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écrivain

Car j’ai pris beaucoup d’intérêt, un intérêt enraciné dans une séduction véritable, à telle reconstruction que Sartre fait dans l’Être et le Néant du vécu du sado-masochisme. C’est extrêmement instructif, car c’est le développement même de ce qu’imagine celui qui n’a pas la structure perverse pour prendre appui sur le fantasme pervers, s’en délecter pour en justifier son propre désir, au point précis où ce désir est floué. En quoi quelque chose de clinique est atteint, mais sûrement pas la structure perverse elle-même. Il y faut l’expérience clinique, dont le manque ici fait la preuve de ce qui n’est pas accessible à la reconstitution : à la reconstitution subjective précisément, en rendant tangible la distorsion qui est inhérente à l’intuition et que seule peut réduire la référence à la structure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Pierre Daix du 26 novembre 1966 publié dans Les Lettres Françaises n° 1159 du 1er au 7 décembre 1966

[ imaginaire ] [ critique ]

 

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pensée en élaboration

L’œuvre de Freud est pleine de ces pierres d’attente, et cela me réjouit. Chaque fois qu’on prend un article de Freud, non seulement ce n’est jamais ce qu’on attendait, mais ce n’est jamais que très simple, admirablement clair. Et pourtant, il n’en est pas un qui ne soit nourri de ces énigmes que sont les pierres d’attente. On peut dire qu’il n’y a que lui qui, de son vivant, ait amené les concepts originaux nécessaires à attaquer et ordonner le champ nouveau qu’il découvrait. Ces concepts, il les amène chacun avec un monde de questions. Ce qu’il y a de bien dans Freud, c’est qu’il ne nous les dissimule pas, ces questions. Chacun de ses textes est un texte problématique, de telle sorte que lire Freud, c’est rouvrir les questions.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 168

[ retour après-coup ] [ éloge ] [ étonnement ]

 

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nature humaine

Je m’étonne que personne [...] n’ait jamais su bien traduire le mé phunaï que profère alors le chœur [qui accompagne les derniers pas d’Œdipe vers le petit bois de Colone]. On le réduit à la valeur d’un vers qui dit qu’il vaut mieux n’être pas né, alors que le sens est tout à fait clair – la seule façon d’en finir, ce serait de n’être pas né tel. C’est le sens même qui accompagne le geste du vieux Freud, au moment où il repousse de la main tout souhait que sa vie se prolonge.

Il est vrai que lui-même, quelque part dans son travail sur le Witz [...] nous indique une réponse. Mieux vaudrait n’être pas né – malheureusement, ça n’arrive qu’une fois sur 200 000. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 387

[ péché originel ] [ traduction ] [ anti-progressisme ]

 
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amour

Les croyants s’imaginent pouvoir aimer Dieu parce que Dieu est censé détenir une plénitude totale, un comble d’être. Mais si cette reconnaissance à l’endroit d’un dieu qui serait tout est seulement pensable, c’est qu’au fond de toute croyance, il y a tout de même ce quelque chose qui reste là – cet être qui est censé être pensé comme un tout, il lui manque sans aucun doute le principal dans l’être, c’est-à-dire l’existence. Au fond de toute croyance au dieu comme parfaitement et totalement munificent, il y a la notion de ce je ne sais quoi qui lui manque toujours, et qui fait que l’on peut tout de même toujours supposer qu’il n’existe pas. Il n’y a aucune autre raison d’aimer Dieu, si ce n’est que peut-être il n’existe pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 194-195

[ incomplétude ] [ désir ]

 

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grand autre

Disons que le religieux laisse à Dieu la charge de la cause, mais qu’il coupe là son propre accès à la vérité. Aussi est-il amené à remettre à Dieu la cause de son désir, ce qui est proprement l’objet du sacrifice. Sa demande est soumise au désir supposé d’un Dieu qu’il faut dès lors séduire. Le jeu de l’amour entre par là. Le religieux installe ainsi la vérité en un statut de culpabilité. Il en résulte une méfiance à l’endroit du savoir, d’autant plus sensible dans les Pères de l’Eglise, qu’ils se démontrent plus dominants en matière de raison. La vérité y est renvoyée à des fins qu’on appelle eschatologiques, c’est-à-dire qu’elle n’apparaît que comme cause finale, au sens où elle est reportée à un jugement de fin du monde. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Ecrits", pages 872-873

[ relégation ] [ transfert ] [ psychanalyse ]

 

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post-nihilisme

La vie, c’est cela – un détour, un détour obstiné, par lui-même transitoire et caduc, et dépourvu de signification. Pourquoi, en ce point de ses manifestations qui s’appelle l’homme, quelque chose se produit-il, qui insiste à travers cette vie, et qui s’appelle un sens ? Nous l’appelons humain, mais est-ce si sûr ? Est-il si humain que cela, ce sens ? Un sens est un ordre, c’est-à-dire un surgissement. Un sens est un ordre qui surgit. Une vie insiste pour y entrer, mais il exprime quelque chose peut-être de tout à fait au-delà de cette vie, puisque quand nous allons à la racine de cette vie, et derrière le drame du passage à l’existence, nous ne trouvons rien d’autre que la vie conjointe à la mort. C’est là que nous porte la dialectique freudienne.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 271

[ erreur catégorielle ] [ énigme ] [ existence ]

 
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culpabilité

Comment ce système du signifiant sans lequel il n’y a nulle incarnation possible, ni de la vérité, ni de la justice, comment ce logos littéral peut-il avoir prise sur un animal qui n’en a que faire, et qui n’en a cure ? – car cela n’intéresse à aucun degré ses besoins. C’est pourtant cela même qui fait la souffrance névrotique. 

L’homme est effectivement possédé par le discours de la loi, et c’est avec lui qu’il se châtie, au nom de cette dette symbolique qu’il ne cesse de payer toujours davantage dans sa névrose.

Comment cette prise peut-elle s’établir, comment l’homme entre-t-il dans cette loi, qui lui est étrangère, avec laquelle il n’a rien à faire comme animal ? C’est pour l’expliquer que Freud construit le mythe du meurtre du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 385

[ vérité ] [ dimension métaphysique ] [ psychanalyse ]

 
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piège

C'est du même ordre, la moisissure sur le mur et l'écriture, ça devrait intéresser ici un certain nombre de personnes qui, il n'y a pas très longtemps - ça commence à vieillir -, se sont beaucoup occupées d'écrire des lettres d'amour sur les murs.

C'était un vachement beau temps...

On déduisait que les murs avaient la parole. [...]

Je voudrais simplement faire remarquer qu'il vaudrait beaucoup mieux qu'il n'y ait jamais rien eu d'écrit sur les murs.

Ce qui est déjà écrit, il faudrait même l'en retirer.

Liberté, égalité, fraternité, par exemple, c'est indécent.

Défense de fumer, c'est pas possible, d'autant que tout le monde fume, il y a là une erreur de tactique.

Je l'ai dit tout à l'heure pour la lettre d'amour, tout ce qui s'écrit renforce le mur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre XIX"

[ aliénation ] [ imaginaire ] [ performatif ]

 

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néoténie

Le rapport de l’homme - enfin ce qu’on appelle de ce nom - avec son corps, s’il y a quelque chose qui souligne bien qu’il est imaginaire, c’est la portée qu’y prend l’image, et au départ j’ai bien souligné ceci, c’est qu’il fallait pour ça quand même une raison dans le réel, et que la prématuration de Bolk... c’est pas de moi, c’est de Bolk, moi j’ai jamais cherché à être original, j’ai cherché à être logicien ...c’est qu’il n’y a que la prématuration qui l’explique cette préférence pour l’image, qui vient de ce qu’il anticipe sa maturation corporelle, avec tout ce que ça comporte bien sûr, à savoir qu’il ne peut pas voir un de ses semblables sans penser que ce semblable prend sa place, donc naturellement qu’il le vomit. Ouais...

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ conséquences ] [ explication ]

 

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parole

Le père symbolique, c’est le nom du père. C’est l’élément médiateur essentiel du monde symbolique et de sa structuration. Il est nécessaire à ce sevrage, plus essentiel que le sevrage primitif, par quoi l’enfant sort de son pur et simple couplage avec la toute-puissance maternelle. Le nom du père est essentiel à toute articulation de langage humain, et c’est la raison pour laquelle l’Ecclésiaste dit – L’insensé a dit dans son cœur : il n’y a pas de Dieu.

Pourquoi le dit-il en son cœur ? Parce qu’il ne peut le dire en sa bouche. D’autre part, il est à proprement parler insensé de dire dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, tout simplement parce qu’il est insensé de dire une chose qui est contradictoire avec l’articulation même du langage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 509

[ structure grammaticale ] [ paternité ] [ erreur logique ] [ concept psychanalytique ] [ défini ] [ complexe d'Œdipe ]

 
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