compréhension reste inaccessible.

Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Aujourd'hui, des dizaines de théories s'affrontent sur la conscience : ce qu'elle est, comment elle naît et jusqu'où elle s'étend. Le seul point sur lequel toutes les théories s'accordent est que la conscience est une sorte d'expérience intérieure subjective.

Alors, comment les scientifiques peuvent-ils tester quelque chose d'aussi personnel ? " Il y a beaucoup de désaccords ", a déclaré Claudia Passos-Ferreira, bioéthicienne à l'Université de New York, qui a récemment organisé une conférence sur la conscience infantile, à laquelle j'ai assisté. Une façon d'aborder la question est de débattre de qui (ou de quoi) est doté de conscience. À la fin de la réunion, Passos-Ferreira a partagé les résultats d'une enquête qu'elle avait distribuée aux participants, principalement des neuroscientifiques, des philosophes et des psychologues, afin de sonder leurs conceptions des êtres dotés de conscience.

Les 87 participants à l'enquête étaient tous d'accord pour dire que les humains adultes sont conscients ; 93 % ont cité les chats et 72 % ont ajouté les poissons. Environ 80 % pensaient que les bébés humains sont conscients à la naissance, et la majorité pensait que la conscience apparaît vers ou après 24 semaines (environ six mois) de gestation. À mesure que l'enquête s'éloignait des vertébrés, les chiffres ont diminué : 42 % pour les mouches, 33 % pour les vers et 15 % pour les plantes.

Certains pensaient même que les objets inanimés étaient conscients : deux personnes ont affirmé que les particules étaient conscientes, six que les systèmes d’IA actuels étaient conscients, et 32 ​​que les systèmes d’IA futurs le seraient.

La question de la conscience ne se limite plus à la compréhension d’un phénomène de notre existence ; elle concerne aussi les effets d’une éventuelle innovation. Que nous le comprenions ou non, pouvons-nous le créer ?

Nouveautés et points importants

En 2023, deux théories populaires de la conscience se sont affrontées. Lors de la 26e réunion de l'Association pour l'étude scientifique de la conscience à New York, on a présenté deux théories. La première, la théorie de l'espace de travail neuronal global, soutient que la conscience est liée à la " pensée " et provient de l'avant du cerveau. Dans ce cas, les informations sur le monde circulent dans un " espace de travail " conscient que le cerveau peut utiliser pour prendre des décisions et apprendre. La seconde, la théorie de l'information intégrée, affirme que la conscience naît de zones sensorielles situées à l'arrière du cerveau. Elle soutient que les expériences conscientes sont intégrées, traitées comme des scènes complètes plutôt que divisées en petites parties. La question de savoir laquelle des deux théories est la bonne reste à trancher : les chercheurs ont mené des expériences pour tester les deux théories, sans parvenir à en désigner une seule.

Comment le cerveau construit-il la conscience à partir de la matière physique ? Il y a quelques décennies, le philosophe David Chalmers appelait cela le " problème difficile " de la conscience. Mais selon Anil Seth, neuroscientifique à l'Université du Sussex, Chalmers était pessimiste : " Nous progressons lentement mais sûrement dans la compréhension de l'émergence de la conscience, a-t-il déclaré, même si cela semble impossible à expliquer par la physique, la chimie et la biologie. "  " Si nous cessons de traiter la conscience comme un grand mystère effrayant en quête d'une solution unique et éclairante, et suivons la même stratégie que les biologistes pour comprendre la vie, le problème difficile de la conscience pourrait se résoudre ", a déclaré Seth aux producteurs de la vidéo de Quanta .

Mais assez parlé de nous : qu'en est-il des animaux ? En 2024, scientifiques et philosophes ont présenté une déclaration affirmant que la conscience pourrait s'étendre au-delà des humains et de nos proches parents, comme les grands singes, et pourrait également être ressentie par des animaux très différents de nous . " Selon le document, de plus en plus de preuves suggèrent que tous les vertébrés et de nombreux invertébrés, comme les mollusques céphalopodes, les crustacés décapodes et les insectes, pourraient faire preuve d'une " conscience phénoménale " , ce qui signifie qu'être cette créature est " apparent à quelque chose ". Les bourdons, par exemple, poussent et font tourner de petites boules de bois sans autre raison que, semble-t-il, pour jouer. On pense que les pieuvres ressentent la douleur, et les écrevisses peuvent éprouver des états proches de l'anxiété. Toutes ces espèces possèdent des structures cérébrales très différentes des nôtres, mais cela ne les exclut pas de l'expérience consciente.

Comme le font les humains depuis des millénaires, experts et non-experts continueront sans aucun doute de débattre des limites, des exigences et des définitions de la conscience. Que nous y parvenions un jour ou non, il est difficile d'imaginer que nous nous lasserons un jour d'essayer.



 

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Yasemin Saplakoglu, avril 2025

[ umwelt ] [ homme-animal ] [ caractérisation ]

 

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femmes-hommes

Sexe : Voici l’équation mathématique qui conduit à l’orgasme sexuel 

À partir de décennies de données sur l’excitation physiologique et psychologique liée à l’acte sexuel, deux mathématiciens de l’Université du Sussex sont parvenus à mettre au point le tout premier modèle mathématique de l’orgasme sexuel. Leur modèle ne concerne que les hommes, mais ils travaillent déjà sur un modèle équivalent pour les femmes.

Une formule pour atteindre l'orgasme sexuel... Au cours des dernières décennies, on a utilisé des modèles mathématiques avec succès pour comprendre la dynamique de divers processus physiologiques humains.Il s'agissait notamment de la respiration, de la circulation sanguine, des systèmes endocriniens, rénaux et gastro-intestinaux, de l’ouïe, de la vision, ou encore la réponse musculaire. Ceci a contribué de manière significative à l’amélioration du suivi et du traitement de nombreuses maladies.

La fonction sexuelle, en revanche, a été quasiment ignorée de ces études. Le sexe est un sujet tabou. La collecte de données complètes et précises sur les pratiques sexuelles et la dynamique de la réponse sexuelle est donc plus délicate. Deux chercheurs se sont néanmoins penchés sur le sujet. Ils se sont inspirés des modèles mathématiques qu'on utilise pour analyser et améliorer les performances sportives.

Des différences significatives entre les réponses sexuelles masculines et féminines

Pour cette étude, ils se sont notamment appuyés sur les recherches menées dans les années 1960 par le gynécologue William Masters et la sexologue Virginia Johnson. Ils font partie des premiers scientifiques à s’être intéressés à la nature de la réponse sexuelle, ainsi qu’au diagnostic et au traitement des troubles et dysfonctionnements sexuels. Dans la phase initiale de leurs travaux, entre 1957 et 1965, Masters et Johnson ont enregistré certaines des premières données sur l’anatomie et la physiologie de la réponse sexuelle humaine. Cet enregistrement se basait sur l’observation directe de 382 femmes et 312 hommes au cours de 10 000 actes sexuels réalisés en laboratoire.

À noter que ces recherches pionnières ont permis de mettre fin à de nombreux mythes liés à l’excitation sexuelle et à l’orgasme. Elles ont également mis en évidence des différences significatives entre les cycles de réponse sexuelle masculins et féminins. C'est notamment le cas de la présence d’un stade réfractaire pour les hommes. Au cours de ce stade, une stimulation supplémentaire ne peut pas produire de nouvelle excitation. En revanche, il y a une possibilité de multiples orgasmes chez les femmes.

Les deux mathématiciens du Sussex ont comparé ces données avec celles obtenues lors d’études plus récentes, menées à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas. Celles-ci visaient à analyser diverses réactions physiologiques au cours d’un cycle de réponse sexuelle à l’aide de l’IRM fonctionnelle. On suivait les changements neurologiques des participants pendant tout l’acte sexuel, y compris lorsqu’ils atteignaient l’orgasme.

Ces études ont fourni des données précieuses sur les changements physiologiques temporels. Cela comprendre, entre autres, l’activation de différentes parties du cerveau pendant la stimulation sexuelle et les orgasmes. Elles ont, en outre, mis en évidence des différences dans la réponse sexuelle des hommes et des femmes ", soulignent les deux chercheurs dans la revue Chaos: An Interdisciplinary Journal of Nonlinear Science.

La solution pour atteindre l’orgasme sexuel ? Ne pas trop y penser

Le cycle d’excitation des hommes est beaucoup plus simple que celui des femmes. Les chercheurs se sont donc concentrés dans un premier temps sur la modélisation de l’orgasme masculin. Les scientifiques ont analysé les données relatives aux quatre étapes du cycle masculin tel que décrit par Masters et Johnson. Il s'agit de l’excitation, de plateau, de l’orgasme et de la résolution. Ils ont ainsi constaté que les participants dont l’excitation psychologique est trop importante au début du cycle ont moins de chances d’atteindre l’orgasme.

La solution, selon les deux chercheurs, serait donc " de ne pas trop y penser "… Pour parvenir à cette conclusion, ils ont représenté l’excitation sexuelle masculine comme un système de deux équations différentielles ordinaires couplées. Les deux variables représentent les niveaux d’excitation physiologique et psychologique pendant les rapports sexuels.

Nous avons développé le premier modèle mathématique réussi de la performance sexuelle. Nos résultats couvrent les aspects physiologiques et psychologiques nécessaires pour atteindre l’apogée. Ils renforcent et prouvent mathématiquement les études existantes sur la psychologie du sexe ", souligne Konstantin Blyuss, co-auteur de l’étude. Le modèle proposé est capable d’expliquer une variété de phénomènes. Cela comprend notamment des périodes d’excitation spontanée normale pendant la journée, des réactions chez les hommes souffrant de lésions de la moelle épinière, ainsi que les éjaculations nocturnes spontanées. Ces dernières sont souvent causées par des rêves de nature sexuelle.  

Bientôt un modèle mathématique pour l’orgasme féminin

Ces résultats pourraient aider les hommes souffrant de problèmes sexuels ou souhaitant améliorer leurs performances. " Nos résultats mettent en lumière un sujet socialement tabou. Selon nous, ils pourraient avoir des applications utiles pour le traitement clinique des dysfonctionnements sexuels. Ils fourniraient aussi au grand public une formule éprouvée pour améliorer sa vie sexuelle », confirme Yuliya Kyrychko co-auteure de l’étude.

Ils pourraient notamment aider à distinguer la dysfonction érectile psychogène de la dysfonction érectile physiologique. Ceci améliorerait la prise en charge et le traitement des patients. C'est particulièrement vrai avec les progrès récents dans les wearables et les dispositifs de surveillance médicale, soulignent les chercheurs.

Sur la base de ces premiers résultats, les deux mathématiciens travaillent actuellement à l’élaboration d’un modèle mathématique de la réponse sexuelle féminine. Cette dernière est " physiologiquement et mathématiquement plus complexe " que la réponse masculine, précise la spécialiste. Elle présente en particulier une gamme beaucoup plus large de dynamiques temporelles différentes.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com/, 23 septembre 2023,  Fleur Brosseau

[ libido ] [ plaisir ]

 

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pan d'univers

"Quipu", la nouvelle superstructure spatiale la plus massive jamais caractérisée

Présentée dans une nouvelle étude du Dr Böhringer dans la revue scientifique ArXiv, la superstructure spatiale "Quipu" remporte la palme de la plus grande structure spatiale jamais observée et étudiée, avec une longueur de 1,3 milliard d'années-lumière. Une découverte étourdissante mais surtout essentielle à notre compréhension de l'Univers.

Quel est le plus gros objet découvert dans l’espace ? La plus grosse lune ? La plus grosse planète ? Et quelle est la plus grosse étoile jamais découverte ? Et la plus grosse galaxie ?

Si ces questions peuvent sembler naïves voir enfantines, elles restent encore au cœur de l’attention des astronomes. De par leur taille et leur masse, les plus grands corps célestes provoquent en effet des perturbations importantes dans nos observation et dans notre perception de l’espace.

Présenté ce 31 janvier 2025 dans la revue scientifique ArXiv, une nouvelle étude de l'Institut Max Planck menée par le docteur Hans Börhinger et son équipe a ainsi révélé l’existence d’un nouveau corps céleste gigantesque, parmi les plus grands de l’Univers proche : une superstructure de galaxies longue de 1,3 milliard d'années lumières nommée "Quipu".

(Image : Quipu et les géants de l’espace

Selon sa première modélisation, Quipu semble constituée d'un immense fil galactique principal sur lequel viennent s'accrocher plusieurs fils secondaires, à la manière d'un quipu maya.*)  

Sous la couronne des géants de l’espace, ni étoiles ni trous noirs, mais des super-amas de galaxies liées ensemble par les liens étroits de la gravité et fendant l’espace comme un seul et unique objet.

Longue de 1,3 milliard d’années-lumière et pesant un affolant 200 billards de "masses solaires" (soit 2.4 × 10^17 M⊙), la superstructure de Quipu a été découverte dans une zone "l'Univers proche", située entre 424 et 815 millions d’années-lumière de notre planète, en compagnie de 4 autres amas plus modestes.

D’après sa modélisation, Quipu semble constituée d’un long filament principal, embranché de plusieurs fils annexes, le faisant ressembler aux quipus aztèques et mayas. Ces objets, faits de fils et de nœuds de plusieurs couleurs, servaient autrefois à la représentation des chiffres de grande taille et sont aujourd’hui encore un grand mystère de l’archéologie. Une comparaison adéquate, pour une structure encore nimbée de mystère.

Contenant plusieurs milliers de galaxies, elle est caractérisée par un nuage de gaz surchauffés émettant des rayons X. Communs à tous les amas, ces rayonnements constituent leur signature propre et permettent aux chercheurs de les identifier, mais surtout de les cartographier.

"Nous avons caractérisé la distribution de la matière dans toute la zone et cherché les plus grandes structures. De cette manière, nous avions une représentation complète du volume,'" explique le Dr. Böhringer."Nous avons défini exactement ce que nous cherchions: une structure de grande taille présentant une densité cosmique deux fois plus dense."

(Image : Modélisation des différences de densité en galaxies entre les différents amas galactiques découverts pendant l'étude (représentés par les différents nuages de points) et les espaces interstitiels. Plus la densité est importante, plus la couleur de la zone va tendre vers le jaune, voir le blanc.)

Lentilles gravitationnelles et filtre spatial

"Pour déterminer des paramètres cosmologiques de manière précise, nous devons comprendre les effets qu’ont les structures à large échelle de l’Univers sur nos mesures," expliquent les chercheurs dans l'étude.

Car à l’instar d’autres méga structures, Quipu possède une influence énorme sur nos capacités d’observation du ciel.

Parmi ces perturbations, la première à envisager est la déformation des images : dans l’espace, de nombreux objets supermassifs tels que les trous noirs géants ou les amas de galaxies arrivent en effet à détourner la lumière par la force de leur gravité. Ce phénomène, appelé "lentille gravitationnel", modifie ainsi la place des planètes et des étoiles dans nos observations.

Autre problème, nos mesures de la Constante de Hubble, qui nous permet d’estimer la vitesse d'expansion de l’Univers, pourraient également être perturbées par des corps aussi massifs que Quipu.

En effet, si l’Univers s’étend de manière uniforme, certains corps possèdent une vitesse qui leur est propre appelée "vitesse particulière", comme une personne marchant sur un tapis roulant plutôt que rester immobile, et doit elle aussi être prise en compte lors du calcul de la constante de Hubble.

Enfin, la simple présence de Quipu tend à filtrer le "fond diffus cosmologique" : des rayonnements cosmiques émis peu de temps après le Big Bang. Étudiés de près par les scientifiques, ils ont permis de nombreuses découvertes sur les origines et le développement de l'Univers. Inversement, nos méthodes modélisations actuelles avaient également prédit l'existence de structures super-massives telles que Quipu et ses quatre voisines.

"Nous avons trouvé des superstructures avec des propriétés similaires à celles simulées par des modèles cosmologiques basés sur le modèle ΛCDM (le modèle standard du Big Bang reposant sur ces mêmes rayonnement N.D.L.R.)" expliquent les auteurs.

D’autres structures plus massives, tel que le Grand Mur d’Hercule-Couronne Boréale et ses 10 milliards d’années-lumière de longueur, ont été également détectées encore plus loin de la Terre (a plus de 900 millions d’années-lumière de distance)

"Il peut y avoir des signatures de structures plus grandes lorsque l'ont vise à de plus grandes distances, mais elles sont bien moins caractérisées et restent très spéculatives," explique le Dr. Böhringer. "Une autre structure proche et presque aussi grosse que Quipu est le Grand Mur de Sloan, mais il contient bien moins de galaxies."

À la question "Quel est le plus grand objet décrit et caractérisé dans l’espace ?" la réponse semble donc être "Quipu" !



 

Auteur: Internet

Info: https://www.geo.fr/ , Lou Chabani  10 février 2025 *système de cordes à nœuds utilisé par les Incas pour enregistrer des informations, comme des chiffres ou des données administratives

[ superamas galactiques ] [ macromonde ]

 

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machine-homme

Le début d’un gros problème: Google hallucine sur les… hallucinations de ChatGPT

Le moteur de recherche s’est basé sur une information inventée par ChatGPT pour fournir une réponse erronée. Selon un expert, ce genre de fausses informations risquent de se multiplier

(photo) Image créée le 4 octobre 2023 par le générateur de Bing de Microsoft, avec la requête "an egg melting slowly in an oven, very realistic photograph".

Observez bien l’image illustrant cet article: elle est impossible à reproduire dans la vie réelle. Et pour cause, il s’agit d’une image créée avec le générateur d’illustrations de Bing, appartenant à Microsoft. L’auteur de ces lignes a écrit la commande, en anglais, "un œuf fondant lentement dans un four, photographie très réaliste". Et Bing a ensuite affiché un résultat convaincant et de qualité. Un peu comme on lui demande de dessiner un tyrannosaure rose nageant dans le lac Léman. Dopés à l’intelligence artificielle (IA), les générateurs d’images peuvent absolument tout faire.

Mais lorsqu’il s’agit de répondre factuellement à des questions concrètes, l’IA se doit d’être irréprochable. Or ce n’est pas toujours le cas. Pire encore, des systèmes d’intelligence artificielle peuvent se nourrir entre eux d’erreurs, aboutissant à des "hallucinations" – noms courants pour les informations inventées de toutes pièces par des agents conversationnels – qui en créent de nouvelles.

Un œuf qui fond

Récemment, un internaute américain, Tyler Glaiel, en a fait l’éclatante démonstration. Le développeur informatique a d’abord effectué une simple requête sur Google, "can you melt eggs", soit "peut-on faire fondre des œufs". Réponse du moteur de recherche: "Oui, un œuf peut être fondu. La façon la plus courante de faire fondre un œuf est de le chauffer à l’aide d’une cuisinière ou d’un four à micro-ondes". Google a affiché cette réponse loufoque (un œuf durcit, il ne fond pas, évidemment) dans ce qu’on appelle un "snippet", soit une réponse extraite d’un site web, affichée juste en dessous de la requête. Google montre depuis des années des "snippets", grâce auxquels l’internaute n’a pas à cliquer sur la source de l’information, et reste ainsi dans l’univers du moteur de recherche.

Quelle était la source de cette fausse information? Le célèbre site Quora.com, apprécié de nombreux internautes, car chacun peut y poser des questions sur tous les sujets, n’importe qui pouvant répondre aux questions posées. N’importe qui, dont des agents conversationnels. Quora utilise ainsi des systèmes d’IA pour apporter certaines réponses. Dans le cas présent, le site web indique que c’est ChatGPT qui a rédigé cette "hallucination" sur les œufs. Google s’est donc fait avoir par Quora, qui lui-même s’est fait avoir par ChatGPT… Ou plus précisément par l’une de ses anciennes versions. "Quora utilise l’API GPT-3 text-davinci-003, qui est connue pour présenter fréquemment de fausses informations par rapport aux modèles de langage plus récents d’OpenAI", explique le site spécialisé Ars Technica. Expérience faite, aujourd’hui, cette grosse erreur sur l’œuf ne peut pas être reproduite sur ChatGPT.

Risque en hausse

Mais avec de plus en plus de contenu produit par l’IA et publié ensuite sur le web, la menace existe que des "hallucinations" se nourrissent entre elles et se multiplient ainsi dans le domaine du texte – il n’y a pas encore eu de cas concernant des images. "Il est certain que le risque d’ hallucination va augmenter si les utilisateurs ne demandent pas à l’IA de s’appuyer sur des sources via la recherche internet. Beaucoup de contenu en ligne est déjà, et va être généré par des machines, et une proportion sera incorrecte en raison d’individus et contributeurs soit mal intentionnés, soit n’ayant pas les bonnes pratiques de vérification des sources ou de relecture des informations", estime Rémi Sabonnadiere, directeur de la société Effixis, basée à Saint-Sulpice (VD), spécialisée dans les modèles de langage et l’IA générative.

Est-ce à dire que Google pourrait devenir moins fiable? "Difficile à dire, cela dépendra surtout de l’utilisation que nous en faisons, poursuit l’expert. Il y a déjà beaucoup de contenu faux en ligne de nos jours quand nous sommes sur Google, mais avec une bonne recherche et un esprit critique, nous ne tombons pas dans les pièges. Il en va de même avec l’utilisation de l’intelligence artificielle. Avec l’IA générative, les contenus erronés, biaisés et tendancieux vont être de grande qualité en termes de forme, convaincants et bien écrits, rendant l’identification difficile."

Modèles spécialisés

Mais des efforts sont réalisés pour minimiser ces risques. Selon Rémi Sabonnadiere, l’industrie investit énormément dans la recherche et le développement pour minimiser ces problèmes. "Les créateurs de LLM [grands modèles de langage] cherchent à améliorer la précision et la fiabilité des informations générées. Parallèlement, l’émergence de modèles spécialisés dans des domaines comme la médecine, le droit, ou la finance est une tendance encourageante, car ils sont souvent mieux armés pour fournir des informations précises et fiables."

Reste que la fusion entre moteurs de recherche et agents conversationnels – que ce soit Bard pour Google ou Bing pour Microsoft – va compliquer la situation. On avait déjà vu Bard afficher une grossière erreur, lors de son lancement, concernant le télescope James Webb. Les géants de la tech tentent de réduire ces erreurs. Mais les utilisateurs doivent se former en conséquence, affirme Rémi Sabonnadiere, et mieux maîtriser les "prompts", soit les commandes texte: "Maîtriser les prompts est une compétence essentielle pour naviguer dans l’ère de l’information générée par l’IA. Une formation adéquate en ingénierie de prompt peut aider à prévenir les risques liés aux hallucinations de l’IA et aux informations erronées". A noter qu’Effixis a créé à ce propos une formation pour répondre à des besoins spécifiques sur les "prompts".

Auteur: Internet

Info: Le Temps.ch, 5 octobre 2023, par Anouch Seydtaghia

[ machine-homme ] [ sémantique hors-sol ] [ invite de commande langagière ]

 

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réflexion cybernétique

Les Arcanes des Réseaux de Neurones : Démêler les Fils de l'Attribution

Dans l’univers foisonnant de l’intelligence artificielle, les modèles de langage, tels des alchimistes modernes, transforment des séquences de symboles en réponses cohérentes, en prédictions éclairées, ou en créations inédites. Mais derrière cette magie apparente se cache une mécanique complexe, un entrelacs d’interactions neuronales si denses qu’ils en deviennent presque insondables. C’est dans cet espace nébuleux que s’inscrit l’article en question, une exploration méthodique et audacieuse qui propose une méthode pour cartographier les rouages internes des réseaux neuronaux à travers ce qu’ils appellent les " graphes d’attribution ".

Cette quête n’est pas seulement technique : elle est aussi philosophique. Comment comprendre ce que nous avons créé ? Comment démêler les fils d’un système dont la complexité dépasse parfois celle de l’esprit humain ? La méthode décrite dans cet article se veut une réponse partielle à ces questions vertigineuses.

Le Modèle de Remplacement : Une Fenêtre sur l’Invisible

Pour pénétrer les mystères du fonctionnement interne d’un modèle de langage, les chercheurs ont imaginé une approche ingénieuse : construire un " modèle de remplacement ". Ce dernier n’est pas une simple copie. Il s’agit d’une version simplifiée et interprétable du modèle original, où chaque couche est remplacée par un " transcodeur inter-couches ". Ce transcodeur agit comme un traducteur fidèle mais transparent, capable d’encoder les signaux internes du modèle dans un langage plus accessible.

Ce modèle simplifié devient alors un terrain d’expérimentation. En traçant pas à pas les transformations opérées par le transcodeur, les chercheurs peuvent reconstruire des " graphes d’attribution ", véritables cartes conceptuelles qui révèlent comment le modèle traite et combine les informations pour produire ses réponses.

Les Graphes d’Attribution : Une Cartographie des Interactions Neuronales

Les graphes d’attribution sont au cœur de cette méthode. Ils ne se contentent pas de visualiser les processus internes du modèle : ils en offrent une interprétation causale. Chaque nœud du graphe représente une caractéristique ou un concept abstrait que le modèle a appris à identifier au fil de son entraînement. Chaque arête, quant à elle, symbolise une relation causale entre ces caractéristiques, illustrant comment elles s’influencent mutuellement ou contribuent à la sortie finale.

Ces graphes ne sont pas figés ; ils évoluent selon la tâche ou l’entrée soumise au modèle. Ils permettent ainsi aux chercheurs de suivre le cheminement des idées à travers le réseau neuronal, comme on suivrait le cours sinueux d’une rivière à travers un paysage. Ils révèlent non seulement ce que le modèle " sait ", mais aussi comment il organise et mobilise ce savoir pour répondre à une question ou résoudre un problème.

Études de Cas : Explorer les Mécanismes Cachés

Pour démontrer la puissance explicative des graphes d’attribution, les auteurs ont appliqué leur méthode à plusieurs tâches spécifiques. Chaque étude de cas éclaire un aspect différent du fonctionnement interne du modèle et met en lumière des mécanismes souvent insoupçonnés.

La Création d’Acronymes

Dans cette première exploration, les chercheurs ont examiné comment le modèle génère des acronymes à partir de phrases complexes. Les graphes ont révélé que le modèle identifie d’abord les mots-clés porteurs de sens avant d’en extraire les lettres initiales pour former un acronyme cohérent. Ce processus semble imiter une forme rudimentaire de raisonnement humain.

La Mémoire Factuelle

Dans un autre exemple fascinant, ils ont étudié comment le modèle se souvient de faits appris lors de son entraînement. Les graphes montrent que ces souvenirs ne sont pas stockés comme des entités isolées mais sont intégrés dans un réseau dense d’associations conceptuelles. Ainsi, lorsqu’on interroge le modèle sur un fait précis, il active non seulement l’information pertinente mais aussi tout un réseau connexe qui enrichit sa réponse.

Le Calcul Arithmétique

Enfin, les chercheurs se sont penchés sur la capacité du modèle à effectuer des additions simples. Les graphes ont mis en évidence un mécanisme étonnamment structuré : le modèle décompose l’opération en étapes intermédiaires, mobilisant différentes caractéristiques pour représenter chaque chiffre et effectuer progressivement le calcul.

Ces études ne sont pas seulement techniques ; elles racontent une histoire. Elles montrent comment un système apparemment opaque peut être décomposé en éléments compréhensibles, comment la complexité peut être apprivoisée par la rigueur méthodologique.

Limites et Perspectives : Vers une Compréhension Plus Profonde

Malgré leur élégance et leur utilité, les graphes d’attribution ne capturent qu’une partie du tableau complet. Ils ignorent notamment certains aspects dynamiques du fonctionnement des modèles neuronaux, comme les mécanismes d’attention qui permettent au modèle de se concentrer sur des parties spécifiques de l’entrée.

Cependant, ces limites ne diminuent pas la portée de cette méthode. Au contraire, elles soulignent la nécessité d’explorer davantage ce domaine encore jeune qu’est l’interprétabilité mécanique. Les auteurs appellent leurs pairs à poursuivre cette quête, à développer des outils encore plus puissants et précis pour comprendre non seulement ce que font les modèles mais pourquoi et comment ils le font.

Une Lumière dans l’Obscurité

En conclusion, cet article propose bien plus qu’une simple méthode technique. Il s’inscrit dans une démarche plus large visant à rendre intelligible ce qui semble aujourd’hui insaisissable. Les graphes d’attribution offrent une lumière dans l’obscurité des réseaux neuronaux profonds. Ils permettent aux chercheurs non seulement de mieux comprendre ces systèmes mais aussi de poser des questions fondamentales sur la nature même de l’intelligence artificielle.

Car au-delà des algorithmes et des mathématiques se cache une ambition profondément humaine : celle de comprendre nos créations pour mieux nous comprendre nous-mêmes. Et dans cette quête infinie vers la connaissance et la maîtrise, chaque avancée – aussi modeste soit-elle – est une victoire éclatante contre l’opacité.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://transformer-circuits.pub/2025/attribution-graphs/methods.html, March 27, 2025 - traduit et mis en forme par deepseek

[ modèle d'attention ] [ réflexion numérique ] [ diagramme d'influence ] [ graphe de contribution lexicale ] [ réseau neuronal transformeur ] [ homme-machine ] [ transformers ]

 

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bon sens

L'utilisation d'armes biologiques était déjà interdite par le protocole de Genève de 1925, un traité international que les États-Unis n'avaient jamais ratifié. C'est alors que Matthew Meselson rédigea un document intitulé "Les États-Unis et le protocole de Genève", dans lequel il expliquait pourquoi ils devaient le faire. Meselson connaissait Henry Kissinger, qui a transmis son document au président Nixon et, à la fin de 1969, ce dernier renonçait aux armes biologiques.

Vint ensuite la question des toxines - poisons dérivés d'organismes vivants. Certains conseillers de Nixon estimaient que les États-Unis devaient renoncer à l'utilisation de toxines d'origine naturelle, mais conserver le droit d'utiliser des versions artificielles des mêmes substances. C'est un autre document de Meselson, "What Policy for Toxins", qui conduisit Nixon à rejeter cette distinction arbitraire et à renoncer à l'utilisation de toutes les armes à toxines.

Sur les conseils de Meselson, Nixon soumis à nouveau le protocole de Genève à l'approbation du Sénat. Mais il alla également allé au-delà des termes du protocole - qui interdit uniquement l'utilisation d'armes biologiques - pour renoncer à la recherche biologique offensive elle-même. Les stocks de substances biologiques offensives, comme l'anthrax que Meselson avait découvert à Fort Detrick, furent détruits.

Une fois que les États-Unis eurent adopté cette politique plus stricte, Meselson se tourna vers la scène mondiale. Lui et ses pairs voulaient un accord international plus fort que le protocole de Genève, un accord qui interdirait le stockage et la recherche offensive en plus de l'utilisation et prévoirait un système de vérification. Leurs efforts aboutirent à la Convention sur les armes biologiques, signée en 1972 et toujours en vigueur aujourd'hui.

"Grâce en grande partie au travail inlassable du professeur Matthew Meselson, le monde s'est réuni et a interdit les armes biologiques, garantissant ainsi que la science toujours plus puissante de la biologie aide l'humanité au lieu de lui nuire. Pour cela, il mérite la profonde gratitude de l'humanité", déclara l'ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon.

M. Meselson déclara que la guerre biologique "pourrait effacer la distinction entre la guerre et la paix". Les autres formes de guerre ont un début et une fin - on sait clairement ce qui relève de la guerre et ce qui n'en relève pas. Une guerre biologique serait différente : "On ne sait pas ce qui se passe, ou alors on sait ce qui se passe mais ça se passe sans cesse."

Et les conséquences de la guerre biologique pourraient même être plus importantes que la destruction de masse ; les attaques via l'ADN pourraient modifier fondamentalement l'humanité. La FLI rend hommage à Matthew Meselson pour ses efforts visant à protéger non seulement la vie humaine mais aussi la définition même de l'humanité.

Selon l'astronome Lord Martin Rees, "Matt Meselson est un grand scientifique - et l'un des rares à s'être profondément engagé pour que le monde soit à l'abri des menaces biologiques. Il s'agit là d'un défi aussi important que le contrôle des armes nucléaires - et bien plus difficile à relever. Ses efforts soutenus et dévoués méritent pleinement une plus large reconnaissance."

Le 9 avril 2022, le Dr Matthew Meselson a reçu le prix Future of Life, d'une valeur de 50 000 dollars, lors d'une cérémonie organisée dans le cadre de la conférence sur les affaires mondiales de l'université de Boulder. Le Dr Meselson a été l'une des forces motrices de la Convention sur les armes biologiques de 1972, une interdiction internationale qui a empêché l'une des formes de guerre les plus inhumaines que connaisse l'humanité. Le 9 avril a marqué la veille du 47e anniversaire de la convention.

La longue carrière de M. Meselson est jalonnée de moments forts : la confirmation de l'hypothèse de Watson et Crick sur la structure de l'ADN, la résolution du mystère de l'anthrax de Sverdlovsk, l'arrêt de l'utilisation de l'agent orange au Viêt Nam. Mais c'est surtout son travail sur les armes biologiques qui fait de lui un héros international.

"Par son travail aux États-Unis et au niveau international, Matt Meselson a été l'un des principaux précurseurs de la convention sur les armes biologiques de 1972", a déclaré Daniel Feakes, chef de l'unité de soutien à la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques. "Le traité interdit les armes biologiques et compte aujourd'hui 182 États membres. Depuis lors, il n'a cessé d'être le gardien de la BWC. L'avertissement qu'il a lancé en 2000 sur le potentiel d'exploitation hostile de la biologie a préfiguré bon nombre des avancées technologiques dont nous sommes aujourd'hui témoins dans les sciences de la vie et les réponses qui ont été adoptées depuis."

M. Meselson a commencé à s'intéresser aux armes biologiques dans les années 60, alors qu'il travaillait pour l'Agence américaine de contrôle des armements et du désarmement. C'est lors d'une visite de Fort Detrick, où les États-Unis fabriquaient alors de l'anthrax, qu'il a appris ce qu'il en éltait du développement des armes biologiques : elles étaient moins chères que les armes nucléaires. M. Meselson fut frappé, dit-il, par l'illogisme de ce raisonnement : diminuer le coût de production des ADM serait un risque évident pour la sécurité nationale.

"Aujourd'hui, la biotechnologie est une force du bien dans le monde, associée au fait de sauver plutôt que de prendre des vies, parce que Matthew Meselson a contribué à tracer une ligne rouge claire entre les utilisations acceptables et inacceptables de la biologie", ajoute Max Tegmark, professeur au MIT et président de la FLI. "C'est une source d'inspiration pour ceux qui veulent tracer une ligne rouge similaire entre les utilisations acceptables et inacceptables de l'intelligence artificielle et interdire les armes autonomes létales".

Auteur: Internet

Info: https://futureoflife.org/2019/04/09

[ sagesse ] [ responsabilité scientifique ] [ savants responsables ] [ gratitude ]

 

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