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masque

J'ai deux, trois, quatre amis; eh bien, je suis contraint d'être un homme différent avec chacun d'eux, ou plutôt de montrer à chacun la face qu'il comprend. C'est une des plus grandes misères que de ne pouvoir jamais être connu et senti tout entier par un même homme, et quand j'y pense, je crois que c'est la souveraine plaie de la vie.

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal : Tome 1. 1823-1850

[ adaptation ] [ apparence ] [ dissimulation ] [ rapports humains ]

 

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solitude

Je me disais qu'une triste chose de notre condition misérable, était l'obligation d'être sans cesse vis-à-vis de soi-même. C'est ce qui rend si douce la société des gens aimables : ils vous font croire un instant qu'ils sont un peu vous ; mais vous retombez bien vite dans votre triste unité. Quoi ! l'ami le plus chéri, la femme la plus aimée et le méritant ne prendront jamais sur eux une partie du poids ? Oui, quelques instants seulement. Mais ils ont le manteau de plomb à traîner.

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal 1822-1863, Plon 1980 25 janvier 1824, p.48

[ condition humaine ]

 

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création

Il est en train de peindre les scènes du massacre de Scïo, il a esquissé la femme traînée par le cheval qui occupe le centre de cette admirable composition. Il montre son travail à quelques amis, à quelques parents : vous vous figurez comme on le juge ; mais après leur départ, il se soulage et note sur son Journal cette exclamation indignée : " Comment ! il faut que je lutte avec la fortune et la paresse qui m'est naturelle ! il faut qu'avec de l'enthousiasme, je gagne du pain, et des bougres comme ceux-là viendront jusque dans ma tanière, glacer mes inspirations dans leur germe, et me mesurer avec leurs lunettes! "

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal

[ sensibilité ] [ critiques ]

 

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flemme

Chez la plupart des hommes, l'intelligence est un terrain qui demeure en friche presque toute la vie. On a droit de s'étonner, en voyant la multitude de gens stupides ou au moins médiocres, qui ne semblent vivre que pour végéter, que Dieu ait donné à ses créatures la raison, la faculté d'imaginer, de comparer, de combiner, etc., pour produire si peu de fruits. La paresse, l'ignorance, la situation où le hasard les jette, changent presque tous les hommes en instruments passifs des circonstances. Nous ne connaissons jamais ce que nous pouvons obtenir de nous-mêmes. La paresse est sans doute le plus grand ennemi du développement de nos facultés. Le Connais-toi toi-même serait donc l'axiome fondamental de toute société, où chacun de ses membres ferait exactement son rôle et le remplirait dans toute son étendue.

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal 1822-1863, Plon 1980 9 juin 1847 p.158

[ feignants ]

 

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