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palier évolutif

On a le coupable de la chute dramatique en oxygène survenue dans les océans il y a 94 millions d’années

Il y a 94 millions d’années, la vie marine connaissait une période difficile. De nombreuses espèces disparaissent, sous l’effet de l’appauvrissement en oxygène du milieu océanique. Si l’activité volcanique était déjà suspectée comme étant la cause de cette crise, le véritable coupable vient d’être clairement identifié.

On sait à quel point atmosphère et océan sont deux milieux étroitement liés et dépendants. Ainsi, toute perturbation climatique se répercute d'une manière ou d'une autre sur le milieu marin. C'est ainsi que l’on observe actuellement une acidification des océans, en réponse au réchauffement climatique.

Dans son histoire, la Terre a connu de nombreuses fluctuations environnementales de ce type, certains événements particulièrement sévères ayant mené à des crises biologiques, voire à des extinctions de masse. Hormis la crise actuelle qui est causée par les activités humaines, toutes les autres trouvent leur origine dans des combinaisons de paramètres naturels (volcanisme, variations de l’orbite terrestre, agencement des continents...).

La formation des grands plateaux volcaniques souvent à l’origine des crises biologiques

Des épisodes de volcanisme intense, marqués par l’effusion de gigantesques volumes de lave sur plusieurs dizaines de milliers d’années, sont souvent à l’origine de ces bouleversements climatiques. La formation de ces grands plateaux basaltiques que l'on appelle des LIP (Large Igneous Province) émet en effet de grandes quantités de CO2, qui vont au fil du temps s'accumuler dans l'atmosphère, entraînant un réchauffement global du climat et une perturbation du cycle du carbone. Cette hausse des températures engendre ainsi une augmentation des processus d'érosion des roches continentales, et donc un apport en nutriments plus important dans l'océan. Dopée par cet apport nutritif, la productivité organique de l'océan augmente. Algues et micro-organismes se développent en masse. De grandes quantités de matière organique vont alors commencer à se déposer dans le fond des océans. Et cela ne va pas être sans conséquence sur l'environnement marin. La dégradation de toute cette matière organique par les bactéries va en effet entraîner une forte consommation de l'oxygène. Peu à peu, la teneur en O2 de l'océan baisse et des zones anoxiques (sans oxygène) commencent à se former. Or, sans oxygène, pas de vie, même dans les océans.

Ces événements anoxiques océaniques sont ainsi souvent associés à des extinctions de masse dans le domaine marin. On les identifie dans les séries sédimentaires par la présence de strates de couleur noire car chargées en matière organique, et par l'absence de faune benthique normalement typique de cet environnement. Ces conditions peuvent perdurer plusieurs milliers d'années.

Une sévère extinction dans les océans il y a 94 millions d’années

Le Crétacé est marqué par deux grands épisodes de ce type. Notés OAE 1 et OAE 2 (OAE pour Oceanic Anoxic Event), ils se sont produits respectivement il y a 120 et 94 millions d'années. Le second événement anoxique, qui marque la limite entre le Cénomanien et le Turonien, est ainsi caractérisé par une extinction de masse particulièrement sévère dans le milieu marin. Les célèbres ichtyosaures et presque tous les pliosaures disparaissent à ce moment-là. Si le rôle des volcans dans l'origine de cet événement dramatique est depuis longtemps suggéré, la source exacte restait débattue. Jusqu'à présent, deux suspects potentiels étaient proposés : le LIP des Caraïbes et le LIP de l'Extrême-Arctique. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature communications, pointe cependant du doigt un autre coupable.

(Photo : carte présentant la paléogéographie au milieu du crétacé)$

L'analyse géochimique et isotopique de sédiments prélevés dans le bassin de Mentelle au large de l'Australie révèle en effet que l'Événement anoxique océanique 2 (OAE 2), survenu il y a 94 millions d'années, serait lié à l'activité éruptive du plateau océanique de Kerguelen, qui serait arrivé à l'émersion à ce moment-là.

Bien que les causes de cet événement soient totalement différentes de celles de la crise climatique actuelle, comprendre les origines et les mécanismes de ces crises passées est essentiel pour anticiper au mieux l'évolution de notre environnement.

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/ Morgane Gilliard, 20 juin 2024

[ crétacique ] [ pressions de sélection ] [ palier évolutif ] [ équilibres ponctués ]

 

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sciences

Mu: une constante fondamentale qui reste constante.
L'idée que les constantes fondamentales ne le soient pas réellement et dépendent de l'espace et du temps perturbe depuis longtemps l'esprit des physiciens. Mais, en observant la façon dont une galaxie lointaine absorbe la lumière d'un quasar, des chercheurs australiens viennent de déterminer une nouvelle limite sur l'évolution de l'une d'entre elles, Mu (µ), ratio entre les masses de l'électron et du proton, en fonction du temps. Leur résultat, qui est 10 fois plus précis que les mesures précédentes, confirme la compréhension scientifique actuelle de la physique.
Les scientifiques ont utilisé la lumière d'un quasar pour montrer qu'une des constantes fondamentales de la physique est très probablement restée constante à travers l'histoire de l'univers
Les constantes principales sont très finement ajustées à notre existence (ou vice-versa !) ; si l'interaction forte était ne serait-ce qu'un pour cent plus intense qu'elle ne l'est aujourd'hui, par exemple, le carbone ne pourrait pas être produit dans les étoiles, et nous ne serions pas là pour en parler. C'est une des raisons pour lesquelles de nombreux physiciens sont désireux de vérifier si certaines constantes fondamentales ont varié au cours de l'histoire de l'univers. L'une d'elles est µ, le ratio entre la masse de l'électron et celle du proton.
Habituellement, cette constante peut être calculée en analysant les données d'un télescope terrestre pointé sur un quasar, le noyau compact mais très lumineux d'une jeune galaxie, sorte de "phare" dans l'espace profond. Le spectre de la lumière des quasars couvre un large intervalle de longueurs d'onde, mais certaines d'entre elles peuvent être absorbées par des molécules situées au sein de galaxies plus anciennes lors du trajet de la lumière à travers le cosmos. Ces longueurs d'onde, apparaissant comme des raies d'absorption, correspondent à des molécules "excitées" à des niveaux plus élevés d'énergie et sont régies par µ. Comme la lumière des quasars peut mettre des milliards d'années pour parvenir sur Terre, la valeur de µ mesurée à partir de ces sources éloignées peut être comparée à sa valeur mesurée dans une expérience de laboratoire. On détermine ainsi si sa valeur s'est modifiée au cours du temps.
Victor Flambaum et Michael Kozlov, de l'université de Nouvelle Galle du Sud en Australie, ont rendu la technique plus précise en y incorporant l'analyse d'un "spectre d'inversion", produit quand les atomes des molécules absorbent la lumière et atteignent un niveau d'énergie plus élevé par effet tunnel. Comme la probabilité de l'effet tunnel dépend plus étroitement de µ que les raies d'absorption dans le spectre habituel, des variations de cette constante peuvent en être déduites plus précisément.
Flambaum et Kozlov ont utilisées des données existantes du radiotélescope d'Effelsberg en Allemagne concernant la lumière issue d'un quasar et traversant la galaxie B0218+357 à 6.5 milliards d'années-lumière de la terre, et ont analysé les deux types de spectres pour des molécules d'ammoniaque et d'autres comme celles d'oxyde de carbone. Ils ont ensuite comparé les spectres à ceux d'expériences actuelles de laboratoire et ont constaté que µ ne pouvait pas avoir diminué de plus de 4e-16, ni ne pouvait pas avoir augmenté de plus de 2e-16 par an ce qui représente une évaluation dix fois plus précise que les meilleures estimations antérieures.
L'année dernière un groupe, conduit par Wim Ubachs de l'université d'Amsterdam, avait trouvé, en utilisant la technique plus ancienne, que µ avait pu diminuer avec le temps. Si cela s'était confirmé, cela aurait signifié que les théories les plus fondamentales de la physique, comme celle de la relativité, auraient dû être reconsidérées. Flambaum a indiqué, cependant, que ses propres résultats, plus précis, prouvaient qu'il était peu probable que µ ait varié au cours du temps, et qu'ainsi notre compréhension actuelle de la physique était bonne. Le scientifique a ajouté que si plus de données pouvaient être rassemblées, sa technique d'analyse devrait permettre aux théoriciens de déterminer encore plus précisément les non-variations de µ.

Auteur: Internet

Info:

[ constantes ]

 

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tentative de décorporation

Entre 2 cours, avant hier, je suis rentré l'après midi chez moi, et j'avais 2 petites heures de libre. J'étais vraiment fatigué car je m'étais levé à 5 heure du matin. Alors je me suis dis "pourquoi pas faire une sieste" J'ai décidé de me poser. Je monte m'allonger. Et chose que je n'avais plus fait depuis quelques temps, j'ai décidé de me mettre une musique en 432 hertz de Gaia Méditation "432 Hz Astral projection meditation" dans un casque. Habituellement quand je fais ça (c'est mon protocole pour entrer en vibration - c'est en tout cas ce qui marche en ce moment pour moi), je commence à ressentir de petites vibrations qui partent des pieds jusqu'à la tête et inversement un peu comme quand on pratique "LE VELO". Puis au fur et à mesure que la musique monte en intensité tout mon corps se met à vibrer de fou! Je ne parle pas de petite vibrations. Non seulement tout mon corps vibre intensément, mais j'ai l'impression que le lit vibre avec (alors que ce n'est pas le cas...juste un ressenti ultra fort!) Et en général c'est à ce moment là que j'ai ce "décrochage" et que je me sens monter en lévitation au plafond.

Bref avant hier c'était le même début jusqu'aux vibrations ultra fortes et je croyais que j'allais quitter mon corps comme ça, et non pas du tout! Il m'est arrivé un truc que je n'ai jamais jamais vécu avant! Quand mon corps est monté en très fortes vibrations, j'ai commencé à voir des phosphènes derrières les paupières. Et quand j'ai ce phénomène habituellement les phosphènes sont blancs sur fond noir et généralement. Mais là, wow incroyable au moment où les vibrations étaient les plus fortes, des lignes ont commencé à se tracer toutes seules jusqu'à faire un espèce de quadrillage de couleur violette. Incroyable ces ligne vibraient, oscillaient, en rapport avec l'intensité de la musique que j'écoutais. Ce que j'entendais se traduisait en image, je voyais en image la fréquence du son que j'entendais. Donc ces lignes vibraient aussi intensément. Et au loin, très loin un tout petit point vert. Pas plus gros qu'une tête d'aiguille. Et très rapidement il s'est rapproché de moi, ou peut être que je me suis dirigé vers lui finalement je ne sais pas. Je précise que tout ce qui se passait à ce stade était en 2D uniquement. Et à un moment donné quand la musique est montée en intensité tout a switché en 3D. Et ces lignes continuaient à vibrer. Et d'un coup je me suis retrouvé devant ce petit point qui était devenu très grand et j'ai tout de suite fait le rapprochement avec le film "stargate". Et autour de ce grand cercle que j'appelle une porte maintenant, des lignes vibraient aussi. Au final ce quadrillage a aussi basculé en 3 D et a formé un espèce d'entonnoir et je suis passé par cet entonnoir pour traverser cette porte. Et là j'ai littéralement été propulsé dans un tunnel ou il y a eu une accélération de malade. Je ne contrôlais plus ou j'allais. Je précise que tout le temps de l'expérience je suis resté conscient... ce n'était pas un rêve.

Et bêtement l'alarme s'est mise à sonner et retour directe dans mon corp! J'étais dégouté car ce que je vivais était ultra fort.

Et hier j'avais encore un peu de temps dans l'après midi et j'ai voulu refaire l'expérience et je suis parti je ne sais ou j'avais juste cette conscience que j'étais parti très très très loin... je pensais que c'était mon être de lumière, mais je me demande si finalement je n'ai pas entre aperçu quelque chose du "Divin". Bouleversé comme je l'ai été je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre finalement. En tout cas cette expérience fait que je ne serai plus jamais le même.

Auteur: Internet

Info: Chris Biard, sur le site FB de Marc Auburn, 25 mai 2024

[ synesthésie ] [ projection miroir ]

 

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interdépendance quantique

À quelle vitesse se produit l’intrication quantique ? 

L’intrication quantique est l’un des concepts les plus fascinants de la physique moderne, mais à quelle vitesse se produit-elle ? Les résultats d’une étude révèlent que ce phénomène étrange ne se produit pas instantanément comme on pourrait le penser, mais qu’elle prend un certain temps mesuré en attosecondes.

Qu’est-ce que l’intrication quantique ?

L’intrication quantique est un phénomène dans lequel deux particules, comme des électrons ou des photons, deviennent inextricablement liées. Autrement dit, elles ne peuvent plus être décrites séparément. Si vous mesurez l’état d’une des particules, vous obtenez automatiquement des informations sur l’autre, peu importe la distance qui les sépare (même des années-lumière, en théorie).

Dans le détail, avant d’être mesurées, les particules intriquées se trouvent dans un état de superposition, ce qui signifie qu’elles peuvent exister simultanément dans plusieurs états. Lorsque l’on mesure l’une d’elles, elle choisit un état particulier et l’autre particule adopte instantanément l’état correspondant. C’est comme si elles formaient une seule entité, même lorsqu’elles sont physiquement éloignées. Ce phénomène défie notre compréhension classique de la causalité et du localisme où les événements sont supposés interagir uniquement à travers des interactions directes et locales.

Ce phénomène mystérieux, l’une des pierres angulaires de la physique quantique, a suscité l’intérêt des scientifiques pour des applications comme les ordinateurs quantiques et la cryptographie où il pourrait permettre de réaliser des calculs complexes ou de sécuriser des communications de manière infaillible.

Une nouvelle façon d’étudier l’intrication

Dans le cadre d’une étude récente, des scientifiques ont cherché à mieux comprendre comment cette intrication se produit au moment même où deux particules se lient. Au lieu de se concentrer sur la durée de l’intrication (comme c’est souvent le cas dans les recherches visant à l’appliquer à des technologies), l’équipe s’est intéressée aux premières étapes du processus.

Pour ce faire, les scientifiques ont simulé des atomes frappés par des impulsions laser extrêmement puissantes. Ces lasers provoquent l’éjection d’un électron hors de l’atome, tandis qu’un autre électron reste attaché au noyau atomique. Après l’impulsion, les deux électrons se retrouvent intriqués quantiquement : l’électron éjecté et celui qui reste sont désormais connectés, de sorte que les informations sur l’un révèlent automatiquement celles sur l’autre.

Mesurer le " temps de naissance " des électrons

Une des découvertes clés de cette étude réside dans la manière dont l’intrication se développe sur des échelles de temps ultrarapides. Grâce à une technique de mesure sophistiquée utilisant des faisceaux laser, les chercheurs ont montré qu’il est possible d’associer le moment de naissance de l’électron éjecté à l’état de celui resté dans l’atome. Autrement dit, le temps précis auquel l’électron quitte l’atome est intriqué avec l’énergie de l’électron qui reste derrière.

Ce moment de séparation n’est pas fixe : il se situe dans une superposition de différents instants possibles. L’électron ne sait pas exactement quand il a quitté l’atome, car ce moment est lié à l’état de l’autre électron. Selon l’état énergétique de l’électron restant, le moment où l’électron libre s’est envolé peut varier légèrement, mais reste mesurable sur une échelle de temps moyenne d’environ 232 attosecondes.

(image : deux particules intriquées.)

Pourquoi est-ce important ?

La capacité à observer ces événements quantiques à des échelles de temps aussi courtes permet aux scientifiques de mieux comprendre comment l’intrication se forme, et non seulement comment elle est maintenue. Cela ouvre la porte à de nouvelles recherches sur la dynamique de l’intrication et son rôle dans les phénomènes ultrarapides, comme ceux impliqués dans les réactions chimiques ou les interactions entre particules subatomiques.

Ces découvertes ont également des implications importantes pour les technologies basées sur la physique quantique. Si nous comprenons mieux comment l’intrication se développe et évolue, il devient possible d’optimiser son utilisation dans les ordinateurs quantiques, la cryptographie ou encore les communications ultra-sécurisées. 



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr, Brice Louvet,  3 octobre 2024,

[ chronométrie ] [   réciprocité ] [   synchronisation ] [  coordination ]

 
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proto-vie

Preuve que les premières cellules de la Terre - il y a 3,8 milliards d'années - auraient pu créer des compartiments spécialisés

De nouvelles recherches menées par l'Université d'Oslo montrent que les "protocellules" qui se sont formées il y a environ 3,8 milliards d'années, avant les bactéries et les organismes unicellulaires, pourraient avoir eu des compartiments spécialisés ressemblant à des bulles formées spontanément, ont encapsulé de petites molécules et ont formé des protocellules "filles".

Les scientifiques ont longtemps spéculé sur les caractéristiques que nos lointains ancêtres unicellulaires auraient pu avoir et sur l'ordre dans lequel ces caractéristiques sont apparues. Les compartiments en forme de bulles sont une caractéristique du super-royaume auquel nous appartenons, ainsi que de nombreuses autres espèces, dont la levure. Mais les cellules du supra-royaume actuel possèdent une multitude de molécules spécialisées qui contribuent à la création et à la formation de ces bulles à l'intérieur de nos cellules. Les scientifiques se demandaient ce qui vint en premier : les bulles ou les molécules qui les façonnent ? De nouvelles recherches menées par Karolina Spustova, étudiante diplômée, et ses collègues du laboratoire d'Irep Gözen à l'université d'Oslo, montrent qu'avec seulement quelques éléments clés, ces petites bulles peuvent se former d'elles-mêmes, encapsuler des molécules et se diviser sans aide. Mme Spustova présentera ses travaux, publiés en janvier, le mercredi 24 février lors de la 65e réunion annuelle de la Biophysical Society.

Il y a 3,8 milliards d'années, c'est à peu près la date à laquelle notre ancêtre unicellulaire est apparu. Il aurait précédé non seulement les organismes complexes de notre super-royaume, mais aussi les bactéries les plus élémentaires. La question de savoir si cette "protocellule" possédait des compartiments en forme de bulles reste un mystère. Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que ces bulles de lipides étaient un élément qui distinguait notre superroyaume des autres organismes, comme les bactéries. C'est pourquoi ils pensaient que ces compartiments avaient pu se former après l'apparition des bactéries. Mais des recherches récentes ont montré que les bactéries possèdent elles aussi des compartiments spécialisés, ce qui a amené l'équipe de recherche de Gözen à se demander si la protocellule qui a précédé les bactéries et nos ancêtres pouvait en posséder. Et si oui, comment auraient-ils pu se former ?

L'équipe de recherche a mélangé les lipides qui forment les compartiments cellulaires modernes, appelés phospholipides, avec de l'eau et a placé le mélange sur une surface de type minéral. Ils ont constaté que de grosses bulles se formaient spontanément et qu'à l'intérieur de ces bulles se trouvaient des bulles plus petites. Pour vérifier si ces compartiments pouvaient encapsuler de petites molécules, comme ils devraient le faire pour avoir des fonctions spécialisées, l'équipe a ajouté des colorants fluorescents. Ils ont observé que ces bulles étaient capables d'absorber et de retenir les colorants. Ils ont également observé des cas où les bulles se divisaient, laissant des bulles "filles" plus petites, ce qui est "un peu comme une simple division des premières cellules", explique Mme Spustova. Tout cela s'est produit sans machine moléculaire, comme celles que nous avons dans nos cellules, et sans apport d'énergie.

L'idée que cela ait pu se produire sur Terre il y a 3,8 milliards d'années n'est pas inconcevable. M. Gözen explique que l'eau aurait été abondante et que "la silice et l'aluminium, que nous avons utilisés dans notre étude, sont présents dans les roches naturelles". Les recherches montrent que les molécules de phospholipides pourraient avoir été synthétisées dans les premières conditions terrestres ou être arrivées sur Terre avec des météorites. Selon M. Gözen, "on pense que ces molécules ont atteint des concentrations suffisantes pour former des compartiments phospholipidiques". Il est donc possible que l'ancienne "protocellule" qui a précédé tous les organismes actuellement présents sur Terre ait eu tout ce qu'il fallait pour que des compartiments en forme de bulles se forment spontanément.

Auteur: Internet

Info: https://scitechdaily.com/ - BIOPHYSICAL SOCIETY FEBRUARY 24, 2021

[ microgoutte ] [ protobionte ] [ inorganique organique ]

 

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biologie évolutive

Une découverte incroyable : comment ces organismes simples ont ouvert la voie à l’évolution de la vie complexe

L’évolution de la vie multicellulaire, cette transition fascinante des organismes unicellulaires à des formes de vie plus complexes, a longtemps été un mystère pour les scientifiques. Comment des organismes indépendants, vivant seuls et se nourrissant seuls, ont-ils pu s’unir pour former des entités multicellulaires ? Une équipe de chercheurs du Laboratoire de biologie marine (MBL) pourrait bien avoir trouvé une pièce manquante à ce puzzle. Leur récente étude sur le comportement alimentaire des Stentors, des organismes unicellulaires, suggère que la dynamique des fluides, favorisant une alimentation coopérative, pourrait avoir été un moteur clé de l’évolution vers des formes de vie plus complexes.

La coopération alimentaire chez les Stentors : une découverte surprenante

Les Stentors sont des organismes unicellulaires géants, en forme de trompette, qui vivent principalement dans des étangs et des lacs. Ces organismes se nourrissent en créant des tourbillons d’eau avec des cils situés autour de leur bouche, ce qui leur permet d’aspirer de petites proies comme des bactéries. Ce qui rend l’étude de ces créatures particulièrement intéressante, c’est leur capacité à former des colonies, mais de manière temporaire. Dans un laboratoire, les Stentors ont rapidement formé des groupes non pas en se fixant les uns aux autres, mais en se plaçant côte à côte, leurs extrémités en trompette se balançant ensemble, parfois à distance.

Ce comportement a intrigué les scientifiques, car il ne s’agit pas simplement d’un regroupement passif. En mesurant les flux d’eau, ils ont alors découvert qu’en étant proches les uns des autres, les Stentors pouvaient absorber deux fois plus d’eau que lorsqu’ils se nourrissaient seuls. Cela leur permettait non seulement d’ingérer davantage de nourriture, mais aussi de capturer des proies plus rapides grâce à la puissance accrue de leurs tourbillons combinés. En quelque sorte, l’unité était plus forte que la somme de ses parties.

La dynamique des fluides et la formation des premières colonies

L’un des aspects les plus fascinants de cette découverte est la façon dont les Stentors semblaient changer de partenaires, se rapprochant d’un voisin, puis s’éloignant pour en rejoindre un autre, tout en augmentant le débit d’eau qu’ils pouvaient aspirer collectivement. C’est cette interaction entre eux qui semble avoir maximisé leurs ressources. Les chercheurs ont même appelé ce phénomène " elle m’aime, elle ne m’aime pas ", car les Stentors oscillent entre une coopération temporaire et une séparation.

Les scientifiques ont également observé que lorsque la nourriture se faisait plus rare, les Stentors se séparaient, retournant à une vie plus solitaire. Cela semble montrer une sorte de stratégie évolutive. En période de ressources abondantes, la collaboration est bénéfique, mais lorsque les ressources diminuent, la compétition individuelle prend le relais. Ce phénomène est en quelque sorte une forme de " retour à l’indépendance ", où chacun maximise ses chances de survie en s’éloignant des autres pour chercher sa propre nourriture.

Le lien avec l’origine de la multicellularité

À travers cette étude, les chercheurs ne s’intéressent pas seulement à un comportement particulier d’un organisme unicellulaire, mais aussi aux implications de cette dynamique pour l’histoire de la vie multicellulaire.

Le modèle de coopération observé chez les Stentors pourrait en effet illustrer une étape précoce de l’évolution de la multicellularité, bien avant que des organismes ne s’unissent de manière permanente pour former des structures complexes et durables. Cette coopération temporaire entre individus génétiquement distincts, survenue il y a environ 2,5 milliards d’années, suggère que la transition vers des formes multicellulaires plus avancées n’a pas été immédiate, mais plutôt un processus gradué, où les organismes se sont d’abord réunis pour maximiser leurs ressources avant d’évoluer vers des formes de vie multicellulaires stables et permanentes.

En d’autres termes, ce comportement de " vivre ensemble mais pas forcément pour toujours " pourrait avoir constitué une étape essentielle, où les organismes ont expérimenté les avantages de la coopération sans se fixer pour de bon.



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/. Brice Louvet 5 avril 2025

[ individu-collectif ] [ historique ] [ pré orthogonale ] [ somme des parties ] [ ensemble  séparé ] [ unité amplificatrice ] [ méta-moteur ] [ synergie ] [ alliances éphémères ] [ proto-multicellularité ] [ mémoire évolutive) ]

 

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Murphy

Loi du médiator :
Flo: 1 Si celui-ci tombe, il se cachera sous le meuble le plus proche si un meuble est à portée de chute.
Flo: 2 Si aucun meuble n'est à portée, il restera volontairement sur le sol là où ce dernier est de la même couleur que lui
Flo: Sur un tapis multicolore, il ira là où il est le mieux camouflé.
Flo: 3 S'il lui arrive de choir, il préfèrera les rainures et fentes en tous genres, où sa récupération est fort périlleuse
Flo: Jouer au-dessus d'un vieux parquet peut engager le pronostic vital.
Flo: 4 Si un médiator est reconnu comme : perdu par son propriétaire, il pourra s'amuser à réapparaître
Flo: Et ce dans les conditions les plus improbables possibles. Exemple : sous la douche pendant un lavage de cheveux.
Flo: 5 Si un médiator est prêté, il tentera de changer de propriétaire
Flo: Même sans le consentement de son nouveau proprio qui sera alors traité de voleur.
Flo: 6 Si le médiator est activement recherché, il se cachera dans un endroit humiliant
Flo: Comme sur un bureau, juste au-dessus de l'ampli ou dans la poche arrière d'un jean par exemple, dans l'unique but narguer son propriétaire qui a perdu beaucoup de temps en recherches.
Flo: 7 Si un médiator ressemble beaucoup à un ou plusieurs confrères, il en profitera pour partir
Flo: 8 Si son propriétaire s'excite un peu trop en jouant sur une acoustique, il en profitera pour lui échapper des mains... Et faire un tour dans la caisse, nécessitant alors une intervention fort ridicule du suscité propriétaire pour le récupérer.
Flo: 9 S'il est stocké dans un portefeuille, fait fréquent chez le joueur nomade, il laissera une marque éternelle de forme triangulaire dans le cuir
Flo: 10 Si un médicament prend son nom, il fera en sorte que ce dernier soit jugé dangereux et retiré du marché. Flo: J'ai trouvé les lois du médiator :
Flo: 1-Si celui-ci tombe, il se cachera sous le meuble le plus proche si un meuble est à portée de chute.
Flo: 2-Si aucun meuble n'est à portée, il restera volontairement sur le sol là où ce dernier est de la même couleur que lui
Flo: Sur un tapis multicolore par exemple, il ira là où il est le mieux camouflé.
Flo: 3-S'il lui arrive de choir, il préfèrera les rainures et fentes en tous genres, où sa récupération est fort périlleuse
Flo: Jouer au-dessus d'un vieux parquet peut engager le pronostic vital.
Flo: 4-Si un médiator est reconnu comme perdu par son propriétaire, il pourra s'amuser à réapparaître
Flo: Et ce dans les conditions les plus improbables possibles. Exemple : sous la douche pendant un lavage de cheveux.
Flo: 5-Si un médiator est prêté, il tentera de changer de propriétaire
Flo: Même sans le consentement de son nouveau proprio qui sera alors traité de voleur.
Flo: 6-Si le médiator est activement recherché, il se cachera dans un endroit humiliant
Flo: Comme sur un bureau, juste au-dessus de l'ampli ou dans la poche arrière d'un jean par exemple, dans l'unique but narguer son propriétaire qui a perdu beaucoup de temps en recherches.
Flo: 7-Si un médiator ressemble beaucoup à un ou plusieurs confrères, il en profitera pour partir
Flo: Passant alors inaperçu, ce qui donnera lieu à des phrases comme : - Putain, j'en avais 5 des comme ça, il m'en reste qu'un...
Flo: 8-Si son propriétaire s'excite un peu trop en jouant sur une acoustique, il en profitera pour lui échapper des mains
Flo: Et faire un tour dans la caisse, nécessitant alors une intervention fort ridicule du suscité propriétaire pour le récupérer.
Flo: 9-S'il est stocké dans un portefeuille, fait fréquent chez le joueur nomade, il laissera une marque éternelle de forme triangulaire dans le cuir
Flo: 10-Si un médicament prend son nom, il fera en sorte que ce dernier soit jugé dangereux et retiré du marché.

Auteur: Internet

Info:

[ guitare ] [ plectre ] [ humour ]

 

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fongus

Les champignons sont décidément étonnants : ils seraient capables de prendre des décisions !

Alors que la saison des champignons bat son plein, une nouvelle étude nous révèle les capacités insoupçonnées de ces micro-organismes. En plus de pouvoir communiquer via de vastes réseaux de mycélium, ils seraient capables de prendre des décisions. On hésiterait presque à les manger…

- Mémoire, communication, apprentissage et même résolution de problèmes, ils savent tout faire !

- Une capacité de décision et d’organisation spatiale

On sait à quel point les champignons sont des organismes étonnants. Présents dans toutes les niches écologiques, ils sont capables de coopérer et de communiquer par voie chimique pour se défendre ou conquérir de nouveaux milieux, mais également de tisser des liens étroits (symbiose) avec d'autres organismes, qu'ils s'agissent de végétaux, d'animaux, d'insectes ou d'autres micro-organismes, afin d'assurer leur propre survie. En bref, les champignons sont les rois de l'adaptation et nous sommes certainement encore loin d'avoir percé tous leurs mystères.

On pourrait presque parler d'intelligence. Et ce n'est pas la nouvelle étude qui vient d'être publiée dans la revue Fungal Ecology qui va nous dire le contraire. Des chercheurs de l'Université de Tohoku et du Collège de Nagaoka ont en effet conduit des expériences sur la capacité des champignons... à prendre des décisions ! Et leurs résultats sont bluffants.

(Photo : présents dans tous les milieux, sous différentes formes, les champignons possèdent des capacités insoupçonnées. )

Mémoire, communication, apprentissage et même résolution de problèmes, ils savent tout faire !

Vous seriez surpris de savoir ce dont sont capables les champignons ", explique Yu Fukasawa dans un communiqué de l’Université de Tohoku. " Ils possèdent de la mémoire, ils apprennent, et ils sont capables de prendre des décisions. Très franchement, les différences dans la façon dont ils résolvent les problèmes en comparaison des humains sont époustouflantes. " Une affirmation presque inquiétante qui nous plonge dans un univers de science-fiction. Mais non, tout ceci est bien réel.

Les chercheurs ont en effet mis les champignons au défi de trouver la façon la plus optimale de coloniser un espace. Pour cela, ils ont disposé en forme de cercle ou de croix une série de petits cubes de bois contenant du mycélium. Pour rappel, le mycélium représente la partie " germée " des spores. Il peut former de très vastes réseaux interconnectés au sein duquel l'information est partagée sous forme de signal chimique. Un peu à l'image des neurones dans nos cerveaux.

(Photo de développement d'une souche sur 116 jour. Les chercheurs ont observé la croissance du réseau de mycélium à partir de petits cubes en bois. Et le résultat est plutôt impressionnant !"

Une capacité de décision et d’organisation spatiale

Les scientifiques ont ensuite observé le comportement des champignons. Deux solutions étaient possibles : soit le mycélium se développait à partir de chaque morceau de bois, envahissant le milieu dans toutes les directions à partir de chacun de ces points, soit il se développait suivant une organisation spatiale plus complexe.

Et c'est bien cette deuxième option qui a été observée. Au lieu de croître dans tous les sens, le mycélium a en effet construit un réseau qui relie les cubes de bois les plus proches avant de partir coloniser le monde suivant des points précis. Par exemple, pour la configuration en cercle, aucun filament ne traverse le centre. Les chercheurs expliquent cette observation par l'hypothèse que les champignons ne verraient pour eux aucun intérêt à coloniser un espace restreint et déjà clos. En effet, le réseau de mycélium s'étend toujours vers l'extérieur du schéma défini par les cubes. Ces résultats étonnants mettent en évidence les capacités de ces micro-organismes à communiquer sur l'ensemble du réseau et à définir une stratégie de colonisation la plus optimale possible.

Pour les chercheurs, il est clair que notre compréhension du monde mycologique est encore excessivement parcellaire et que ces organismes, ni végétaux ni animaux, possèdent encore des ressources insoupçonnées. À méditer lors d'une sortie cueillette ! 

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/, 2024 morgane gillard, 2 nov 2024

[ explorateurs ] [ collaboratifs ]

 

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entendement

Les capacités cognitives des oiseaux sont étonnantes
Avoir une "cervelle d'oiseau" est en fait un compliment vu que la densité des neurones confère aux oiseaux un avantage intellectuel.
Des chercheurs ont découvert que les oiseaux chanteurs, les perroquets et d'autres espèces d'oiseaux peuvent avoir dans leur cerveau autant ou plus de neurones que les mammifères, y compris les primates.
Certains oiseaux excellent dans des tâches nécessitant une "pensée supérieure", comme planifier l'avenir, utiliser des outils, compter, et se reconnaître dans un miroir. Ces oiseaux peuvent accomplir ces tâches à un niveau égal voire supérieur à celui des primates en matière de résolution de problèmes, bien que leurs cerveaux soient beaucoup plus petits. Les scientifiques estimaient auparavant que le "câblage" du cerveau des oiseaux était complètement différent de celui des primates, mais cette idée a été réfutée il y a deux ans, par une étude du cerveau des pigeons.
Des scientifiques de l'université Charles à Prague et de la Vanderbilt University à Nashville, dans le Tennessee, pourraient avoir une réponse. Ils ont étudié 28 espèces d'oiseaux et découvert que les oiseaux chanteurs et les perroquets peuvent avoir dans leur cerveau autant ou plus de neurones que les mammifères (notamment dans le prosencéphale qui est lié à des activités plus complexes). Ces neurones plus petits, bien tassés et hautement connectés semblent conférer aux oiseaux des capacités cognitives qui dépasseraient largement les attentes et peut-être même les aptitudes de primates aux cerveaux de la même taille. En résumé, les chercheurs estiment que les cerveaux des oiseaux pourraient fournir une puissance cognitive bien plus élevée que les de mammifères, par unité de masse cervicale.
L'équipe de recherche a acheté ou capturé divers oiseaux (étourneaux, passereaux, choucas et perruches) afin d'en examiner les structures cérébrales. Une fois les cerveaux retirés, les scientifiques ont ciblé le pallium, une structure du cerveau des oiseaux comparable au cortex cérébral des mammifères. Chez les mammifères, des neurones plus grands permettent de connecter les régions cérébrales plus lointaines, mais au prix de la densité. Les oiseaux évitent ce compromis en gardant la plupart de leurs neurones plus près les uns des autres, et en développant un petit nombre de neurones plus grands pour traiter la communication à longue distance.
Le cerveau d'un ara n'est pas plus gros qu'une noix, mais il possède davantage de neurones dans le prosencéphale (utile pour un comportement) que le macaque dont le cerveau a la taille d'un citron. Le cerveau des cacatoès à crête jaune et des galagos pèsent environ 10 g, mais le cacatoès possède deux milliards de neurones, soit le double des galagos. Les perroquets, les oiseaux chanteurs et les corvidés (soit les corbeaux, les corneilles et les freux) présentaient la densité des neurones la plus élevée dans leur prosencéphale. De fait, la taille inférieure du cerveau est compensée par le nombre élevé de cellules cérébrales.
"On s'est longtemps étonné que les oiseaux soient remarquablement intelligents, malgré la petite taille de leur cerveau", commentait Pavel Nymec, l'un des membres de l'équipe de recherche. "Ils peuvent faire des choses que l'on pensait être réservées aux singes et aux autres mammifères. Il y avait un décalage entre la taille de leur cerveau et leurs capacités cognitives."
Ce n'est pas la première fois que l'intelligence inattendue des oiseaux surprend les chercheurs. En 2002, une équipe à l'université d'Oxford a été choquée de voir un corbeau de Nouvelle Calédonie plier un fil de fer pour l'utiliser comme appât. D'autres oiseaux ont fait preuve de capacités très sophistiquées, comme les perroquets gris d'Afrique qui savent compter et les pies qui reconnaissent leur reflet dans un miroir.
Il est prévu d'analyser les cerveaux d'encore plus d'oiseaux, dont les pigeons, les oiseaux aquatiques et les poules pour en étudier les connexions des cerveaux. "Nous aimerions voir si les neurones aviaires présentent un nombre de connexions similaires à celles des primates, mais cela s'inscrira dans un plus grand projet à venir", fut la conclusion.

Auteur: Internet

Info: Proceedings of the National Academy of Sciences, juin 2016

[ homme-animal ] [ sciences ]

 

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sciences

Les ordinateurs peuvent-ils être créatifs? Le projet WHIM ("What-if Machine"), financé par l'UE, génère non seulement des scénarios fictifs mais évalue également leur potentiel attractif et d'utilisation. Il représente une avancée majeure dans le domaine de la créativité informatique. La science ignore bien souvent le monde du fantastique, mais les choses changent avec le projet WHIM qui porte bien son nom (en anglais, "whim" signifie fantaisie). Ce projet ambitieux élabore un système logiciel capable d'inventer et d'évaluer des idées imaginaires. "WHIM est un antidote à l'intelligence artificielle traditionnelle, qui est obsédée par la réalité", déclare Simon Colton, coordinateur du projet et professeur en créativité informatique au Goldsmiths College, à l'université de Londres. "Nous faisons partie des premiers à appliquer l'intelligence artificielle à la fiction". L'acronyme du projet signifie What-If Machine. C'est également le nom du premier logiciel de conception de fictions au monde, par un processus d'idéation (processus créatif de production, de développement et de communication de nouvelles idées) développé dans le cadre du projet. Le logiciel génère des mini-récits fictifs en utilisant des techniques de traitement du langage et une base de données des faits trouvés sur le web (qui sert de référentiel de faits "réels"). Le logiciel intervertit ou déforme ensuite les faits pour créer des scripts hypothétiques. Le résultat est souvent absurde: "Que se passerait-il si une femme se réveillait dans une allée après avoir été transformée en chat, mais tout en étant toujours capable de faire du vélo ?" Les ordinateurs peuvent-ils juger la créativité ? WHIM est bien plus qu'une simple machine génératrice d'idées. Le logiciel cherche également à évaluer le potentiel d'utilisation ou la qualité des idées générées. En effet, ces dernières sont destinées à un usage par le public, et les impressions du public ont été sondées avec des expériences participatives (crowdsourcing). Par exemple, les personnes interrogées ont fait part de leurs impressions générales, précisant également aux chercheurs du projet WHIM si les scripts imaginaires produits étaient, selon elles, innovants et avaient un bon potentiel narratif. Au moyen de techniques d'apprentissage automatique, conçues par des chercheurs de l'institut Jozef Stefan de Ljubljana, le système acquiert progressivement une compréhension plus précise des préférences du public. "On pourrait dire que la fiction est subjective, mais il existe des schémas communs", déclare le professeur Colton. "Si 99 % du public pense qu'un humoriste est amusant, alors nous pourrions dire que l'humoriste est amusant, au moins selon la perception de la majorité". Ce n'est que le début Générer des mini-récits fictifs ne constitue qu'un aspect du projet. Des chercheurs de l'Universidad Complutense Madrid transforment les mini-récits en scripts narratifs complets, qui pourraient mieux convenir pour l'intrigue d'un film par exemple. Parallèlement, des chercheurs de l'University College Dublin tentent d'entraîner les ordinateurs à produire des idées et paradoxes métaphoriques en inversant et opposant des stéréotypes trouvés sur le web, tandis que des chercheurs de l'Université de Cambridge explorent l'ensemble du web à des fins de création d'idées. Tous ces travaux devraient engendrer de meilleures idées imaginaires plus complètes. Plus qu'une simple fantaisie Bien que les idées imaginaires générées puissent être fantaisistes, WHIM s'appuie sur un processus scientifique solide. Il fait partie du domaine émergent de la créativité informatique, une matière interdisciplinaire fascinante située à l'intersection de l'intelligence artificielle, la psychologie cognitive, la philosophie et les arts. WHIM peut avoir des applications dans plusieurs domaines. Une des initiatives envisage de transformer les récits en jeux vidéo. Une autre initiative majeure implique la conception informatique d'une production de théâtre musicale: le scénario, le décor et la musique. Le processus complet est en cours de filmage pour un documentaire. WHIM pourrait également s'appliquer à des domaines non artistiques. Par exemple, il pourrait être utilisé par des modérateurs lors de conférences scientifiques pour sonder les participants en leur posant des questions destinées à explorer différentes hypothèses ou cas de figure. L'UE a accordé 1,7 million d'euros de financement au projet WHIM, actif d'octobre 2013 à septembre 2016.

Auteur: Internet

Info:

[ homme-machine ] [ informatique ] [ créativité ]

 

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