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création
Dessiner une rose, la colorier, tenter de la reproduire, c'est mettre en déroute la tristesse, qui s'éloigne dès que s'établit en nous la tension géométrique de l'oeil, la volupté du silence sans ennui, le doux orgueil de la création,
Une petite boîte où sont rangés des bâtons de pastel adroitement dégradés viendra à notre secours.
Enivrant spectacle, toutes les couleurs de toutes les roses sont ainsi sous notre regard et à la portée de notre main.
Tendrement, sur un feuillet d'album, où le papier à la teinte du gris charmant du platine ou la blondeur des sables, il faut étendre cette poussière ferme et puis moelleuse qui répétera la rose vivante.
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
beaux-arts
]
[
peinture
]
litanie
— Ô Mensonge, dieu sans attraits, si difficile à servir, protecteur infiniment bon, ne détournez pas votre visage de la pauvre foule des hommes ! Venez à leur secours quand, humblement et pleins d’interrogations, ils pressentent votre charité. Veillez particulièrement sur ceux qui, pervertis par la doctrine rassurante et brutale de la bonne foi, et toujours tentés de vous fuir, ne trouveront cependant qu’en vous la solution profitable ! — Formule de l’intelligence, inspirez les esprits sans promptitude ! Principe de l’activité qui invente et préserve, animez les cœurs lents et négligents ! Veillez, ô Mensonge, sur ceux qui mésestiment vos sagaces instructions. Repoussez les plaintifs arguments de nos consciences grossières, Maître infaillible de la délicatesse !
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les innocentes, ou La sagesse des femmes
[
divinité
]
[
lyrisme
]
[
condition humaine
]
[
indispensable tromperie
]
[
nécessaire
]
misogynie
Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.
Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.
Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…
Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.
Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,
Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,
Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
sauvage
]
[
beauté
]
[
rancoeur
]
[
poème
]
immersion
Etre dans la nature ainsi qu'un arbre humain,
Etendre ses désirs comme un profond feuillage,
Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage,
La sève universelle affluer dans ses mains.
vivre,.avoir les rayons du soleil sur la face,
boire le sel ardent des embruns et des pleurs,
Et goûter chaudement la joie et la douleur
Qui font une bouée humaine dans l'espace.
sentir dans son coeur vif l'air, le feu et le sang
Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre :
- S'élever au réel et pencher au mystère,
Etre le jour qui monte et l'ombre qui descend.
Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise
Laisser du coeur vermeil couler la flamme et l'eau,
Et comme l'aube claire appuyée au coteau
Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
appartenance
]
[
poème
]
litanie
— Ô Vérité, promesse de tous les maux, certitude de l’agonie, annonciatrice de la mort, je vous vénère et je vous loue. Impétueuse, qui construisez l’avenir, mais qui, serrée parmi la foule des causes et des circonstances, ne pouvez avancer d’un pas sans que l’aient autorisé ce qui vous précède et ce qui vous suit, soyez bénie, esclave au front libre ! Puisque nous vous avons évoquée, demeurez encore un instant, ô Vérité sans nul voile, auprès de vos partisans stoïques ! Ne nous quittez pas avant d’avoir entendu de notre bouche ces mots d’amour : "Si cruelle que tu sois dans tes cruels moments, je t’aime, parce que le mal que tu me fais est conforme à la compréhension que j’ai de toi. Nécessité, qui es inéluctable et pleine de preuves, je t’aime parce que tu m’as choisie pour le savoir ; je te remercie de m’avoir jugée digne. Et quand, en ce moment même, par ta présence persistante, s’écroulerait tout ce qui me favorise et me flatte, tout ce qui me préserve et me maintient, je n’interromprais pas mon chant d’amour, et je te dirais : Je t’aime, parce que tu es la Vérité !"
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les innocentes, ou La sagesse des femmes
[
divinité
]
[
lyrisme
]
[
incantation
]
[
douloureuse lucidité
]
romantisme
Eté, j'ai cherché trop longtemps A lutter contre votre grâce ; Ce soir, mon coeur est consentant, Je suis voluptueuse et lasse. Je vais près des obscurs lilas, Dans l'ombre du marronnier tendre, Comme une âme qui dit "Voilà, Mon coeur ne veut plus se défendre." Tout m'ensorcelle, tout me nuit, La nue est légère et tremblante, Le désir, sur la douce nuit, Glisse comme une barque lente, Un train passe, brûlant plaisir, Sa voix transperce l'atmosphère, Les nerfs brisés l'on veut mourir, Pourtant l'on veut vivre. Que faire ? Ah ! Je voudrais qu'un jeune coeur Fût ce soir près de mon épaule, Il respirerait ma langueur Plus romantique que le saule. Je lui dirais : "Ce n'est pas vous, C'est toute la nuit qui me tente, C'est elle qui me fait le cou D'une colombe haletante. "Vous n'êtes qu'un adolescent, C'est à la nuit que je dévoile Mon coeur qui fond, l'or de mon sang, Et mon corps triste jusqu'aux moelles. "Tous les arbres sont sensuels, Toute la nuit est désarmée, Et ses sanglots continuels Montent dans le ciel de fumée... "Voyez comme l'air est fleuri. Ne dites rien, je ne réclame Que vous, que vos regards meurtris, Soyez une âme qui se pâme, Une bouche pleine de cris, Et pleurez, mon enfant chéri..."
Auteur:
Noailles Anna de
Années: 1876 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: noble, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
poème
]