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phallus

En d’autres termes, il est exigé un symbole général de cette marge qui me sépare toujours de mon désir, et qui fait que mon désir est toujours marqué de l’altération qu’il subit de par l’entrée dans le signifiant. Il y a un symbole général de cette marge, de ce manque fondamental nécessaire à introduire mon désir dans le signifiant, à en faire le désir auquel j’ai affaire dans la dialectique analytique. [...]

Le fait est que le désir, quel qu’il soit, a dans le sujet cette référence phallique. C’est le désir du sujet, sans doute, mais en tant que le sujet lui-même a reçu sa signification, il doit tenir son pouvoir de sujet d’un signe, et ce signe, il ne l’obtient qu’à se mutiler de quelque chose par le manque duquel tout sera à valoir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, page 273

[ défini ] [ incomplétude ]

 

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personnel-impersonnel

Je pense avoir assez fait aujourd’hui, en disant que c’est autour de cela que concrètement, dans l’analyse ou hors de l’analyse, peut et doit se faire la division entre : 

– une perspective sur l’amour qui, elle, en quelque sorte, noie, dérive, masque, élide, sublime tout le concret de l’expérience, cette fameuse montée vers un "Bien suprême" dont on est étonné que nous puissions encore, nous, dans l’analyse, garder de vagues reflets à quatre sous, sous le nom d’oblativité, cette sorte d’"aimer en Dieu", si je peux dire, qui serait au fond de toute relation amoureuse, 

– ou si, comme l’expérience le démontre, tout tourne autour de ce privilège, de ce point unique et constitué quelque part par ce que nous ne trouvons que dans un être, quand nous aimons vraiment. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 1er février 1961

[ notion fantasmée ] [ incarné ] [ cause du désir ] [ idéalisation ] [ distinction ]

 

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sublimation

Prenez une daphnie. Ça ressemble à une minuscule crevette, mais en beaucoup plus simple. Ça se trouve dans tous les cours d’eau. Dans je ne sais quoi dont on peut dire qu’il lui sert d’organe auditif, mais en même temps vestibulaire, c’est-à-dire équilibratoire, la daphnie a ce qu’on appelle un otolithe*. […] Cela devient très amusant si, à la place de l’otolithe, vous mettez un petit bout de fer, et qu’après vous jouez avec des aimants autour. Ça la fait jouir, on ne peut que le présumer aux attitudes diversement extraordinaires qu’elle prend. C’est tout à fait un homme dans sa vie morale.
L’objet a joue ce rôle par rapport à la vacuole**. Autrement dit, il est ce qui chatouille das Ding par l’intérieur. Voilà. C’est ce qui fait le mérite essentiel de tout ce qu’on appelle oeuvre d’art.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire XVI, l'un autre à l'autre. Leçon XIV. *Concrétion minérale de l'oreille interne, qui sert à l'équilibration **Renvoie à à La Chose, au trou autour duquel danse le désir.

[ culture ] [ dérision ] [ humilité ] [ égocentrisme ]

 

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imprégnation symbolique

J’ai trouvé à votre usage une très curieuse ordonnance de 1277. A ces époques de ténèbres et de foi, on était forcé de réprimander les gens qui, sur les bancs de l’école, en Sorbonne et ailleurs, blasphémaient ouvertement pendant la messe le nom de Jésus et de Marie. Vous ne faites plus ça – cela ne vous viendrait plus à l’idée de blasphémer les noms de Jésus et de Marie. J’ai connu quant à moi des gens fort surréalistes qui se seraient fait pendre plutôt que de publier un poème blasphématoire contre la Vierge, parce qu’ils pensaient qu’il pourrait quand même leur en arriver quelque chose.
Les punitions les plus sévères étaient édictées contre ceux qui jouaient aux dés sur l’autel pendant le saint-sacrifice. Ces choses me semblent suggérer l’existence d’une dimension d’efficace qui manque singulièrement à notre époque.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 256-257

[ intégration croissante ] [ politiquement correct ] [ rapport à la loi ]

 

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déséquilibre

Mais l'enfant ne s'endort pas toujours ainsi dans le sein de l'être, surtout si l'Autre qui a aussi bien ses idées sur ses besoins, s'en mêle, et à la place de ce qu'il n'a pas, le gave de la bouillie étouffante de ce qu'il a, c'est-à-dire confond ses soins avec le don de son amour.
C'est l'enfant que l'on nourrit avec le plus d'amour qui refuse la nourriture et joue de son refus comme d'un désir (anorexie mentale). Confins où l'on saisit comme nulle part que la haine rend la monnaie de l'amour, mais où c'est l'ignorance qui n'est pas pardonnée.
En fin de compte, l'enfant en refusant de satisfaire à la demande de la mère, n'exige-t-il pas que la mère ait un désir en dehors de lui, parce que c'est là la voie qui lui manque vers le désir?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "La direction de la cure"

[ angoisse ] [ excès ] [ maman-enfant ]

 

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énonciation

Il se produit comme ça dans plusieurs places une sorte de petit tourbillon, une manière de dire qui est ce que j’appelle, moi, le style. Je n’ai pas de "conception du monde", mais j’ai un style, un style qui, naturellement, n’est pas tout à fait facile, mais c’est là tout le problème. Qu’est-ce que c’est qu’un style ? Qu’est-ce que c’est qu’une chose ? Qu’est-ce que c’est que la façon dont un style se situe, se caractérise ? Moi, au temps où je parlais seulement avec des camarades, ce qui était, le plus naturel, c’était de dire "ce n’est pas tout à fait ça" et si ce que j’ai écrit après l’avoir dit, si ce que j’ai écrit, d’élaborer ce que j’ai dit, a un cachet, c’est de marquer que j’essaie de serrer au plus près ce qui est "tout à fait ça".

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférences et entretiens dans des universités nord-américaines. Scilicet n° 6/7, 1975, pp. 42-45

[ autocritique ] [ recherche ] [ désir ]

 

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adultère

Il est clair que Breuer aime sa patiente. Nous n’en voulons pour preuve la plus évidente que ce qui, en pareil cas, en est l’issue bien bourgeoise, le retour à une ferveur conjugale ranimée, le voyage à Venise d’urgence, avec même pour résultat le fruit d’une petite fille nouvelle s’ajoutant à la famille, dont assez tristement Jones nous indique que la fin, bien des années après, devait se confondre avec l’irruption catastrophique des nazis à Vienne.

Il n’y a pas à ironiser sur ces sortes d’accidents, si ce n’est, bien sûr, pour ce qu’ils peuvent présenter de typique par rapport à un certain style propre aux relations dites bourgeoises avec l’amour. Ils révèlent le besoin, la nécessité, d’un réveil à l’endroit de cette incurie du cœur qui s’harmonise si bien avec le type d’abnégation où s’inscrit le devoir bourgeois.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 17

[ l'autre ] [ l'une ] [ détour sentimental ] [ retour au bercail ]

 

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complexe d'Oedipe

La réflexion de Totem et tabou tourne autour de la fonction de l’objet phobique, et c’est elle qui le met sur la voie de la fonction du Père. Celle-ci constitue en effet un point tournant entre la préservation du désir, sa toute-puissance – et non pas, comme on l’écrit non sans inconvénient dans telle tradition analytique, la toute-puissance de la pensée – et le principe corrélatif d’un interdit, portant mise à l’écart de ce désir. […]

Ce que nous enseigne Totem et tabou, c’est que le Père n’interdit le désir avec efficace que parce qu’il est mort, et, ajouterai-je, parce qu’il ne le sait pas lui-même – entendez, qu’il est mort. Tel est le mythe que Freud propose à l’homme moderne, en tant que l’homme moderne est celui pour qui Dieu est mort – entendons, que lui croit le savoir. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 35-36

[ castration ] [ nom-du-père ] [ résumé ] [ interprétation ]

 

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concept psychanalytique

Très tôt ce matin, tandis que je réfléchissais à ce j'allais vous dire, je voyais le jour se lever sur Baltimore et c'était un moment très intéressant car il ne faisait pas encore tout à fait jour, une enseigne au néon m'indiquait toutes les minutes que l'heure avait changé et évidemment la circulation automobile était déjà importante. Et je me suis fait la remarque que tout ce que je voyais, oui, tout à l'exception de quelques arbres au loin, était le résultat de pensées, de pensées toujours actives dans lesquelles le rôle des sujets n'était pas si évident que cela. En tout cas, ce qu'on appelle le dasein pour tenter de définir le sujet, était bien là dans ce spectateur plutôt intermittent ou évanescent. La meilleure image que je puisse donner de ce qu'est pour moi l'inconscient, c'est Baltimore, au petit matin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Baltimore, 1966

[ exemple ] [ illustration ] [ structuration ]

 

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vocabulaire

Je vous parlais tout à l’heure d’émoi, et ici j’en profite pour vous arrêter, et proprement sur l’usage intempestif qui est fait de ce mot dans la traduction courante, en français, de Triebregung, d’émoi pulsionnel. Pourquoi avoir choisi si mal ce mot ? Pourquoi ne pas s’être souvenu qu’émoi n’a rien à voir, à faire avec l’émotion, ni l’émouvoir ?

L’émoi est un mot français qui est lié à un très vieux verbe émoyer ou esmayer qui veut proprement dire faire perdre à quelqu’un, j’allais dire ses moyens si en français ce n’était pas un jeu de mot, mais c’est bien de la puissance qu’il s’agit, car "esmayer" se rattache au vieux gothique "magnan", mögen en allemand moderne. Un émoi, comme chacun sait, est quelque chose qui s’inscrit dans l’ordre de vos rapports de puissances et nommément ce qui vous les fait perdre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ étymologie ] [ différence ] [ signification ]

 

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