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informatique

La capacité de l'ordinateur à traiter de l'information en quantité considérable joue aujourd'hui un tour à l'intelligence artificielle : en ne forçant pas - ou quasiment pas - à restreindre la taille des projets, ni dans le nombre des données stockées ni quant à la complexité des algorithmes conçus pour les traiter, elle autorise aujourd'hui à ignorer l'ancien souci d'économie. Or, la nécessité d'économiser les moyens fut toujours mère de l'ingéniosité.

Auteur: Jorion Paul

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[ bêtise ]

 

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couple

Le général Giap est mort à l'âge de 102 ans. Il a battu les Français en 1954 et les Américains en 1975. Pas mal du tout pour un petit prof d'histoire.
En 1940 il échappa à ceux qui voulaient le capturer. Sa toute jeune femme fut moins heureuse. Elle mourut en prison. Du point de vue de ses adversaires, la tuer s'avéra un très mauvais calcul : c'est le genre de choses qui vous rend invincible.

Auteur: Jorion Paul

Info: octobre 2013

[ guerre ] [ femmes-hommes ] [ motivation ] [ mort ]

 

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argent

Ceux qui se sentent purs, purs de tout leur or ou de tout leur pouvoir accumulé, veulent que nous, nous qui avons d'autres intérêts dans la vie, nous nous sentions sales : sales de ne pas avoir compris, comme eux ont su le faire, "comment marche véritablement le monde".
Oui, ils nous font nous sentir sales : sales de toute la honte qui devrait être la leur et que nous éprouvons à leur place, avec ou sans dents.

Auteur: Jorion Paul

Info: 4 sept 2014

[ politique ] [ fric ] [ morale ]

 

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pouvoir

La science économique n'en n'est pas une. Elle est un catéchisme, une religion féroce, uniquement destinée à conforter les tenants du pognon, c'est à dire du pouvoir, par des démonstration fallacieuses qui sont de la poudre aux yeux destinée à protéger un système féodal, chapeauté par une aristocratie, celle de l'argent. C'est pratiquement expliqué dans ces termes-là dans les livres de Friederich von Hayek. Tout comme les cycles de Kondratiev étaient du pipeau. Ce ne sont là que des artifices, des sophismes.

Auteur: Jorion Paul

Info:

[ argent ] [ conservation ] [ dogme ]

 

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étrange

J'ai déjà eu l'occasion de mentionner la nouvelle d'Edgar Allen Poe intitulée L'ange du bizarre, où il est question d'un maladroit dans l'art de la sarbacane qui se transperce accidentellement la trachée en aspirant au lieu de souffler.
L'admirable poète, doublé de l'inventeur du roman policier, attire notre attention sur le fait que le bizarre se distingue de la simple anomalie par la complexité invisible qui le sous-tend. L'anomalie n'est parfois rien d'autre en effet qu'une incompatibilité très localisée entre deux logiques globales, alors que le bizarre a lui nécessairement toute une histoire, d'une grande densité psychologique le plus souvent.

Auteur: Jorion Paul

Info:

[ apparence ] [ profondeur ] [ conflit ] [ cause ]

 

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racisme

L’un des premiers grands débats qui agitèrent l’anthropologie sociale fut celui qui opposa dans la seconde moitié du XIXe siècle les membres de deux sociétés savantes : ceux de l’Anthropological Society of London et ceux de l’Ethnological Society. Les “anthropologues” étaient polygénistes : pour eux les races humaines étaient autant d’espèces distinctes ; les “ethnologues” étaient eux monogénistes : les races humaines étaient les variétés inter-fécondes d’une seule espèce.

Le débat faisait rage, les “anthropologues” avaient pris le parti des confédérés sécessionnistes dans la Guerre civile américaine, les “ethnologues” s’étaient rangés aux côtés des unionistes abolitionnistes. Le monogénisme l’emporta grâce à la victoire du modèle darwinien de l’évolution des espèces, renforcé ensuite par la génétique naissante. L’unité psychique du genre humain devint le mot d’ordre de l’anthropologie.

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son site 12 sept 2021

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

justifications

Dans un article publié en 1999, Paul Jorion a proposé une nouvelle théorie de la conscience qui va au-delà de l'idée freudienne que certaines de nos décisions ont des motifs inconscients en suggérant qu'en fait toutes nos décisions ont des racines inconscientes, révélant ainsi le libre arbitre comme étant une illusion.
La conscience se révèle être la conséquence d'un mécanisme permettant de percevoir simultanément les sensations produites séparément par nos cinq sens, préalable nécessaire à la création de traces de mémoire, c'est-à-dire aussi la condition préalable à tout processus d'apprentissage. Tirant les conséquences d'une observation faite par Benjamin Libet, à savoir que l'intention est un artefact qui jaillit vers la conscience une demi-seconde plus tard que l'action qu'elle est censée avoir engendrée, Jorion a suggéré alors que la conscience erre lorsqu'elle assume d'être la cause des actions humaines alors qu'elle n'est rien de plus qu'une conséquence accessoire du processus d'enregistrement qui permet à la mémoire de s'accumuler.

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur wikipedia

[ a posteriori ] [ liberté relative ]

 
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économie

Le journaliste du quotidien financier belge L’Écho, Martin Buxant, fait une excellente remarque au Premier ministre belge, Charles Michel, à propos de la fermeture du site de Gosselies de Caterpillar, une firme prospère : " Tout ceci, finalement, c’est la conséquence de l’ultralibéralisme…"
Le Premier ministre répond : "Je ne vais pas faire de l’idéologie simpliste. On voit bien, partout dans le monde, où le communisme et le soviétisme ont conduit."
Non, Monsieur le Premier ministre, le communisme soviétique n’est pas l’alternative à l’ultralibéralisme : ce sont deux facettes d’une même horreur.
Il existe une alternative aux deux, fondée
1° sur une redistribution des gains par la machine (robots et logiciels) à l’ensemble de la population (et non par la hausse des dividendes [c’est le cas chez Caterpillar] et la démultiplication des bonus patronaux),
2° sur la gratuité de l’indispensable
3° sur le retour à l’ancienne interdiction de la spéculation (lois abrogées en Suisse en 1860, en Belgique en 1867 et en France en 1885).
Cette alternative a un nom : elle s’appelle "socialisme" – même si en de trop nombreux endroits du monde le sens du mot s’est perdu !

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son blog, 3 sept 2016, sous le titre : Caterpillar et ultralibéralisme : un excellent commentaire de Martin Buxant et une mauvaise réponse de Charles Michel

[ politique ] [ solutions ]

 

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cercle vicieux

Les États, en s’étant portés au secours du secteur bancaire et en ayant écarté comme solution envisageable le gel de la situation par la nationalisation, avaient déversé dans le puits sans fond des crédits qui ne seraient jamais honorés des sommes à ce point considérables que l’insolvabilité était désormais également la leur. Alors, en désespoir de cause, ils se tournèrent vers le citoyen ordinaire, en tant que contribuable, et en tant que futur retraité. On annonça l’austérité, qu’on appelait aussi "rigueur"», comme si les mesures qui seraient prises résultaient d’un impératif moral : on lui prendrait davantage sous la forme de l’impôt et des cotisations sociales. Comme l’impôt avait cessé d’être progressif, l’argent que l’on ponctionnerait, l’État l’exigerait essentiellement de ménages qui en général dépensent la totalité de celui dont ils disposent. Ce qui voulait dire que le pouvoir d’achat et donc la consommation seraient affectés. Ceux qui avaient de l’argent à ne pas savoir qu’en faire, l’État s’abstiendrait de les importuner par l’imposition : il leur emprunterait leurs fonds et les gratifierait en échange d’intérêts à des taux qui, comme nous l’avons vu, seraient en hausse, leur permettant d’avoir au bout du compte, encore plus d’argent à ne plus savoir qu’en faire.

Auteur: Jorion Paul

Info: Le capitalisme à l’agonie

[ pouvoir financier ] [ faiblesse politique ] [ crise des subprimes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Il y a quelques temps, un criminel responsable de la mort de milliers de personnes fut capturé. Aucun soin particulier ne fut pris pour le maintenir en vie. On perdit même son cadavre en passant par-dessus un océan non précisé. Un autre grand criminel a été capturé l'autre jour. Il était en vie, et puis, pouf ! il est mort. On ne sait pas pourquoi, et on nous a annoncé hier que les circonstances de sa mort sont à ce point mystérieuses, qu'on ne saura probablement jamais ce qui s'est vraiment passé. Si ça se trouve, il est mort de tuberculose. Allez savoir !
Pourquoi tant de négligence ? Après tout, on apprend bien des choses lors du procès des grands criminels. Je ne crois pas dire une ânerie si j'affirme qu'on a entendu dire à Nuremberg, pour prendre un exemple, des choses qu'il est bon de retenir pour les siècles des siècles.
Si je peux aventurer une hypothèse, je crois que ce qui hante la mémoire de ces négligents, c'est le souvenir du procès d'un très grand criminel qui mit en péril il y a vingt-cinq siècles rien moins que l'admirable cité d'Athènes. On le laissa bavarder tout son saoul lors de son procès, résultat : ses mots infectent encore aujourd'hui les jeunes esprits. C'est le genre de risques que, dans certains cercles, on ne veut apparemment plus prendre.

Auteur: Jorion Paul

Info: 26 octobre 2011, Mouammar Kadhafi était mort le 20 octobre

[ propagande ]

 

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