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drague

"Que je sois damné, feulai-je, mais ce soir j’ai les couilles en feu, kif-kif deux boulets de charbon ardent ne demandant qu’à cracher leur jus de noix de coco !"
Vanna se contenta, en réponse, de poser simplement ses grands yeux bleus sur moi, puis soulevant sa bouteille de bière elle la porta à ses lèvres.
"Quelle suceuse ! Continue, suce, suce. Je suis à deux doigts, ma belle, de me juter dessus."
Je regardais, fasciné, la bière couler dans sa bouche.
" - Laisse-moi te limer la rondelle, et j’avalerais ta merde comme si elle sortait d’une bouteille de lait.
- Bukowski, tu ne me parles comme ça que parce que tu t’imagines être un grand poète.
- Va me chercher une bouteille de lait et tu verras."

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 186

[ scato ] [ porno ] [ conversation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cinéma

Je ne supportais pas ces longs intervalles entre les prises. Les films coûtaient beaucoup d’argent parce que la plupart du temps les gens ne faisaient qu’attendre, attendre et attendre encore. Jusqu’à ce que ceci ou cela soit prêt, que l’éclairage soit prêt, que la caméra soit prête, que la coiffeuse ait fini de pisser, que le consultant ait été consulté, rien ne se passait. C’était du branlage délibéré, un salaire pour ceci, un salaire pour cela, un seul type qui avait le droit d’enfoncer une prise dans le mur, l’ingénieur du son qui en avait plein le cul de l’assistant réalisateur, et puis les acteurs qui ne se sentaient pas bien parce que c’était comme ça que les acteurs devaient se sentir, et ainsi de suite. Gaspillage, gaspillage et gaspillage.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Hollywood", trad. Michel Lederer, Le livre de poche, page 229

[ tournage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

projet de vie

Et voilà, à 65 ans passés, je me retrouvais à la recherche de ma première maison. Je me rappelais que mon père avait pratiquement hypothéqué sa vie entière pour l’achat d’une maison. Il me disait : "Tu vois, je paie pendant toute mon existence pour avoir une maison et quand je mourrai, elle te reviendra. Toi, tu feras pareil, et quand tu mourras, tu légueras ta maison à ton fils. Ce qui fera deux maisons. Et puis ton fils…"
Le processus me paraissait d’une extrême lenteur : maison par maison, mort par mort. Dix générations, dix maisons. Et ensuite, il suffirait d’une seule personne pour les perdre au jeu, ou y foutre le feu avec une allumette avant de se précipiter dans la rue les couilles dans un panier de fruits.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Hollywood", trad. Michel Lederer, Le livre de poche, page 57

[ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paupérisation

Le monde du turf a changé. Voilà quarante ans, même les perdants se fendaient la gueule. Les bars ne désemplissaient pas. C’est désormais un autre public, une autre ville, une autre société. On ne jette plus l’argent par les fenêtres, on ne plaisante plus avec l’argent, on ne croit plus aux rentrées d’argent. L’univers tout entier agonise. Dans ses vêtements usés. La bouche amère, la peau flétrie. Il faut que l’argent rapporte. Vous voulez de l’argent ? Cinq dollars de l’heure. L’argent occupe toutes les conversations. Argent des chômeurs et des travailleurs clandestins. Argent des voleurs à la tire, des cambrioleurs, argent des déshérités. Le fond de l’air est gris. Et les queues s’allongent indéfiniment. On a appris aux pauvres à piétiner sur place. Et les pauvres en perdent le goût de vivre.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan page 212

[ ambiance ] [ gravité ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marginal

Comme n'importe qui vous le dira, je ne suis pas un homme très affable. Les gens affables me donnent envie de dormir. J'ai toujours admiré les méchants, les hors-la-loi, les fils de pute. Je n'aime pas les petits gars rasés de près, portant cravate et nantis d'un bon boulot. J'aime les hommes désespérés, les hommes aux dents brisées et aux manières brusques. Ils m'intéressent. Ils ménagent plein de surprises et d'explosions. J'aime également les femmes de mauvaise vie, les pochardes vicieuses et fortes en gueule aux bas avachis et au visage ravagé dégoulinant de mascara. Les pervers m'intéressent davantage que les saints. Quand je suis avec des ratés, je me sens bien, étant moi-même un raté. Je n'aime pas loi, la morale, la religion, les règlements. Je refuse d'être modelé par la société.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Au sud de nulle part [p 153 en Livre de Poche

[ indépendance ] [ révolte ] [ poète ]

 
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existence

Si tu veux essayer, va jusqu'au bout. Sinon, ne commence même pas. Ça pourra signifier perdre des copines, des épouses, des parents et peut-être même ton esprit. Ça pourra signifier ne pas manger pendant trois ou quatre jours. Te geler sur un banc dans un parc. Ça pourra signifier la prison. La dérision. Ce sera peut-être la moquerie... l'isolement. L'isolement est un cadeau. Toutes les autres configurations sont un test de ton endurance, de ta volonté de faire. Et tu le feras, malgré le rejet et les pires obstacles. Et ce sera mieux que tout ce que tu peux imaginer. Si tu veux essayer, vas-y à fond. Aucun autre sentiment n'est comparable. Tu seras seul avec les dieux, et les nuits seront enflammées. Tu chevaucheras la vie jusqu'au rire parfait. Voilà l'unique combat valable.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Factotum

[ injonction ] [ sacrifice ] [ lutte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Je me souviens des chevaux

sous la lune

je me souviens que je leur donnais

du sucre

de blancs rectangles de sucre

qui ressemblaient à de la glace

et ils avaient des têtes qui ressemblaient à

des aigles

des têtes chauves qui auraient pu mordre mais qui

ne le faisaient pas.



Les chevaux étaient plus réels que

mon père

plus réels que Dieu

et ils auraient pu m’écraser les

pieds mais ils ne le faisaient pas

ils auraient pu faire toutes sortes d’horreurs

mais ils ne le faisaient pas.



J’avais presque cinq ans

mais je n’ai pas oublié ;

dieu qu’elles étaient fortes et douces

ces langues rouges baveuses

dégoulinant de leurs âmes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Les Jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, Poche 2011

[ équidés ] [ poème ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fils-père

Mon père disait toujours : " Dormir tôt et se lever tôt rend l'homme sain, riche et sage. "

Les lumières s'éteignaient à 8 heures du soir chez nous,

et nous nous réveillions à l'aube avec l'odeur du café, du bacon grillé et des œufs brouillés.

Mon père a suivi cette routine toute sa vie et est mort jeune, fauché, et, je crois, sans grande sagesse.

Je tiens à vous informer que j'ai rejeté ses conseils, et je dors maintenant tard et me réveille tard.

Maintenant, je ne dis pas que j'ai conquis le monde, mais j'ai évité de nombreux embouteillages matinaux, surmonté quelques dangers courants et rencontré des gens incroyables et merveilleux.

L'un d'eux, c'était moi - une personne que mon père n'a jamais connue.




Auteur: Bukowski Charles

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

baise

Au lit j’avais quelque chose devant moi mais je pouvais rien faire avec. J’ahanais et ahanais comme une baleine. Vi était très patiente. Je continuais à me donner comme un beau diable mais j’avais trop bu.
"Désolé, baby", j’ai fait. Après ça j’ai roulé sur le côté. Et j’ai roupillé. Plus tard quelque chose m’a réveillé. C’était Vi. Elle m’avait ranimé la flamme et me chevauchait.
"Vas-y baby, vas-y !" je lui ai dit.
J’arquais le dos de temps en temps. Elle m’a regardé avec des petits yeux gourmands. J’étais en train de me faire violer par une enchanteresse café au fait ! Pendant une seconde ça m’a excité.
Ensuite je lui ai dit : "Merde, baby, descends. La journée a été longue et rude. Ça sera mieux la prochaine fois."
Elle est descendue. Mon truc a piqué du nez comme un ascenseur express.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", page 135

[ impuissance ] [ comique ] [ alcool ] [ débander ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rejet

La route que j'avais devant moi, j'aurais presque pu la voir. J'étais pauvre et j'allais le rester. L'argent, je n'en avais pas particulièrement envie. Je ne savais pas ce que je voulais. Si, je le savais. Je voulais trouver un endroit où me cacher, un endroit où il n'était pas obligatoire de faire quoi que ce soit. L'idée d'être quelque chose m'atterrait. Pire, elle me donnait envie de vomir. Devenir avocat, conseiller, ingénieur ou quelque chose d'approchant me semblait impossible. Se marier, avoir des enfants, se faire coincer dans une structure familiale, aller au boulot tous les jours et en revenir, non. Tout cela était impossible. Faire des trucs, des trucs simples, prendre part à un pique-nique en famille, être là pour la Noël, pour la Fête nationale, pour la Fête des Mères, pour... les gens ne naissaient-ils donc que pour supporter ce genre de choses et puis mourir ?

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose

[ normalité ]

 

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