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adultère

Il est clair que Breuer aime sa patiente. Nous n’en voulons pour preuve la plus évidente que ce qui, en pareil cas, en est l’issue bien bourgeoise, le retour à une ferveur conjugale ranimée, le voyage à Venise d’urgence, avec même pour résultat le fruit d’une petite fille nouvelle s’ajoutant à la famille, dont assez tristement Jones nous indique que la fin, bien des années après, devait se confondre avec l’irruption catastrophique des nazis à Vienne.

Il n’y a pas à ironiser sur ces sortes d’accidents, si ce n’est, bien sûr, pour ce qu’ils peuvent présenter de typique par rapport à un certain style propre aux relations dites bourgeoises avec l’amour. Ils révèlent le besoin, la nécessité, d’un réveil à l’endroit de cette incurie du cœur qui s’harmonise si bien avec le type d’abnégation où s’inscrit le devoir bourgeois.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 17

[ l'autre ] [ l'une ] [ détour sentimental ] [ retour au bercail ]

 

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complexe d'Oedipe

La réflexion de Totem et tabou tourne autour de la fonction de l’objet phobique, et c’est elle qui le met sur la voie de la fonction du Père. Celle-ci constitue en effet un point tournant entre la préservation du désir, sa toute-puissance – et non pas, comme on l’écrit non sans inconvénient dans telle tradition analytique, la toute-puissance de la pensée – et le principe corrélatif d’un interdit, portant mise à l’écart de ce désir. […]

Ce que nous enseigne Totem et tabou, c’est que le Père n’interdit le désir avec efficace que parce qu’il est mort, et, ajouterai-je, parce qu’il ne le sait pas lui-même – entendez, qu’il est mort. Tel est le mythe que Freud propose à l’homme moderne, en tant que l’homme moderne est celui pour qui Dieu est mort – entendons, que lui croit le savoir. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 35-36

[ castration ] [ nom-du-père ] [ résumé ] [ interprétation ]

 

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concept psychanalytique

Très tôt ce matin, tandis que je réfléchissais à ce j'allais vous dire, je voyais le jour se lever sur Baltimore et c'était un moment très intéressant car il ne faisait pas encore tout à fait jour, une enseigne au néon m'indiquait toutes les minutes que l'heure avait changé et évidemment la circulation automobile était déjà importante. Et je me suis fait la remarque que tout ce que je voyais, oui, tout à l'exception de quelques arbres au loin, était le résultat de pensées, de pensées toujours actives dans lesquelles le rôle des sujets n'était pas si évident que cela. En tout cas, ce qu'on appelle le dasein pour tenter de définir le sujet, était bien là dans ce spectateur plutôt intermittent ou évanescent. La meilleure image que je puisse donner de ce qu'est pour moi l'inconscient, c'est Baltimore, au petit matin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Baltimore, 1966

[ exemple ] [ illustration ] [ structuration ]

 

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vocabulaire

Je vous parlais tout à l’heure d’émoi, et ici j’en profite pour vous arrêter, et proprement sur l’usage intempestif qui est fait de ce mot dans la traduction courante, en français, de Triebregung, d’émoi pulsionnel. Pourquoi avoir choisi si mal ce mot ? Pourquoi ne pas s’être souvenu qu’émoi n’a rien à voir, à faire avec l’émotion, ni l’émouvoir ?

L’émoi est un mot français qui est lié à un très vieux verbe émoyer ou esmayer qui veut proprement dire faire perdre à quelqu’un, j’allais dire ses moyens si en français ce n’était pas un jeu de mot, mais c’est bien de la puissance qu’il s’agit, car "esmayer" se rattache au vieux gothique "magnan", mögen en allemand moderne. Un émoi, comme chacun sait, est quelque chose qui s’inscrit dans l’ordre de vos rapports de puissances et nommément ce qui vous les fait perdre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ étymologie ] [ différence ] [ signification ]

 

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concept psychanalytique

La question que je pose n’est pas celle du "contre-transfert". Ce qu’on a mis sous la rubrique du "contre-transfert" est une espèce de vaste fourre-tout d’expériences qui comporte ou qui semblerait comporter, à peu près tout ce que nous sommes capables d’éprouver dans notre métier. C’est vraiment rendre la notion désormais tout à fait inutilisable de prendre les choses ainsi, car il est clair que c’est faire entrer toutes sortes d’impuretés dans la situation : il est clair que nous sommes hommes, et comme tels affectés de mille façons par la présence du malade. Et cela pose le problème même de ce qu’il s’agit de faire dans un cas défini par ses coordonnées toutes particulières. Mettre tout cela sous le registre du contre-transfert, l’ajouter à ce qui doit être considéré essentiellement comme notre participation au transfert, c’est rendre vraiment la suite des choses impossible.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 24 mai 1961

[ critique ] [ indéfinition ]

 
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conscience collective

[...] quand un type écrit une belle connerie, ce n’est pas parce que personne ne l’a lue qu’elle ne poursuit pas ses effets. Car, sans l’avoir lue, tout le monde la répète. Il y a comme ça des bêtises véhiculées qui jouent sur des mélanges de plans auxquels les gens ne prennent pas garde. Ainsi, la première théorie analytique de la constitution du réel [dans la psychanalyse] est imprégnée des idées dominantes à l’époque, qui s’expriment dans des termes plus ou moins mythiques, sur les étapes de l’évolution de l’esprit humain. L’idée traîne partout, chez Jung aussi, que l’esprit humain aurait fait dans les tout derniers temps des progrès décisifs, et qu’auparavant, on en était encore à une confusion pré-logique – comme s’il n’était pas clair qu’il n’y a aucune différence structurale entre la pensée de M. Aristote et celle de quelques autres.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 202-203

[ représentations du monde ] [ modes ] [ formacja ]

 

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axiome

Si l’émergence de la science telle que nous l’avons constituée avec la ténacité, l’obstination et l’audace qui en caractérisent le développement, s’est produite à l’intérieur de cette tradition [judéo-chrétienne], c’est bien parce qu’elle a posé un principe unique à la base, non seulement de l’univers, mais de la loi. Ce n’est pas simplement l’univers qui a été créé ex nihilo, mais aussi la loi – c’est là que joue tout le débat d’un certain rationalisme et d’un certain volontarisme, qui a tourmenté, tourmente encore les théologiens. Le critère du bien et du mal relèvera-t-il de ce qu’on pourrait appeler le caprice de Dieu ?

C’est la radicalité de la pensée judéo-chrétienne sur ce point qui a permis ce pas décisif, pour lequel l’expression d’acte de foi n’est pas déplacée, qui consiste à poser qu’il y a quelque chose qui est absolument non trompeur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 108-109

[ continuité ] [ confiance ] [ assurance ] [ ordre ]

 
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psychanalyse

L’éthique freudienne est là pour autant qu’elle nous montre qu’une des phases de la fonction de l’éthique [...] est en quelque sorte ce par quoi l’éthique nous rend inaccessible cette Chose qui l’est d’ores et déjà. J’essaie aujourd’hui de vous montrer, sur la voie d’une esthétique freudienne au sens le plus large du terme esthétique, c’est-à-dire l’analyse de toute économie à proprement parler des signifiants, que l’esthétique freudienne nous la montre - cette Chose - inaccessible.

Et c’est bien là quelque chose qui est tout à fait essentiel à mettre au départ du problème pour essayer d’en articuler les conséquences. C’est dans ces conséquences, en particulier, que se situe le problème de l’idéalisation. Ce quelque chose que vous avez vu s’ébaucher la dernière fois autour de la sublimation de la morale courtoise, c’est quoi ?

Le surgissement du type idéal !

Auteur: Lacan Jacques

Info: 2 mars 1960

[ inconscient ] [ représentation ]

 

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fiction

Le mythe étant précisément ce qui peut être défini comme donnant une formule discursive à ce quelque chose qui ne peut pas être transmis dans la définition de la vérité, puisque la définition de la vérité ne peut que s’appuyer sur elle-même, et que c’est en tant que la parole progresse par elle-même - et par exemple dans le domaine de la vérité - qu’elle la constitue.

Elle ne peut pas se saisir, ni saisir ce mouvement d’accès à la vérité comme une vérité objective, elle ne peut que l’exprimer d’une façon mythique, et c’est bien en ce sens qu’on peut dire que, jusqu’à un certain point, ce en quoi se concrétise la parole intersubjective fondamentale, tel qu’il a été manifesté dans la doctrine analytique : le complexe d’Œdipe a, à l’intérieur même de la théorie analytique, une valeur de mythe. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le mythe individuel du névrosé

[ psychanalyse ] [ impossible ]

 

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arrachement sémantique

Si on croit que "table", ça veut dire table, on ne peut plus parler, c’est très simple. Il y a un usage du mot table qui s’applique à tout autre chose qu’à cette planche avec quatre pieds, et c’est ça qui est essentiel. Il n’y a pas un seul mot de la langue qui échappe à cette règle que, ce qu’il a l’air d’indiquer, c’est justement ça dont il convient de se détacher pour comprendre ce que c’est que l’usage de la langue. Ce qui est frappant, c’est que ce qui fait sens dans un mot, c’est justement étroitement lié, on peut démontrer la connexion de ce qui fait sens, avec ce fait caractéristique du langage qu’il n’est jamais un décalque des choses. C’est en cela qu’il fait sens. Si table a un sens c’est justement de ne jamais désigner purement et simplement la table.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Discours à Tokyo, 1971

[ signifiant-signifié ] [ écart ]

 
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