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scopaesthésie

Rodolphe la regardait de loin ; elle sentait ce regard, comme une pression presque physique, sur sa nuque, puis dans son dos, jusqu'à ce qu’elle se retourne, inévitablement. Lorsqu’elle leva les yeux, leurs regards se rencontrèrent. Il y avait dans ce contact visuel une insistance qui la fit rougir, comme si ce simple échange avait révélé tout ce qu’ils n’avaient pas encore dit. 


Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary. Paris : Michel Lévy Frères, 1857.

[ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

audimat

Quel abus on fait de ce bon Béranger ! Je lui garde rancune du culte que les esprits bourgeois lui portent. Il y a des gens de grand talent qui ont la calamité d'être admirés par de petites natures. Le bouilli est désagréable surtout parce que c'est la base des petits ménages, Béranger est le bouilli de la poésie moderne, tout le monde peut en manger et trouve ça bon.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Correspondance I/la Pléiade/Gallimard <À Louise Colet, déc. 1847 p.492>

[ vacherie ]

 

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scrupules

Je vous conseille de voyager et vous m'objectez votre santé. C'est à cause d'elle précisément qu'il faudrait changer de vie. Ayez ce courage, brisez avec tout, pour un moment. Donnez un peu d'air à votre poitrine. Votre âme respirera plus à l'aise. Que vous coûterait un déplacement d'un mois pour essayer ? Il ne faut pas réfléchir en ces choses-là. On met deux chemises dans un sac de nuit et on part.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie, 4 novembre 1857

[ justification ] [ réagir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transgression

Il y eut dès lors pour moi un mot qui sembla beau entre les mots humains : adultère, une douceur exquise plane vaguement sur lui, une magie singulière l'embaume ; toutes les histoires qu'on raconte, tous les livres qu'on lit, tous les gestes qu'on fait le disent et le commentent éternellement pour le coeur du jeune homme, il s'en abreuve de plaisir, il y trouve une poésie suprême, mêlée de malédiction et de volupté.

Auteur: Flaubert Gustave

Info:

 

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sédentaire

C’est une des tristesses de la civilisation que d’habiter dans des maisons. Je crois que nous sommes faits pour nous endormir sur le dos en regardant les étoiles. Dans quelques années, l’humanité (par le développement nouveau de locomotion) va revenir à son état nomade. On voyagera d’un bout du monde à l’autre, comme on faisait autrefois, de la prairie à la montagne: cela remettra du calme dans les esprits et de l’air dans les poumons.

Auteur: Flaubert Gustave

Info:

[ dégénérescence ] [ casanier ] [ artificiel ]

 

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bêtise

La rage de vouloir conclure est une des manies les plus funestes et les plus stériles qui appartiennent à l’humanité. Chaque religion, chaque philosophie a prétendu avoir Dieu à elle, toiser l’infini et connaître la recette du bonheur. Quel orgueil et quel néant ! Je vois au contraire que les plus grands génies et les plus grandes œuvres n’ont jamais conclu. Homère, Shakespeare, Goethe, tous les fils aînés de Dieu (comme dit Michelet) se sont bien gardés de faire autre chose que représenter.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 23 octobre 1863

[ certitude ] [ épochè ] [ pensée en cours ] [ disponibilité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

- Quelle meilleure chose, en effet, que d'être le soir au coin du feu avec un livre, pendant que le vent bat les carreaux, que la lampe brûle? (...) On ne songe à rien, continuait-il, les heures passent. On se promène immobile dans des pays que l'on croit voir, et votre pensée, s'enlaçant à la fiction, se joue dans les détail ou poursuit le contour des aventures. Elle se mêle aux personnages; il semble que c'est vous qui palpitez sous leurs costumes.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary

[ confort ] [ foyer ]

 

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ridicule

Ma moquerie, dites-vous, a tué votre amour. Mais je ne me suis jamais moqué de vous. Quand on est disposé à voir le grotesque partout on ne le voit nulle part. Rien n'est triste comme la figure des gargouilles des cathédrales. Elles rient toujours pourtant. Il y a des gens dont l'âme est de même. Une idée bouffonne a plissé leur granit, et pourtant les fleurs y poussent tout de même. Mais personne n'en sent le parfum et ces bêtes-là ne servent qu'à cracher la pluie sur les passants.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Correspondance I, la Pléiade, nrf Gallimard 1973 <À Louise Colet, décembre 1846 p.422>

 

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création artistique

Je ne veux pas considérer l’Art comme un déversoir à passion, comme un pot de chambre un peu plus propre qu’une simple causerie, qu’une confidence. Non ! non ! La poésie ne doit pas être l’écume du cœur. Cela n’est ni sérieux, ni bien… La personnalité sentimentale sera ce qui plus tard fera passer pour puérile et un peu niaise une bonne partie de la littérature contemporaine. Que de sentiment, que de sentiment, que de tendresses, que de larmes ! Il n’y aura jamais eu de si braves gens.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Louise Colet, 22 avril 1854

[ enfantillages ] [ définition négative ] [ hauteur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ennui

Elle connaissait trop la campagne ; elle savait le bêlement des troupeaux, les laitages, les charrues. Habituée aux aspects calmes, elle se tournait, au contraire, vers les accidentés. Elle n'aimait la mer qu'à cause de ses tempêtes, et la verdure seulement lorsqu'elle était clair-semée parmi les ruines. Il fallait qu'elle pût retirer des choses une sorte de profit personnel ; et elle rejetait comme inutile tout ce qui ne contribuait pas à la consommation immédiate de son coeur, - étant de tempérament plus sentimentale qu'artiste, cherchant des émotions et non des paysages.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary, Première partie, Chapitre VI

[ dépaysement ] [ femmes-par-hommes ]

 

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