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merde

Les fosses [d'aisance] filtrantes à l'égout se composent d'une tinette munie d'un séparateur qui donne le moyen de retenir les matières fermes dans une des parties du récipient, et d'éliminer par un tuyau les eaux vannes à l'égout.

Auteur: Liger Louis

Info: Fosses d'aisance, p. 3, Paris, 1875

[ évacuation ] [ WC ]

 

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départ

Je crois que tout est prêt.

J’ai passé à la chaux

les murs de l’antichambre.

J’ai débranché le téléphone.

J’ai vidé la corbeille :

lettres d’amour, romans abandonnés,

factures…

J’ai appelé quelques voisins :

"Emportez, je vous prie,

le tourne-disque, les rasoirs,

les abat-jour."

J’ai jeté du balcon,

aux bambins qui passaient,

mes poèmes récents.

L’un d’eux m’a dit :

"Les mandarines, c’est meilleur."

Puis, j’ai fait mes adieux à la baignoire,

obèse, obscène.

La porte,

je ne l’ai pas fermée :

les chats aimeront la moquette.

Quant à la clef, je l’ai remise

au vieux clochard d’en face.

L’appartement est propre,

de même que mon âme.

Je vais mourir très loin de moi.

Auteur: Bosquet Anatole Bisk dit Alain

Info:

[ mise en ordre ] [ poème ] [ évacuation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évacuation

Il s'agit d'accès de prurit des paupières, se reproduisant sous forme de névralgies paroxistiques formidables, intolérables, revenant à heures fixes, vers trois heures du matin, et dont le soulagement s'obtint partiellement par les affusions chaudes, mais entièrement grâce à l'emploi seul de pilules de Mousnette (quinine et aconitine). Or, ces incidents s'étant reproduits à de rares intervalles pendant 15 à 18 jours, le fait coïncida en particulier, certain jour, avec l'existence d'une lymphangite faciale, tronco-valvulaire ulcéro-oblitérante, allant du lobule de l'oreille à la racine du nez. Quatre puits valvulaires ulcérés donnaient issue à des bouchons stéate-pierreux grisâtres, la lymphine ne cédant que lorsque le massage effectué vers l'oreille libérait le cours efférent du vaisseau.

Ce fut un trait de lumière. Je massai doucement les régions malaires et sous-oculaires. Une dizaine de petits bouchons obturateurs commencèrent à sourdre de la peau ; puis l'oeil se mit à pleurer, à rougir avec une vive cuisson sous l'influence du reflux de graisse fondue, et de fins graviers provenant des capillaires les plus ténus désobstrués. Un lavage à l'eau chaude, et la guérison était parfaite.

Inutile d'insister sur l'importance de pareille constatation. Voici donc comment et pourquoi le massage peut, et à lui seul, guérir certaines névralgies. Et d'un autre côté, voici des troubles névralgiques et circulatoires, nettement dûs à l'oblitération des lymphatiques efférents de la région. Le mécanisme est complexe. Peut-être y a-t-il compression des terminaisons par l'embacle ?...

Mais il y avait surtout ceci : l'"égoût du quartier" était obstrué, (c'est-à-dire le réseau lymphatique de la région), la vidange des produits de désassimilation était arrêté, le liquide sanguin nutritif parvenait aux cellules nerveuses et glandulaires ciliaires, mais les échanges moléculaires nutritifs se faisaient au moyen d'une humeur souillée, non dépurée, surchargée de tous ses déchets (acide sarcolactique, etc...)

La surprise sur le fait de la génèse intime d'une névralgie, de la filiation des actes morbides qui la constituent, comporte d'intéressantes déductions philosophiques, en médecine.

Le "nescio quid divini" est réduit au minimum, car voilà la physicochimie biologique suffisant presque à l'explication.

 

Auteur: Morel-Lavallée Victor-Auguste-François

Info: In "L'atmosphère celluleuse où sont logés nos organes est le véritable milieu intérieur", mémoire déposé pour concourir à un prix de l'Académie des sciences, en 1909

[ médecine ] [ évacuation ] [ recherche ] [ eurêka ] [ référence philosophique ] [ douleur ] [ induction ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

structure incorporée du langage

À aborder ce terme par la voie de ce qu’est la demande dans ce stade anal, vous avez tous, je pense, assez d’expérience pour que je n’aie pas besoin de plus illustrer ce que j’appellerai la demande de retenir l’excrément, fondant sans doute quelque chose, qui est un désir d’expulser.  

Mais ici ce n’est pas si simple car aussi bien cette expulsion est exigée aussi par le parent éducateur à une certaine heure. Là il est demandé au sujet de donner quelque chose qui satisfasse l’attente de l’éducateur, maternel en l’occasion. L’élaboration qui résulte de la complexité de cette demande mérite que nous nous y arrêtions car elle est essentielle. Observez qu’ici il ne s’agit pas plus du rapport simple d’un besoin avec la liaison à sa forme demandée, que de l’excédent sexuel. C’est autre chose, c’est d’une discipline du besoin qu’il s’agit et la sexualisation ne se produit que dans le mouvement de retour au besoin qui si je puis dire - ce besoin - le légitime comme don à la mère qui attend que l’enfant satisfasse à ses fonctions qui font sortir, apparaître quelque chose de digne de l’approbation générale.

Aussi bien ce caractère de cadeau de l’excrément est-il bien connu de l’expérience et repéré depuis l’origine de l’expérience analytique. C’est tellement dans ce registre qu’ici un objet est vécu, que l’enfant, dans l’excès de ses débordements occasionnels, l’emploie, on peut dire naturellement, comme moyen d’expression. Le cadeau excrémentiel fait partie de la thématique la plus antique de l’analyse.

Je veux à ce propos mettre en quelque sorte son terme dernier à cette extermination, à quoi je m’efforce depuis toujours, de la mythique de "l’oblativité", en vous montrant ici à quoi réellement elle se rapporte. Car à partir du moment où vous l’aurez une fois aperçu, vous ne pourrez plus reconnaître autrement ce champ de la dialectique anale qui est le champ véritable de "l’oblativité".

Il y a longtemps que sous des formes diverses j’essaie de vous introduire à ce repérage et nommément en vous ayant fait remarquer depuis toujours que le terme même "d’oblativité" est un fantasme d’obsessionnel : "Tout pour l’Autre" dit l’obsessionnel et c’est bien ce qu’il fait. Car l’obsessionnel étant dans le perpétuel vertige de la destruction de l’Autre, il n’en fait jamais assez pour que l’autre se maintienne dans l’existence. Mais ici nous en voyons la racine. Le stade anal se caractérise en ceci que le sujet satisfait un besoin uniquement pour la satisfaction d’un autre.

Ce besoin, on lui a appris à le retenir uniquement pour qu’il se fonde, s’institue, comme l’occasion de la satisfaction de l’autre qui est l’éducateur. La satisfaction du pouponnage, dont le torchage fait partie, est d’abord celle de l’autre. Et c’est proprement pour autant que quelque chose - que le sujet a - lui est demandé comme don, qu’on peut dire que l’oblativité est liée à la sphère de relations du stade anal. Remarquez-en la conséquence, c’est qu’ici la marge de la place qui reste au sujet comme tel, autrement dit le désir, vient dans cette situation à être symbolisé par ce qui est emporté dans l’opération : le désir littéralement s’en va aux chiottes.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 15 mars 1961

[ définition ] [ caractéristique ] [ évacuation ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson